- Appartenance politique :
- Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
- État civil :
- Né le 5 février 1926
Décédé le 27 septembre 2009 - Profession :
- Chef d'entreprise
- Département :
- Paris
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
TAITTINGER Pierre-Christian
Né le 5 février 1926 à Paris
Décédé le 27 septembre 2009 à Versailles (Yvelines)
Sénateur de Paris de 1968 à 1976 et de 1977 à 1995
Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur du 12 janvier au 25 août 1976
Secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères du 27 août 1976 à 26 septembre 1976
Fils de Pierre Taittinger, ancien député de Paris, Pierre-Christian fait ses études au collège Stanislas, à la faculté de droit de Paris puis à l'école libre des sciences politiques. Licencié en droit, il devient avocat à la Cour d'appel de Paris de 1947 à 1965. Il se consacre par la suite à la gestion d'entreprises détenues par sa famille, notamment de grands palaces parisiens et de la maison de champagne Taittinger. En janvier 1990, il devient directeur général de la Société du Louvre, qui est la holding familiale.
La carrière politique de Pierre-Christian Taittinger débute en 1953 lorsqu'il est élu au Conseil général de la Seine et au conseil municipal de Paris dont il occupe la vice-présidence de juin 1958 à mars 1959, puis la présidence entre juin 1962 et juin 1963. Candidat malheureux aux élections municipales de mars 1971, il retrouve son siège à partir de 1977 et devient adjoint au maire, chargé des relations extérieures. Figure incontournable de la vie politique parisienne, il siège au conseil municipal jusqu'à son décès et dirige la mairie du XVIe arrondissement de 1989 à 2008.
Battu à trois reprises aux élections législatives, il est élu aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 sur la liste d'Union pour la défense de la République et le renouveau de Paris. Au Sénat, il s'inscrit au groupe de l'Union pour la défense de la République puis, réélu en 1977, rejoint le groupe de l'Union des républicains et indépendants dont il devient le vice-président jusqu'en 1983. Aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, il est réélu sur une liste d'Union de la majorité.
Parlementaire particulièrement actif et apprécié, il se distingue par le grand nombre des questions orales et écrites qu'il pose tout au long de ses mandats - près de 1 000 recensées -, ainsi que par le dépôt de nombreuses propositions de loi. Membre de la commission des affaires étrangères (1968-1976), de celle des affaires culturelles (1977-1989) puis de celle des affaires sociales (1989-1995), il est élu vice-président du Sénat de 1974 à 1976, puis de 1980 à 1992. Candidat à la présidence du Sénat en 1989, il échoue face à Alain Poher.
Pierre-Christian Taittinger occupe des fonctions ministérielles du 12 janvier au 25 août 1976 en tant que secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur au sein du gouvernement de Jacques Chirac, puis du 27 août 1976 au 26 septembre 1977, en tant que secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de Raymond Barre. Devant le Parlement, il défend alors la politique gouvernementale, notamment la conclusion d'accords bilatéraux entre la France et certains pays ayant récemment accédé à l'indépendance.
Vice-président de la commission des affaires étrangères de 1974 à 1976, Pierre-Christian Taittinger rapporte plusieurs projets de loi relatifs à l'organisation des forces armées et insiste sur la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie de défense à long terme. Dès 1975, il milite également en faveur d'une plus grande information de l'opinion publique sur les institutions européennes. Spécialiste du monde arabe, il intervient en séance publique pour évoquer le conflit au Proche-Orient, les progrès de la Détente mais aussi l'importance des enjeux liés au désarmement. Au début de son second mandat sénatorial, en 1977-1978, il est d'ailleurs parlementaire en mission auprès du ministre des affaires étrangères sur la question du désarmement. En 1978, il est élu vice-président de la délégation française à l'Assemblée générale des Nations unies. Membre de la commission parlementaire pour le respect des accords d'Helsinki, à partir de 1985, et de la commission consultative des droits de l'Homme, à partir de 1987, il insiste, à la veille du bicentenaire de la Révolution française, sur l'importance de l'action internationale menée par la France en faveur des droits de l'Homme.
Après le changement de majorité présidentielle en 1981, Pierre-Christian Taittinger se montre très offensif à l'encontre des orientations économiques du Gouvernement. Il dénonce l'absence de véritable politique industrielle gouvernementale, le coût financier des nationalisations, et leur inefficacité économique.
Il plaide par ailleurs en faveur d'une grande réforme du système éducatif français et dépose, en 1984, une proposition de loi sur l'enseignement primaire et secondaire : il critique à cette occasion l'inadaptation du service public de l'enseignement à la diversité des publics scolaires et à la réalité de l'environnement économique et social. Il défend l'idée d'une responsabilisation accrue des professeurs et des chefs d'établissement dans le cadre de la décentralisation. Il s'intéresse également à l'évolution de la recherche et au développement technologique.
En matière culturelle, Pierre-Christian Taittinger dépose des propositions de loi encourageant les dons d'oeuvres d'arts et assurant la protection et l'enrichissement du patrimoine national. Il promeut le mécénat des personnes privées, physiques et morales, en faveur de la création artistique. Il profite de ses prises de parole en séance publique pour fustiger la politique audiovisuelle poursuivie après l'alternance politique de 1981. En février 1982, il remet notamment en cause l'existence d'un ministère de la communication. Il s'attache à garantir la transparence financière et le pluralisme des entreprises de presse.
De 1989 à 1995, alors qu'il est membre de la commission des affaires sociales, Pierre-Christian Taittinger intervient pour défendre le secteur privé hospitalier et prend la parole sur les projets de loi portant réforme des études médicales et pharmaceutiques. Il milite par ailleurs en faveur de l'amélioration de l'hébergement des personnes âgées.
Il vote la loi portant création et organisation des régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse et la loi portant réforme du divorce (1975), la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980) mais s'oppose à la loi portant abolition de la peine de mort (1981).
Évincé de la liste d'union RPR-UDF, il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995. Officier de l'ordre national du Mérite, officier des Palmes académiques, officier du Mérite commercial, chevalier du Mérite agricole, du Mérite social et du Mérite civil, il reçoit également de nombreuses décorations au cours de ses missions à l'étranger. En 2000, il publie un ouvrage intitulé A la rencontre de passants célèbres du XVIe.
Il meurt à l'âge de 83 ans, le 27 septembre 2009.
Elu le 22 septembre 1968 jusqu'au 12 février 1976 (devenu membre du
Gouvernement)
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)
Vice-président du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et
des forces armées
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre-Christian TAITTINGER
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