Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 6 septembre 1930
Décédé le 11 novembre 2002
Profession :
Professeur
Département :
Gers
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CASTAING (Robert)

Né le 6 septembre 1930 à Lectoure (Gers)

Décédé le 11 novembre 2002 à Lectoure (Gers)

Sénateur du Gers de 1989 à 1998

Robert Castaing voit le jour le 6 septembre 1930 à Lectoure, dans le Gers. Jusqu'à son dernier souffle, il reste indéfectiblement attaché à cette cité gasconne. Après une scolarité au collège de Lectoure, il étudie à la faculté de lettres de Toulouse où il obtient une licence en histoire, un diplôme d'études supérieures d'histoire ancienne et l'agrégation d'histoire. Il enseigne alors l'histoire-géographie, à partir de 1955, aux lycées de Castres et Mirande, avant d'être nommé au lycée Maréchal-Lannes à Lectoure.

Il s'engage dans la vie publique gersoise en 1971 après avoir organisé avec succès, deux ans auparavant, le bicentenaire de la naissance du maréchal Lannes : candidat aux élections municipales à Lectoure en mars 1971 sur une liste sans étiquette, il défait le maire sortant Gilbert Albinet et s'installe à l'hôtel de ville de sa commune natale. Réélu ensuite à quatre reprises par ses concitoyens lectourois, Robert Castaing conserve son fauteuil majoral jusqu'en 2000. Il préside en outre l'Association des maires du Gers de 1977 à 1995. Parallèlement à son mandat municipal, il est conseiller régional de Midi-Pyrénées de 1976 à 1992.

Il se présente en outre comme suppléant du sénateur socialiste Henri Tournan aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980 mais le maire de Montadet est alors battu. Robert Castaing se porte ensuite lui-même candidat à un fauteuil de sénateur du Gers le 24 septembre 1989. Conduisant la liste du Parti socialiste sur laquelle figure en deuxième position le sénateur sortant Aubert Garcia, le maire de Lectoure est élu dès le premier tour avec 408 voix sur 743 suffrages exprimés. Aubert Garcia étant réélu au second tour, les socialistes remportent les deux sièges sénatoriaux à pourvoir dans le Gers alors que le précédent scrutin avait vu la victoire du candidat divers droite Marc Castex. Dès son entrée au Palais du Luxembourg, Robert Castaing s'inscrit au groupe socialiste. Il siège par ailleurs à la commission des affaires culturelles de 1989 à 1998.

Durant son séjour à la Haute assemblée, l'ancien professeur agrégé d'histoire, commandeur des Palmes académiques, continue de se passionner pour les questions scolaires. Il s'exprime ainsi en 1990 lors du débat sur le budget de l'Éducation nationale au sujet des zones d'éducation prioritaire, de la formation dispensée aux stagiaires dans les Instituts universitaires de formation des maîtres, des créations d'emplois d'instituteurs et de l'enseignement des langues étrangères. Il intervient de même en 1997 à propos des activités périscolaires, de l'aménagement des rythmes scolaires et de la morale civique. Élu d'un département majoritairement rural, le premier magistrat de Lectoure se préoccupe plus particulièrement des difficultés de l'enseignement en milieu rural. Il demande ainsi en 1997 un moratoire pour les fermetures de classes dans les régions rurales de même que la réouverture de classes déjà fermées.

Président du Comité régional du tourisme de Midi-Pyrénées et du Comité départemental du tourisme et des loisirs du Gers, il suit également très attentivement l'examen du budget du tourisme au Sénat. Il critique ainsi en 1993 le rattachement du budget du tourisme au ministère de l'Équipement et la baisse de ses crédits qui entraîne selon lui l'abandon du tourisme social et associatif. Il déplore de même en 1995 la suppression d'un ministère du tourisme à part entière alors que le tourisme constitue le premier poste excédentaire de la balance des paiements. Il plaide aussi en faveur du développement du tourisme rural et du marché des meublés de tourisme. La même année, il fait part de ses inquiétudes au sujet de la crise du thermalisme français. Il intervient en 1996 dans la discussion du projet de loi relatif à la Fondation du patrimoine, alors créée pour sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine rural non protégé. L'élu gersois s'intéresse enfin à la fiscalité agricole. Il prend ainsi la parole à ce sujet à deux reprises, en 1991 et 1994.

En 1992, Robert Castaing vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne ». Il se prononce contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, et contre la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998.

Il sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales du 27 septembre 1998 à la tête de la liste de la Majorité départementale, soutenue par les partis de la gauche plurielle. Mais après n'avoir recueilli que 361 des 745 suffrages exprimés au premier tour, le maire de Lectoure n'obtient que 368 des 746 suffrages exprimés au second tour et n'est pas réélu. Alors que le Parti socialiste détenait les deux sièges de sénateur du Gers, les grands électeurs accordent en effet la majorité de leurs suffrages à deux candidats de droite qui avaient été tous les deux défaits aux élections législatives de 1997 : Yves Rispat, maire RPR de Lupiac, et Aymeri de Montesquiou, maire UDF de Marsan, ce dernier ne devançant Robert Castaing que de sept voix.

Après cette défaite, Robert Castaing continue de diriger la mairie de Lectoure jusqu'en janvier 2000, date à laquelle il décide de l'abandonner pour raisons de santé. Il demeure toutefois premier adjoint du nouveau maire Gérard Duclos. Il continue également de siéger jusqu'en 2001 au Conseil général du Gers où il représente le canton de Lectoure depuis 1992.

Officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre national du Mérite, cette figure de la vie politique gersoise s'éteint le 11 novembre 2002 à Lectoure, à l'âge de soixante-douze ans.

Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (non réélu)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Robert CASTAING

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