MOQUET Jacques

Ve République

• MOQUET (Jacques)
  

MOQUET (Jacques)

Né le 19 mars 1912 à Longpont (Aisne)

Décédé le 9 octobre 1985 à Compiègne (Oise)

Sénateur de l'Aisne en 1971

Jacques Moquet voit le jour le 19 mars 1912 à Longpont, village situé au sud de Soissons, dans l'Aisne. Après avoir effectué des études secondaires et obtenu le baccalauréat, il reprend l'exploitation agricole familiale. Mobilisé sous les drapeaux en septembre 1939, au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier en juin 1940 avant d'être rapatrié d'Allemagne en février 1941.

À la Libération, son désir de s'engager en politique le conduit à se porter candidat aux élections municipales du 29 avril 1945 à Villemontoire, où il réside. Élu maire de cette petite commune voisine de Longpont, il l'administre sans interruption jusqu'en 1977. J. Moquet siège par ailleurs au conseil général de l'Aisne où il représente le canton d'Oulchy-le-Château de 1957 à 1972.

Après s'être présenté aux élections législatives de novembre 1946, en sixième position sur la liste du Parti républicain de la liberté, il est choisi comme suppléant du sénateur de l'Aisne, René Blondelle, membre du Centre national des indépendants et paysans, réélu lors des scrutins sénatoriaux du 26 avril 1959 et du 23 septembre 1962. J. Moquet se porte ensuite lui-même candidat lors de l'élection sénatoriale partielle du 26 juin 1966 sous l'étiquette de l'Union des démocrates pour la V^e République. Avec 440 des 1 607 suffrages exprimés au premier tour, il arrive en deuxième position derrière le candidat du Centre démocrate Jacques Pelletier, qui réunit 609 voix, et se désiste en sa faveur afin de favoriser son élection contre le socialiste Pierre Day. Il sollicite ensuite une nouvelle fois un mandat parlementaire lors des élections législatives du 23 juin 1968 en se présentant dans la cinquième circonscription de l'Aisne sous les couleurs de l'Union des démocrates pour la V^e République. Mais en ne recueillant que 14 397 des 54 595 suffrages exprimés, le maire de Villemontoire échoue à la troisième place, devancé par le député sortant centriste André Rossi (21 368 voix) et le communiste Pierre Lemret (13 634 voix).

J. Moquet fait finalement son entrée au Parlement le 26 février 1971 : il est proclamé sénateur de l'Aisne en remplacement de R. Blondelle, décédé la veille. Au Sénat, il s'inscrit au sein du groupe de l'Union des démocrates pour la République et siège au sein de la commission des affaires culturelles.

Au cours des quelques mois qu'il passe à la Haute Assemblée, il pose une question orale au ministre de l'Agriculture, Michel Cointat, le 22 avril 197 : il réitère le souhait de son prédécesseur R. Blondelle d'un rattrapage des prix agricoles qui prenne en compte l'augmentation des charges mise en place à la suite des accords de Bruxelles du 25 mars 1971.

Se représentant aux élections sénatoriales du 26 septembre 1971, sans toutefois bénéficier de l'investiture d'un parti, J. Moquet n'obtient que 363 des 1 587 suffrages exprimés au premier tour. Le premier édile de Villemontoire n'arrive qu'en cinquième position lors d'un scrutin remporté dès le premier tour par le sortant Jacques Pelletier avec 935 voix. Il doit donc quitter dès le 1^er octobre 1971 le Palais du Luxembourg où il n'a siégé que sept mois.

Il s'éteint le 9 octobre 1985, à l'âge de soixante-treize ans, à Compiègne. Il était chevalier de l'Ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole et du Mérite social et officier des Palmes académiques.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Bibliographie

Conseil général de l'Aisne, Les Conseillers généraux du département de l'Aisne de 1945 à 2004, Laon, 2006.