IV. LES AVANTAGES DE L'ALENA
Pour le Mexique, l'ALENA représente principalement les avantages suivants :
la consolidation de la présence commerciale du Mexique dans le monde ;
l'accroissement de la relation commerciale avec l'Amérique du Nord, augmentant la participation des agents économiques dans les flux du commerce international ;
l'attraction de nouveaux investissements, introduisant de nouvelles technologies et de nouvelles formations, contribuant au développement de la compétitivité internationale de certains secteurs ;
l'approfondissement et l'élargissement des liens existants avec d'autres régions ou d'autres pays, contribuant à la diversification des relations économiques du Mexique avec l'extérieur.
V. LES RÉSULTATS
La sécurité conférée par l'ALENA et la réduction des droits de douane a donné une forte impulsion aux flux de marchandises et aux investissements entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Deux ans après l'entrée en vigueur de l'ALENA, le commerce en Amérique du Nord a atteint des niveaux historiques : une croissance annuelle de 14 % et des échanges inter-régionaux atteignant 395 milliards de dollars, soit une moyenne de 7,6 milliards de dollars par semaine. Depuis le début de son application, l'ALENA a permis une augmentation du commerce des trois pays de 93 milliards de dollars.
D'après le département du commerce des ÉTATS-UNIS près de 17 000 postes de travail sont directement créés pour chaque milliard de dollars généré dans le secteur du commerce international. De plus, selon le cabinet d'avocats Dean International, en 1994, les exportations des États-Unis vers le Mexique ont directement créé plus de 850 000 postes de travail.
En 1995, la croissance des exportations a constitué un élément fondamental de la récupération économique du Mexique. Malgré les difficultés économiques, les échanges entre le Mexique et ses partenaires de l'ALENA ont continué à croître et ont conservé des niveaux supérieurs à ceux enregistrés avant l'entrée en vigueur du traité. Ceci n'est pas le cas pour les échanges du Mexique avec les autres pays.
Concernant le commerce bilatéral entre le Mexique et les ÉTATS-UNIS la Banque centrale du Mexique indique que le pays a atteint le niveau historique de 120 milliards de dollars, soit 13 % de plus par rapport à l'année précédente et 36 % de plus par rapport à l'année 1993.
L'entrée en vigueur de l'ALENA à permis à d'importants secteurs de l'économie mexicaine d'améliorer leur position sur le marché américain, comparativement à celle d'autres pays. Tel es le cas pour les secteurs du textile, des vêtements et de l'acier.
Concernant les relations avec le Canada, en 1995, l'agence gouvernementale Statistics Canada a évalué les échanges entre le Mexique et le Canada à 4,7 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 19 % par rapport à l'année précédente et de 49 % par rapport à l'année 1993. Les exportations mexicaines vers le Canada ont atteint 3,9 milliards de dollars, soit 21 % de plus qu'en 1994 et 50 % de plus qu'en 1993. Les exportations du Canada vers le Mexique ont quant à elles atteint 806 millions de dollars, soit 10 % de plus qu'en 1994 et 42 % de plus qu'en 1993. Entre le mois de janvier 1994 et le mois de juin 1996, les activités concernées par l'investissement étranger ont capté 18,7 milliards de dollars. Environ 60 % de ce montant proviennent des États-Unis et du Canada. Ceci s'explique par l'ouverture des secteurs financiers, des télécommunications, des transports et de l'industrie.
Sur la même période, la participation de l'Union européenne à l'investissement étranger direct représente 19 % du total. Les principaux pays concernés sont les Pays-Bas (37 %), l'Allemagne (24 %), le Royaume-Uni (22 %), l'Espagne (5 %) et la France (5 %).
Les investisseurs peuvent aujourd'hui choisir entre les trois pays de l'ALENA selon leur stratégie.
En conclusion, le Mexique cherche à se transformer en économie d'exportation permanente pour atteindre et maintenir une croissance économique dynamique et soutenue. Le pays travaille donc à fortifier les capacités structurelles garantissant une intégration plus large et plus compétitive dans les flux internationaux de commerce et d'investissement.