- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Indépendants
- État civil :
- Né le 8 août 1906
Décédé le 9 mai 1960 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Moselle
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
SCHWARTZ (René)
Né le 8 août 1906 à Nilvange (Moselle)
Décédé le 9 mai 1960 à Schruns (Vorarlberg) Autriche
Sénateur de la Moselle de 1948 à 1959
René Schwartz est né le 8 août 1906 à Nilvange, petite ville mosellane.
Après des études secondaires au lycée de Thionville, il obtient son baccalauréat en philosophie puis s'inscrit à l'université de Nancy.
Licencié en droit en 1927, il effectue alors au peloton des élèves officiers de réserve à Saint-Cyr puis au 23ème RTA à Metz son service militaire qu'il termine comme lieutenant dans l'artillerie.
C'est en 1931, après deux années consacrées comme stagiaire au barreau messin, qu'il revient à Thionville s'installer comme avocat. Sa réussite professionnelle alliée à l'estime de ses pairs le conduisent à devenir bâtonnier du barreau de Thionville.
Son intérêt pour la vie politique se manifeste très tôt puisque, à moins de vingt-neuf ans, il entre en 1935 au conseil municipal de sa commune.
Mobilisé en août 1939, il commande une compagnie de mitrailleuses d'intervalle de la ligne Maginot avant d'être fait prisonnier le 19 juin 1940. Libéré peu après comme Lorrain, René Schwartz, refusant toute fonction publique pendant l'occupation, se fait devant les tribunaux le défenseur de ses compatriotes.
A la Libération, il assure la vice-présidence de la délégation spéciale de Thionville puis est élu maire le 15 août 1945. Il est reconduit dans cette fonction jusqu'à son décès, en 1960. Par ailleurs secrétaire du conseil des directeurs de la caisse d'épargne de Thionville, René Schwartz assure également dans sa commune la présidence du conseil d'administration de l'hôpital civil, de l'association des anciens élèves du lycée ainsi que du tennis-club.
Président de l'association des maires des deux arrondissements de Thionville et vice-président de la fédération départementale des maires de la Moselle, il se présente aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948 dans le département de la Moselle en tête de la liste du Rassemblement du Peuple français qui remporte dès le premier tour du scrutin les trois sièges à pourvoir ; lui-même recueille 1177 voix des 1864 suffrages exprimés.
A son arrivée au Conseil de la République, il s'inscrit, tout en donnant son adhésion à l'intergroupe gaulliste, au groupe des républicains indépendants et siège à la commission du suffrage universel et à celle de l'intérieur dont il assure la vice-présidence en 1952. Il sera nommé par ailleurs membre du conseil national des services publics départementaux et communaux.
De 1948 à 1958, il dépose pas moins de dix propositions de loi et de résolution ainsi que trente-trois rapports et avis législatifs, intervient à une quarantaine de reprises et propose plusieurs amendements.
Rapporteur de la commission de l'intérieur, il s'exprime notamment sur les actes de l'administration communale allemande en Alsace-Lorraine et les délégations spéciales et suspensions des maires et adjoints ; la participation aux délibérations des conseillers généraux ou municipaux salariés et les indemnités versées aux titulaires de certaines fonctions électives ; le maintien en activité de certains fonctionnaires et la modification de la loi sur l'organisation municipale ; l'application en Alsace-Lorraine et en Algérie de dispositions d'ordre législatif ou judiciaire et les conditions d'entrée et de travail des étrangers en France.
Il prend part également aux discussions portant sur l'amnistie, en 1953, et l'élection des sénateurs en 1954 au nom de la commission du suffrage universel.
C'est au sein de cette dernière qu'il se voit contraint en 1955 de ne conserver qu'un mandat de suppléant suite à sa nomination comme titulaire à la commission de la justice dont il est le porte-parole assidu. La plupart de ses interventions portent alors sur le domaine de compétence de cette commission : protection de l'enfance et de la famille, renouvellement des baux, vente et nantissement des fonds de commerce, sursis à l'expulsion de certains locataires et maintien dans les lieux de certains occupants, responsabilité en matière de transport aérien et amnistie de faits commis au cours de conflits collectifs de travail,
Mais René Schwartz prend part également à d'autres discussions telles que divers textes budgétaires ou encore la communauté européenne du charbon et de l'acier et la création d'un fonds de développement de l'industrie cinématographique.
Entre-temps, il est reconduit sans difficulté à son siège de sénateur de la Moselle le 18 mai 1952 en seconde position derrière Paul Driant sur la liste d'Union nationale qui remporte les trois sièges à pourvoir, lui-même obtenant dès le premier tour 946 voix des 1849 suffrages exprimés.
Réélu en juin 1958 au Conseil de la République, après s'être prononcé en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle, René Schwartz retrouve le groupe des républicains indépendants et est de ceux qui composent la nouvelle commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Ve République
SCHWARTZ (René)
Né le 8 août 1906 à Nilvange (Moselle)
Décédé le 9 mai 1960 à Schruns (Vorarlberg) Autriche
Sénateur de la Moselle de 1948 à 1960
Réélu le 26 avril 1959, René Schwartz retrouve sa place à la commission des lois, et devient également membre du conseil supérieur de l'administration pénitentiaire, et juge suppléant de la Haute Cour de justice. En juin, il interroge le ministre de la santé publique sur la construction d'un hôpital régional à Thionville, commune dont il est maire.
Tout en siégeant à la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant un régime de publicité foncière dans les départements algériens, il dépose un rapport au nom de la commission des lois sur la compétence du tribunal de grande instance de Sarreguemines en matière d'infractions de douane et de change. En 1960, il vote pour le projet de loi autorisant le gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie.
Après être intervenu, en qualité de rapporteur, dans la discussion générale du projet de loi sur les sanctions à appliquer aux infractions à la réglementation des fonds communs de placement, il gagne Nancy le 7 mai 1960 au soir, pour rejoindre la délégation du groupe d'amitié France-Autriche. Deux jours plus tard, au cours de la visite d'une centrale électrique à Schruns, dans le Vorarlberg, il est terrassé par une congestion cérébrale. Les soins qui lui sont donnés dans la clinique où il est immédiatement transporté ne permettent pas de le sauver. Geoffroy de Montalembert, vice-président du Sénat, prononce son éloge funèbre le 18 mai 1960.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de René SCHWARTZ
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