C. ...EN COORDINATION AVEC L'ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ
L'Organisation mondiale de la santé a mené des activités de préparation en direction d'abord des pays fortement prioritaires, comme le Mali, puis des pays grandement prioritaires, au rang desquels figurait le Niger, afin de s'assurer de leur préparation à une détection efficace et sans risque de la maladie à virus Ebola. Les pays devaient également être prêts à investiguer et à notifier les cas suspects ainsi qu'à mettre en place une riposte efficace.
Ce soutien de l'OMS s'est traduit par des missions techniques dans les pays déclinées par des visites d'appui à la préparation, une assistance technique directe et la fourniture de conseils techniques et d'outils. Onze composantes et tâches essentielles ont ainsi été répertoriées afin de préparer les systèmes de santé à ce risque : coordination globale, intervention rapide, sensibilisation du public et participation communautaire, prévention et lutte contre l'infection, prise en charge des cas, inhumations sans risque, surveillance épidémiologique, recherche des contacts, capacités des laboratoires, logistique et renforcement des moyens au niveau des points d'entrée.
Une mission s'est ainsi rendue au Mali du 20 au 24 octobre dernier dans le but de s'assurer que le pays était en mesure de détecter en urgence les cas de maladie à virus Ebola, d'enquêter sur eux et de les déclarer, tout en garantissant sa capacité à organiser une riposte efficace afin d'empêcher une flambée épidémique de plus grande ampleur. C'est au cours de cette mission que le Mali a déclaré son premier cas confirmé de maladie à virus Ebola.
Du 10 au 17 décembre 2014, une mission d'appui regroupant des experts diligentés par l'OMS Genève, le Bureau régional OMS de l'Afrique (AFRO) et l'USAID s'est rendue au Niger pour aider le pays dans la mise en place de son plan de prévention et de riposte à une éventuelle épidémie du virus Ebola. À l'issue de cette visite, les experts ont établi un bilan du plan de prévention élaboré par les autorités sanitaires nigériennes, et ont formulé plusieurs recommandations en lien avec les stratégies promues par l'OMS pour la lutte contre cette maladie. Leur rapport concluait « qu' en dépit des efforts louables entrepris par le Niger jusque-là, principalement dans la coordination et la mobilisation sociale, que des efforts considérables devront être réalisés par le pays avec l'appui de ses partenaires, pour le préparer à parer à toute éventualité d'une infection par le virus Ebola » .