État civil :
Né le 26 juillet 1827
Décédé le 1er septembre 1914
Profession :
Journaliste
Département :
Gironde
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 31 juillet 1887
Elu le 5 janvier 1888
Fin de mandat le 2 janvier 1897 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LAVERTUJON (JUSTIN-ANDRÉ), membre du Sénat, né à Périgueux (Dordogne) le 26 juillet 1827, débuta dans le journalisme en 1849, au journal le Républicain de la Dordogne, se déclara républicain socialiste, et appartint, avant le 2 décembre 1851, aux comités démocratiques avancés. Le coup d'Etat le détermina à s absenter de France et à voyager quelque temps dans les Principautés danubiennes. A son retour, il reprit ses travaux de publiciste, et fut appelé (1855) par son beau-frère, M. Gounouilhou, devenu propriétaire de la Gironde, à la rédaction en chef de ce journal. La Gironde était à l'origine un organe conservateur ; M. A. Lavertujon en fit l'un des principaux instruments de la politique libérale et démocratique modérée en province. Cette feuille ayant pris dans toute la région du Sud-ouest et même à Paris un grand essor, auquel ne nuisit point le nombre considérable des avertissements et des procès que le gouvernement lui prodigua, la personnalité de son directeur se trouva mise en relief, et M. Lavertujon, après avoir fait élire député en 1857 à Bordeaux M. Curé, indépendant, contre le candidat officiel, M. Montané, essaya d'être nommé lui-même, en 1863, dans cette circonscription : il ne lui manqua que 41 voix pour réussir. En 1869, il n'obtint pas moins de 15,101 voix, contre 16,075 au candidat officiel élu. Fondateur de la Tribune, avec MM. Pelletan et Glais-Bizoin, président (septembre 1869) du syndicat de la presse démocratique de Paris et des départements, il poursuivit sans relâche la lutte électorale, parut, jusqu'à la fin de l'Empire, dans plusieurs réunions publiques, se mêla activement à la propagande anti-publicitaire, comme membre du Comité central de Paris, et fut nommé (1870) conseiller général de la Gironde par le 1er canton de Bordeaux : il ne put siéger à cause des événements de septembre. Il fut alors appelé aux fonctions de secrétaire général du gouvernement de la Défense Nationale. Directeur de l'Officiel le 7 septembre, il assuma en outre, après la retraite de M. de Kératry, la tâche de présider la commission chargée de classer les papiers saisis aux Tuileries, commission dont il avait été précédemment le vice-président. A la signature de l'armistice le gouvernement le délégua auprès de M. Jules Simon à Bordeaux ; il abandonna alors la direction politique de l'Officiel. Candidat aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale dans la Gironde, il réunit, sans être élu, 30,880 voix sur 132,349 votants. Tout dévoué aux idées conservatrices et modérées qui triomphèrent avec M. Thiers, M. A. Lavertujon fut envoyé (avril 1871) comme consul général à Amsterdam. L'atténuation singulière, subie par les opinions socialistes professées au début de sa carrière par le publiciste girondin, inspira un jour à M. Etienne Arago un à peu-près caractéristique : « Lavertujonc, c'est la vertu qui plie! » Démissionnaire, lors de la chute de M. Thiers, il rentra dans le journalisme, donna des articles au Temps, fut, sans succès, en avril 1879, candidat opportuniste contre Blanqui, puis redevint consul général, cette fois à Anvers (1880), d'où il passa à Naples avec le même titre. Il refusa ensuite le poste de ministre plénipotentiaire près la République Argentine, se laissa nommer envoyé extraordinaire à Mexico (1881), mais, ne se décidant pas à rejoindre son poste, fut appelé comme ministre plénipotentiaire à la présidence de la commission de délimitation des Pyrénées, et ne quitta ces fonctions que pour accepter des électeurs de la Gironde, le 31 juillet 1887, par 670 voix (1,268 votants), contre 435 à M. Gasqueton, le mandat de sénateur. M. Lavertujon remplaçait à la Chambre haute M. Issartier, décédé. Il siégea dans les rangs de la gauche modérée, obtint sa réélection, le 5 janvier 1888, par 659 voix (1,262 votants), fut élu (22 avril 1889) le 8e, par 179 voix, membre de la Commission des Neuf chargée de l'instruction et de la mise en accusation dans le procès du général Boulanger, vota pour la politique ministérielle, et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre contre le général Boulanger. Chevalier de la Légion d'honneur (juillet 1881). En dehors des nombreux articles qu'il a publiés dans la Gironde et ailleurs, M. André Lavertujon a donné : une Monographie des produits du département de la Gironde au Palais de l'Industrie (1856) ; L'An 1862 ; Lettre à M. le Préfet (1863) ; une Histoire de la législature, de 1857 à 1863, etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LAVERTUJON (ANDRÉ, JUSTIN), né le 26 juillet 1827 à Périgueux (Dordogne), mort le 1er septembre 1914 à Ault (Somme).

Sénateur de la Gironde de 1888 à 1897.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 2.)

Membre notamment de la commission d'instruction de la Haute Cour de justice, il s'intéressa aux rapports des Eglises et de l'Etat et vota en 1891 l'affichage du discours prononcé, à l'occasion d'une interpellation de Dide sur ce sujet, par le président du Conseil, Freycinet.

Il ne fut pas réélu en 1897 et se retira de la vie politique. Il était alors âgé de 70 ans. Il s'installa à Ault où il se consacra à des travaux littéraires et philosophiques et mourut le 1er septembre 1914 à l'âge de 87 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André LAVERTUJON

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