- Appartenance politique :
- Groupe Socialiste
- État civil :
- Né le 8 juillet 1887
Décédé le 20 novembre 1968 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Landes
-
Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Jean-Louis FOURNIER sous la Ve République
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
FOURNIER (Jean-Louis)
Né le 8 juillet 1887 à Touis-Sainte-Croix (Creuse)
Décédé le 20 novembre 1968 à Saint-Sever (Landes)
Sénateur des Landes de 1955 à 1958
Au terme d'études secondaires menées aux lycées de Guéret, puis de Poitiers, Jean-Louis Fournier étudie la médecine à la faculté de Bordeaux.
Mobilisé dès 1914 comme officier de santé, il est très grièvement blessé, et pensionné à 85%.
Rendu à la vie civile, il soutient sa thèse en 1917, puis s'installe à Saint-Sever, dans les Landes.
Il adhère, dans le même temps, au parti radical-socialiste ; c'est sous cette étiquette qu'il est élu au conseil municipal de Saint-Sever en 1929, dont il devient premier adjoint.
Puis il est élu conseiller d'arrondissement, en 1934, et conseiller général, en 1937.
Lorsqu'éclate le deuxième conflit mondial, Jean-Louis Fournier s'engage activement dans la Résistance, et doit gagner la clandestinité, dès 1942, pour échapper à la Gestapo et à la police de Vichy.
A la Libération, son action lui vaut la Croix de guerre, la médaille de la Résistance, et la Légion d'honneur.
Il rejoint alors la SFIO, et accède à la mairie de Saint-Sever en mai 1945, tout en retrouvant son mandat de conseiller général dès le premier tour de scrutin. Il est renouvelé régulièrement dans ces deux fonctions.
Lors du scrutin du 19 juin 1955, il se présente dans les Landes comme candidat isolé au Conseil de la République, et remporte au premier tour 14 voix sur 820 suffrages exprimés. Mais Gérard Minvielle, tête de la Liste d'Action Socialiste et Républicaine, l'inclut comme second de sa liste au deuxième tour : cette liste remporte alors les deux sièges à pourvoir, avec 446 voix pour Gérard Minvielle, et 422 pour Jean-Louis Fournier, sur 828 suffrages exprimés.
La SFIO avait, en l'occurrence, bénéficié du désistement en sa faveur de la liste communiste.
Au Conseil de la République Jean-Louis Fournier siège à la Commission de la famille et à la Commission des pensions, et rejoint le groupe socialiste.
Au mois d'octobre 1955, il intervient dans le débat sur l'allocation aux grands infirmes, pour tenter de rétablir le texte adopté par l'Assemblée nationale.
L'année suivante, il accède à la vice-présidence de la Commission de la famille qui le charge du rapport sur deux propositions de loi, l'une interdisant toute publicité pour les soins dentaires, l'autre relative au reclassement des membres des professions médicales expulsés du Maroc.
Il intervient également, en son nom propre, sur l'institution d'une université à Dakar.
En mars 1958, il est chargé, toujours par la Commission de la famille, du rapport sur une proposition de loi relative à la situation des étudiants en chirurgie dentaire.
Les 2 et 3 juin 1958, il se prononce en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.
Il est réélu au Sénat le 26 avril 1959.
Ve République
FOURNIER (Jean-Louis)
Né le 8 juillet 1887 à Toulx-Sainte-Croix (Creuse)
Décédé le 20 novembre 1968 à Saint-Sever (Landes)
Sénateur des Landes de 1955 à 1965
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 233-235)
Représentant les Landes au Palais du Luxembourg depuis juin 1955, Jean-Louis Fournier sollicite le renouvellement de son mandat à l'occasion des premières élections sénatoriales organisées par la Ve République, le 26 avril 1959. Comme lors du second tour du scrutin de 1955, il se présente sur la liste conduite par le maire socialiste de Tartas Gérard Minvielle. Cette liste d'Union républicaine et socialiste remporte une nouvelle fois les deux sièges à pourvoir dans les Landes, grâce à un large rassemblement des partis de gauche : en l'absence de tout candidat, les voix radicales se portent en effet sur Jean-Louis Fournier et Gérard Minvielle dès le premier tour, et les électeurs du centre gauche leur apportent leurs voix au second à la suite du désistement de leurs deux candidats. Après avoir obtenu 355 voix sur 809 suffrages exprimés au premier tour, Jean-Louis Fournier est élu au second tour avec 403 voix sur 816 suffrages exprimés. Gérard Minvielle est également reconduit avec 450 voix au deuxième tour.
Devenu membre de la SFIO à partir de la Libération après avoir appartenu au parti radical-socialiste dans l'entre-deux-guerres, Jean-Louis Fournier s'inscrit naturellement au groupe socialiste du Sénat. Il siège au sein de la commission des affaires sociales. Nommé vice-président de cette commission dès janvier 1959, il est par la suite constamment reconduit à cette fonction jusqu'au terme de son mandat, en 1965. Au Sénat, Jean-Louis Fournier se préoccupe plus particulièrement de la situation des anciens combattants blessés au cours des guerres du XXe siècle. Au cours de la Première guerre mondiale, il a lui-même été très grièvement blessé au poumon et est pensionné à 85%. Il assure du reste les fonctions de vice-président de l'Union départementale des associations de combattants ainsi que de l'Union française des associations de combattants. Il intervient ainsi régulièrement lors de la discussion du projet de loi de finances à propos du budget des Anciens combattants et des victimes de la guerre. Jean-Louis Fournier dépose par ailleurs en décembre 1961 deux propositions de loi qui concernent les pensions des blessés de guerre et les allocations versées à leurs proches. La première vise à modifier certaines dispositions du code de la famille et de l'aide sociale en faveur des aveugles et grands infirmes. La seconde tend à étendre le bénéfice des avantages vieillesse et sociaux aux conjoints, ascendants ou descendants remplissant ou ayant rempli le rôle effectif de tierce personne d'un ayant droit à l'allocation ou pension servie à cet effet.
Jean-Louis Fournier ne s'intéresse cependant pas seulement à la condition des blessés de guerre. Ce chirurgien suit également de près les sujets de santé lorsqu'ils sont discutés au Palais du Luxembourg. Il prend ainsi la parole en mai 1962 lors de la discussion du projet de loi relatif à la vaccination antipoliomyélitique obligatoire. Il intervient par ailleurs régulièrement à l'occasion de la discussion du budget du ministère de la Santé publique et de la population. Il évoque notamment en novembre 1964 les difficultés de personnel rencontrées dans les hôpitaux, à commencer par le problème du recrutement des infirmières.
I vote pour la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. En 1965, il se prononce également en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux.
Après avoir représenté les Landes au Palais du Luxembourg durant dix années, Jean-Louis Fournier choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat : il ne se représente pas lors des élections sénatoriales du 26 septembre 1965. La même année, il renonce à ses fonctions de premier magistrat de Saint-Sever, ville de 4 000 habitants dont il était maire depuis 1941.
Toutefois, s'il abandonne ses mandats parlementaire et municipal, il ne quitte pas complètement la vie politique. Conseiller général de Saint-Sever depuis 1937, constamment réélu à cette fonction au premier tour de scrutin, la dernière fois lors des élections cantonales de mars 1964, il continue de siéger à l'assemblée départementale des Landes. Il conserve même ses fonctions de vice-président du conseil général des Landes. L'activité qu'il déploie au service de ses concitoyens, ainsi que ses actions au cours de la Grande Guerre et dans la Résistance, lui valent d'être élevé aux grades d'officier de la Légion d'honneur et d'officier d'Académie.
C'est à Saint-Sever, sur les bords de l'Adour, où s'il était installé à la fin de la Première guerre mondiale et qu'il n'avait dès lors plus jamais quitté, que Jean-Louis Fournier s'éteint à l'âge de quatre-vingt-un ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Louis FOURNIER
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