Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 8 mars 1884
Décédé le 30 juillet 1963
Profession :
Médecin
Département :
Pas-de-Calais
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 mai 1952 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

POUGET (Jules)

Né le 8 mars 1884 à Espalion (Aveyron)

Décédé le 30 juillet 1963 à Paris

Sénateur du Pas-de-Calais de 1948 à 1952

Jules Pouget naît le 8 mars 1884 à Espalion dans l'Aveyron où il passe son enfance. Après des études secondaires effectuées au lycée de Rodez, il obtient le diplôme de docteur de la faculté de médecine de Paris.

Combattant durant le premier conflit mondial, sa courageuse conduite au front lui vaut d'être décoré de la croix de guerre.

Rendu à la vie civile, le docteur Jules Pouget manifeste alors son intérêt pour la vie politique. En 1919, il est en effet appelé à siéger au conseil municipal du Touquet où il vient de s'installer ; il en devient le premier magistrat en 1933. Il est également vice-président de l'Union fédérale des anciens combattants du Pas-de-Calais, président de l'Association des maires des stations balnéaires En 1940, il décide de délaisser sa profession de médecin pour celle de négociant en vins et spiritueux.

Le 23 septembre 1945, Jules Pouget est élu conseiller général de centre gauche dans le canton d'Etaples. Il se présente ensuite sans succès comme candidat du Rassemblement des gauches républicaines dans le Pas-de-Calais aux élections législatives du 10 novembre 1946. Il se présente alors au Conseil de la République le 7 novembre 1948 en seconde position sur la liste du Rassemblement du Peuple français conduite par Gabriel Tellier. Avec 799 voix sur 2949 suffrages exprimés, cette liste obtient deux des six sièges à pourvoir et Jules Pouget est élu à la plus forte moyenne.

A son arrivée au Conseil de la République, il est membre de l'Intergroupe du Rassemblement du Peuple français au sein du groupe du Rassemblement des gauches républicaines et siège aux commissions de la reconstruction et des dommages de guerre et des moyens de communication et des transports. Il siège par ailleurs au comité national du tourisme en 1949, un an avant que ce secteur soit rattaché à la commission des moyens de communication.

Parlementaire actif, il dépose le 16 mai 1950 au nom de la commission de la famille un rapport tendant à réglementer l'emploi de certains produits d'origine végétale dans les boissons non alcooliques en vue de protéger la santé publique. Mais c'est au sein de la commission des moyens de communication et des transports que Jules Pouget concentre l'essentiel de son activité parlementaire en déposant une proposition de résolution tendant à modifier l'article quatorze du règlement relatif au titre de ladite commission en 1948, deux rapports portant sur la suppression du comité consultatif du tourisme en 1950 et la prorogation du délai imparti pour les expropriations nécessaires à la construction du pont de Tancarville ainsi qu'un avis relatif au développement des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des services civils de travaux publics, transports et tourisme pour le prochain exercice en 1951.

Ses interventions publiques portent essentiellement sur toutes les questions budgétaires intéressant les deux commissions auxquelles il appartient.

Mais il participe à d'autres débats comme la politique du tourisme. Pour Jules Pouget, le tourisme, industrie vitale, est un des éléments fondamentaux de l'équilibre de la balance commerciale. Ainsi, demande-t-il, le 20 juin 1950, qu'une place, correspondant au but qui lui a été assigné par le plan Monnet, lui soit accordée dans les crédits d'équipement et de modernisation - y compris le tourisme populaire - en France métropolitaine et dans les départements et territoires d'outre-mer. Il invite donc le gouvernement à proposer au parlement une législation permettant aux stations françaises d'augmenter leurs efforts de modernisation sans grever les finances locales, par une répartition plus équitable de leurs ressources extraordinaires ; à faire bénéficier les industries touristiques des avantages fiscaux consentis aux industries d'exportation ; à régler dans le sens de l'unité et de l'efficacité les rapports du centre national et du commissariat général du tourisme.

Toujours en 1950, Jules Pouget effectue, avec d'autres membres de la commission des moyens de communication, une mission d'information outre-atlantique portant sur les méthodes, les moyens et les réalisations du tourisme canadien comparés à ceux du tourisme français et sur l'infrastructure aérienne de New York et de ses environs immédiats. Le rapport que dépose alors la délégation passe en revue : l'effort de la propagande touristique française en Amérique du Nord et ses résultats sur le plan général du tourisme français ; l'organisation et les formules du tourisme au Canada ; l'infrastructure aérienne de New York, les moyens de transport américains et canadiens et l'activité de la Compagnie Air France sur l'Atlantique Nord.

Vice-président de la commission des transports en 1951, Jules Pouget en devient président en 1952. Ainsi s'exprime-t-il sur le fonds d'investissement routier, l'entretien et l'amélioration du réseau routier français, la circulation et la signalisation routière, la révision du code de la route et son enseignement dans les écoles, les responsabilités pénales et civiles des usagers de la route et la police de la circulation et du roulage routiers.

Candidat au renouvellement de son mandat le 18 mai 1952, Jules Pouget est alors en deuxième position, toujours derrière Gabriel Tellier, sur la liste de concentration républicaine. Cette liste emporte 738 voix des 2930 suffrages exprimés et n'obtient ainsi qu'un des six sièges à pourvoir. Battu par le MRP Georges Boulanger, Jules Pouget n'est donc pas réélu.

Retiré de la vie politique nationale, il se consacre alors à ses fonctions de conseiller général d'Etaples et de maire du Touquet, qu'il occupera jusqu'en 1961 pour la première, et jusqu'à son décès à Paris, en 1963, pour la seconde. Jules Pouget était commandeur de la Légion d'honneur.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules POUGET

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