- État civil :
- Né le 13 avril 1862
Décédé le 16 décembre 1929 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Alpes-Maritimes
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 26 mars 1922
Fin de mandat le 16 décembre 1929 ( Décédé )
1889-1940
RAIBERTI (Baron FLAMINIUS), né le 13 avril 1862 à Nice (Alpes-Maritimes), mort le 16 décembre 1929 à Nice.
Député des Alpes-Maritimes de 1890 à 1922.
Sénateur des Alpes-Maritimes de 1922 à 1929.
Ministre de la Guerre du 16 décembre 1920 au 16 janvier 1921.
Ministre de la Marine du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.
Le baron Flaminius Raiberti appartenait à une noble famille du Comté de Nice où il passa la plus grande partie de sa vie et mourut.
Après de brillantes études, il s'inscrivit à la faculté de droit puis au Barreau de Nice.
Tout jeune, la politique l'attire. En effet, déjà conseiller général, c'est à 28 ans qu'il entra à la Chambre des députés le 30 mars 1890 en remplacement de Bischoffsheim, invalidé. Il fut élu dans la 1re circonscription de Nice par 5.590 voix contre 5.393 voix à Borriglione sur 11.485 votants.
Dès son arrivée, il prit la parole pour soutenir divers projets concernant notamment les services hospitaliers, le dégrèvement de l'impôt foncier pour les champs ensemencés en blé et, au printemps de 1892, sur le projet de loi relatif au régime fiscal dans les successions et donations entre vifs.
Il eut une part active dans la discussion et l'adoption du budget de l'Instruction publique et dans celui des P.T.T. Il fut réélu le 20 août 1893 dans la même circonscription de Nice, sans concurrent, comme candidat radical par 5.311 voix sur 8.222 votants. De 1893 à 1898, son activité ne se ralentit pas : les questions de l'agriculture, du budget, de la guerre, de la marine et des affaires étrangères retinrent son attention. Un débat sur l'Indochine, puis un autre sur la Chine, lui donnèrent l'occasion de prendre longuement la parole ; il fut rapporteur du projet de loi sur la représentation de la France au couronnement de Sa Majesté l'Empereur de Russie. Il s'intéressait tout particulièrement, aux projets et propositions de loi concernant les problèmes de son département. Membre de la commission des finances, il manifesta de plus en plus son attention pour la marine nationale et la guerre.
Il fut réélu, le 8 mai 1898, par 9.240 voix contre 1.161 voix à M. Robini, radical, sur 11.982 votants dans la même circonscription de Nice.
Durant cette législature, il intervint à nouveau dans les débats concernant la guerre (propositions de loi sur la défense des côtes et l'artillerie de marine) et l'instruction publique. C'est à cette époque qu'il rédigea un rapport sommaire sur la proposition de loi de Millerand relative aux actions de priorité tendant à compléter l'article 34 du code de commerce.
En 1902, il déposa une proposition de loi visant à obtenir la réduction progressive de la durée obligatoire du service militaire dans l'armée active, puis une autre sur le contrat de louage.
Réélu à nouveau le 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 10.278 voix contre 1.342 à Robini et 224 à Bonnet sur 12.860 votants, son activité ne faiblit pas.
L'année suivante, rapporteur du budget des Armées, il exposa les mesures qu'il entendait prendre sur le recrutement et l'avancement des officiers. Il déposa une proposition de loi tendant à compléter l'article 17 de la loi du 10 août 1871 sur les Conseils généraux. Il se préoccupa, comme représentant du Midi de la crise oléicole. En 1905, il prit part à la discussion de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et vota contre. Réélu le 6 mai 1906 par 9.545 voix contre 2.765 à Origet, 2.431 à Siely et 163 à Robini sur 15.371 votants, il manifesta son opposition au projet de loi concernant l'exercice public des cultes en votant contre. Au cours de cette législature, il porta son attention sur le problème de l'impôt sur le revenu, la propagande antipatriotique, sur les droits successoraux en ligne directe, et favorisa l'érection d'un monument en Russie aux morts de 1812.
Réélu le 26 avril 1914 par 8.632 voix contre 1.061 à Stackelberg sur 10.486 votants, son activité fut alors orientée sur les problèmes de l'armée : cadres, pensions d'ancienneté aux officiers retraités ayant repris du service. Elu en 1917 vice-président de la commission du budget, il prit part à la discussion du projet de loi portant approbation du Traité de Versailles de 1919.
Réélu une nouvelle fois le 16 novembre 1919 sur la liste d'union républicaine et démocratique, il fut rapporteur des lois sur les pensions militaires, les indemnités aux anciens prisonniers de guerre et les taxes successorales. Nommé président de la commission des finances, il fit adopter des dotations au Président de la République, aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat et enfin aux maréchaux de France.
Le 16 décembre 1920, Raiberti se vit confier le ministère de la Guerre dans le cabinet de Georges Leygues, en remplacement d'André Lefevre, décédé, mais pour une courte période (16 décembre 1920-12 janvier 1921), où il s'occupa de l'aide de la France à la Pologne et de l'entretien des troupes d'occupation. En effet, une crise ministérielle était survenue presque aussitôt. Il fut alors élu vice-président de la Chambre des députés en 1921 puis réélu en 1922.
Il entra le 15 janvier 1922 dans le 3e cabinet formé par Raymond Poincaré où il prit le portefeuille de la Marine. Il devait le conserver deux ans jusqu'au 29 mars 1924. Il eut la lourde charge de s'occuper du programme naval.
Une vacance survenue dans la représentation sénatoriale des Alpes-Maritimes l'appela à s'y présenter. Elu sénateur le 26 mars 1922 sans concurrent (400 voix sur 431 votants), il donna sa démission de député. Il fut admis sénateur des Alpes-Maritimes le 8 avril 1922 étant toujours ministre.
Ces deux années passées au ministère de la Marine lui suffirent pour donner sa mesure. Sous son impulsion, des solutions furent apportées au grand problème que posait la réorganisation de notre armée de mer bien éprouvée par la guerre de 1914-1918. C'est ainsi qu'il présenta des lois, votées par les chambres, sur les équipages et les cadres de la flotte, sur les constructions navales. Ce qui permit de dire que Raiberti fut un des auteurs de la rénovation de la marine nationale. Il défendit avec vigueur le commandant Guy, responsable de la perte du cuirassé France et répondit aux auteurs de l'interpellation sur la catastrophe du dirigeable Dixmude. Ses interventions permirent à son ministère de conserver les crédits qui lui étaient alloués.
En 1924, dès qu'il eut quitté le gouvernement, il se remit au travail parlementaire. Il entra à la commission des finances, en devint vice-président et rapporteur du budget de la Marine, nommé en outre membre de la commission de l'armée puis de la commission de l'air.
Ses rapports, ses interventions, surent retenir l'attention sur les problèmes de la défense nationale et le développement de la prospérité agricole. Il défendit vigoureusement des lois successives sur le programme naval, déposa des propositions de loi sur les invalides de la marine et sur des contingents de décorations avec traitement décernées aux équipages.
Les problèmes de la prospérité agricole ne lui échappèrent pas. Il s'efforça en particulier, par une connaissance profonde des besoins propres à sa région, de la mettre en valeur.
Malade depuis quelque temps, il ne put mener à bien la campagne électorale active que la situation lui imposait. Il fut battu dans sa circonscription de Nice le 20 octobre 1929 par Charabat. Le 7 novembre 1929, il donna sa démission de membre de la commission des finances, de la commission de l'armée et- de la commission de l'air.
Il mourut à Nice le 16 décembre 1929.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Flaminius RAIBERTI
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