État civil :
Né le 30 janvier 1838
Décédé le 28 décembre 1902
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Deux-Sèvres
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 mars 1886
Elu le 4 janvier 1891
Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 28 décembre 1902 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

GARRAN DE BALZAN (FRANÇOIS-GABRIEL-EMILE), sénateur, né à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) le 30 janvier 1838, fils d'un ingénieur des mines, termina ses études à Paris, et, de retour dans son département, fit de la politique libérale. Conseiller municipal d'Augé en 1869, il s'engagea à Paris, pendant le siège, dans le 115e de marche, où il devint sergent, et revint dans les Deux-Sèvres après la paix. Maire d'Augé en 1875, conseiller municipal de Vausseroux en 1876, il opta pour ces dernières fonctions, devint maire de Vausseroux, fit de la propagande républicaine dans son canton, fut révoqué de ses fonctions de maire en 1877 par le cabinet du 16 mai, et se présenta aux élections législatives du 14 octobre suivant, après la dissolution de la Chambre, avec un programme « profondément républicain et sincèrement conservateur », dans lequel il demandait les suffrages de « ceux qui ne veulent pas du gouvernement des curés ni d'un nouveau Sedan ». Il recueillit, au premier tour, dans l'arrondissement de Parthenay, 3,466 voix sur 17.302 votants et 21,040 inscrits, et « fidèle à la discipline du parti républicain », se désista avant le second tour, en faveur de l'autre candidat républicain, M. Ganne, qui fut élu. Après la chute du gouvernement du 16 mai, M. Garran de Balzan fut réintégré dans ses fonctions de maire, et fut élu conseiller général du canton de Ménigoute, où il organisa un comice agricole, dont il a été président. Une élection sénatoriale partielle ayant eu lieu dans les Deux-Sèvres, le 28 mars 1886, pour pourvoir au remplacement de M. Goguet, décédé, M. Garran de Balzan, porté comme candidat du parti républicain, « progressiste, mais, sous la République, homme de gouvernement avant tout, » fut élu sénateur par 420 voix sur 778 votants, contre 354 voix à l'amiral Juin qui s'était qualifié « conservateur résolu ». Il a pris place à gauche dans la Chambre haute, et a voté avec la majorité républicaine. Dans la dernière session, il s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et s'est prononcé pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

GARRAN DE BALZAN (EMILE), né le 30 janvier 1838 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), mort le 28 décembre 1902 à Paris.

Sénateur des Deux-Sèvres de 1886 à 1902.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 118.)

Admirateur déclaré de Danton, Garran de Balzan se signala par des interventions fougueuses et passionnées qui lui valurent quelques difficultés au sein de son parti et une relative désaffection de ses électeurs. Tête de liste en 1891, avec 439 voix, il rétrogradait au troisième rang lors des élections suivantes, derrière Camille Jouffrault qui avait obtenu à peine 30 voix neuf ans plus tôt.

Les compagnies ferroviaires étaient ses bêtes noires. Il combattit avec vigueur les conventions passées pour la réalisation des voies d'intérêt local et déposa, en 1900, une proposition de loi visant à en limiter la durée. Régulièrement battu sur ce terrain, il mit ouvertement en question l'honnêteté de ses collègues, demandant sans détour que soient chassés de la commission des finances ceux qui « sous divers prétextes émergeaient au budget des compagnies.

Intransigeant sur le plan de la moralité parlementaire, il ne l'était pas moins sur celui des privilèges attachés au mandat. Le 12 juillet 1893, il s'élève hautement contre l'intention, prêtée au gouvernement, d'assujettir les élus au service des armes, fut-ce en temps de guerre : projet, disait-il « d'un anarchisme outré ». Laïque fongueux, il pourfendit un amendement Halgan tendant à rétablir dans le budget de 1897 - donc sous le régime du concordat- une dotation destinée à servir une pension de retraite aux prêtres âgés et infirmes. « Les prêtres âgés, assurait-il, possèdent une caisse colossalement riche, alimentée par le dixième des revenus des fabriques ».

Républicain soupçonneux, il dénonça, chez le magistrat qui instruisit l'affaire de Panama, le « parti pris de considérer a priori le régime parlementaire » et s'opposa, d'ailleurs vainement, à la levée de l'immunité de son collègue Levrey.

Il mourut à Paris le 28 décembre 1902 à l'âge de 64 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François GARRAN DE BALZAN

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