Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 4 octobre 1930
Décédé le 19 mars 2021
Profession :
Professeur
Département :
Yvelines
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


HUGO (Bernard Michel)

Né le 4 octobre 1930 à Crosne (Essonne)

Décédé le 19 mars 2021 à Guyancourt (Yvelines)

Sénateur des Yvelines de 1977 à 1986

Fils d'un ouvrier, Bernard Michel Hugo voit le jour le 4 octobre 1930 à Crosne, dans l'Essonne. Élève à l'École normale d'instituteurs de Versailles de 1947 à 1951, il devient instituteur à Houdan en 1951, à Versailles en 1953 et à Trappes en 1954. Après avoir obtenu le certificat d'aptitude pédagogique des collèges d'enseignement général en 1956, il enseigne comme professeur de collège de 1956 à 1965.

Il s'engage très jeune en politique : il adhère en 1947 à l'Union de la jeunesse républicaine de France, puis en 1948 au Parti communiste français (PCF). Établi à Trappes à partir de 1954, il y obtient son premier mandat électif en 1959 : il est élu conseiller municipal de cette commune située dans la banlieue ouest de Paris. Aussitôt désigné adjoint au maire, il est ensuite élu premier adjoint au maire en 1965. Puis, en 1966, il devient maire de Trappes après la démission de Robert Gravaud. Réélu à cinq reprises, il administre Trappes durant trente ans (1966-1996). Sous ses mandats, de nombreux équipements collectifs sont construits afin de faire face à la forte croissance démographique de la ville qui voit sa population doubler en trois décennies.

Bernard Michel Hugo est également conseiller général de Trappes de 1973 à 1979. Il préside l'établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines de 1979 à 1983.

Suppléant du candidat communiste Pierre Chevrier aux élections législatives de novembre 1962 dans la dix-septième circonscription de Seine-et-Oise, il se présente lui-même sous les couleurs du PCF au scrutin législatif du 5 mars 1967, dans la huitième circonscription des Yvelines : arrivé en troisième position avec 25,02 % des suffrage exprimés, il se retire après le premier tour. De nouveau candidat aux élections législatives du 23 juin 1968, il obtient 20,01 % des voix et se désiste avant le second tour en faveur de la députée sortante Jacqueline Thome-Patenôtre. Bernard Michel Hugo représente également le PCF aux élections législatives du 4 mars 1973 : s'il arrive cette fois en deuxième position avec 21,7 % des suffrages exprimés, il se désiste une nouvelle fois en faveur de Jacqueline Thome-Patenôtre.

Il se présente aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977 dans les Yvelines. Conduisant la liste d'union de la gauche, qui remporte trois des cinq sièges à pourvoir en recueillant 921 des 2 002 suffrages exprimés, Bernard Michel Hugo est élu sénateur des Yvelines.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe sénatorial communiste. D'abord membre de la commission des affaires culturelles en 1977 et 1978, il siège ensuite au sein de la commission des affaires économiques de 1978 à 1986.

Il est l'auteur, en 1985, d'un rapport d'information sur les conditions du développement économique des îles de La Réunion et de Madagascar. Il est également cosignataire de nombreuses propositions de loi présentées à l'initiative des membres du groupe communiste.

Le sénateur des Yvelines se montre très actif durant son mandat sénatorial, s'intéressant particulièrement aux transports. Ainsi, en 1980 il cosigne une proposition de de loi tendant à instaurer la gratuité sur l'ensemble des infrastructures routières et une autre visant à instituer pour les salariés de la région parisienne une prime de transports égale au montant de la carte orange. Il prend aussi la parole lors de l'examen des dispositions des projets de loi relatifs aux transports publics d'intérêt local (1978 et 1979), à l'organisation des transports des voyageurs dans la région Île-de-France (1978) et aux transports intérieurs (1982). Il intervient également lors de l'examen des budgets des transports, notamment pour défendre les transports collectifs publics.

Le tourisme constitue l'une des préoccupations principales du sénateur. Faisant régulièrement le constat que près de la moitié des Français sur deux ne partent pas en vacances du fait de leurs difficultés économiques, il appelle à faire du tourisme social une priorité. Il défend l'instauration du chèque-vacances en 1982. Vice-président du groupe sénatorial d'études des problèmes du tourisme et des loisirs, il plaide en faveur de l'augmentation du nombre de places de camping et l'essor du tourisme fluvial.

Le sénateur des Yvelines se préoccupe également de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme. Il intervient lors de l'examen des dispositions des projets de loi relatifs aux principes d'aménagement (1984 et 1985), à l'urbanisme au voisinage des aérodromes (1985), à l'aménagement du littoral (1985) et à la maîtrise d'ouvrage publique (1985). En 1982, il dépose plusieurs amendements au projet de loi relatif à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'État à propos de de l'élaboration de schémas directeurs et de plans d'occupation des sols.

Durant son mandat sénatorial, il intervient en outre en séance publique sur bien d'autres sujets : les établissements spécialisés pour enfants et adolescents handicapés (1977), le budget des universités (1977), le naufrage de l'Amoco Cadiz (1978), l'enseignement agricole (1978), les musées (1978), les archives (1978), la négociation collective sur l'aménagement du temps de travail (1985), l'instauration de la Commission nationale de la communication et des libertés (1986) et le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre diverses mesures d'ordre économique et social (1986).

Il est par ailleurs membre, en 1983, de la commission de contrôle des services publics responsables de l'application des dispositions concernant les déchets industriels toxiques. Il est secrétaire du groupe sénatorial d'amitié France-République populaire de Chine de 1981 à 1986.

Il vote en faveur de la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et de la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il se prononce contre la loi dite « Peyrefitte » renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980. Il s'abstient sur la « loi Deferre » relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, en 1982.

Au terme de son mandat sénatorial, il se représente aux élections du 28 septembre 1986. La liste communiste qu'il conduit ne remporte aucun siège, avec 303 des 2 496 suffrages exprimés.

Après son départ du Sénat, il continue d'administrer Trappes jusqu'en 1996. Dans le même temps, de 1989 à 1992, il préside pour la seconde fois l'établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. En 1996, il démissionne de son mandat de maire de Trappes, tout en restant conseiller municipal jusqu'en 2001.

Il s'éteint le 19 mars 2021 à Guyancourt, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Girault (Jacques), « Bernard Hugo », dans Le Maitron. Dictionnaire biographique ouvrier du mouvement social, Paris, Éditions de l'Atelier, version modifiée le 10 février 2022, https://maitron.fr/spip.php?article88176.

Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (non réélu)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Bernard Michel HUGO

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