C. LES PROBLÈMES ENDÉMIQUES DE L'AMÉRIQUE LATINE
L'Amérique latine a enregistré de très grands progrès. La décennie perdue des années 80 est passée. A une exception près, la démocratie a atteint tout le continent. Trois grands problèmes subsistent cependant, comme me le rappelait récemment un membre éminent de l'Organisation des États Américains de passage à Paris.
Cuba
Vu de l'Europe, le régime est certes affaibli. Mais la loi américaine Helms-Burton a divisé le continent, y compris les membres de l'ALENA. Le Canada et le Mexique ont plutôt pris parti contre les excès de la position américaine.
La drogue
Même si d'autres continents sont également concernés par ce drame, la drogue constitue un important problème latino-américain, qui touche l'ALENA. Les ÉTATS-UNIS également touchés, sont très sensibles sur le sujet. Leurs rapports avec la Colombie en constituent une illustration.
La banane
Nous sommes impliqués dans ce dossier.
En conclusion, L'ALENA est une grande opportunité. Nous devons réfléchir en qualité d'Européens et de Français aux perspectives qu'offre l'ALENA. Personnellement, je souhaite que nos entreprises investissent sur le continent américain. Le Mexique et le Canada constituent d'excellents points de départ pour exporter vers les États-Unis. Nous, Français, sommes toujours un peu pessimistes et moroses. Quoi qu'il en soit, nous ne devons pas voir dans cette évolution une malédiction des temps. L'ALENA est au contraire un exemple à suivre. Il présente une approche originale d'une association entre deux pays très riches et un grand pays émergent. Nous devons donc réfléchir sur ce sujet dans le sens de l'ouverture.
M. Paul GIROD
J'aimerais répondre à votre appel à l'initiative. Nous avons vu que les résultats des industries européennes sur le marché nord-américain n'étaient pas négligeables. Je suis d'ailleurs Président du Conseil général d'un département dans lequel une petite entreprise commercialise des fonds de sauces fabriqués à partir d'os de moutons en provenance de Nouvelle-Zélande ! A la lumière de cette expérience, je me dis qu'il y a de la place pour tout le monde. Si nos industriels sont capables de quitter leurs pantoufles, il y sans doute des choses intéressantes à faire !
La réunion va s'organiser de la manière suivante. Je vais d'abord demander aux représentants des ambassades de bien vouloir s'exprimer. Nous engagerons ensuite une rapide discussion avant de passer à la deuxième partie de la réunion consacrée aux implications économiques de l'ALENA. Pour commencer, je passe la parole à Monsieur Meideros.