- État civil :
- Né le 16 novembre 1828
Décédé le 5 septembre 1900 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Lot-et-Garonne
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 5 janvier 1879
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 5 septembre 1900 ( Décédé )
avant 1889
FAYE (ETIENNE-LÉOPOLD), représentant en 1871, député de 1876 à 1879, membre du Sénat et ministre, né à Marmande (Lot-et-Garonne) le 16 novembre 1828, s'inscrivit, ses études de droit terminées, au barreau de sa ville natale, fut maire de Marmande du 4 septembre 1870 au 24 mai 1873, et fut porté, dans le Lot-et-Garonne, sur une liste républicaine, candidat à l'Assemblée nationale lors des élections du 8 février 1871: il échoua avec 25,060 voix sur 76,859 votants. Mais, le 2 juillet suivant, une élection complémentaire ayant en lieu dans ce département pour remplacer Thiers, qui optait pour la Seine, M. Faye fut élu représentant par 49, 181 voix (78,091 votants, 106, 753 inscrits), contre 27,515 voix à M. de Gondrecourt. Il prit place à la gauche républicaine, et se mêla assez activement aux travaux de l'Assemblée ; il déposa, le 26 avril 1872, une proposition relative aux conseils généraux, ainsi conçue: « Les dispositions de l'article 8 de la loi du 6 juin 1868 sur les réunions publiques électorales, seront désormais applicables aux élections des conseils généraux. Toutefois, et par dérogation à l'article précité, ces réunions pourront être tenues jusqu au deuxième jour exclusivement avant celui fixé pour l'ouverture du scrutin. » Cette proposition fut rejetée par 355 voix contre 247. Il vota : contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour la dissolution, contre la chute de Thiers au 24 mai, contre le gouvernement du 24 mai, contre la loi sur les maires, contre l'état de siège, contre le septennat, et pour les lois constitutionnelles. Aux élections du 20 février 1876, M. Faye fut élu député par l'arrondissement de Marmande avec 12,862 voix (25,740 votants, 29,730 inscrits), contre 12,681 a M. Boisvert. La nouvelle Chambre le désigna comme un de ses questeurs. Il y vota, ainsi que précédemment, avec la gauche républicaine. Après la mort de M. Ricard, il fut appelé à remplacer, en qualité de sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, M. de Marcère devenu ministre; il se retira avec lui le 3 décembre 1876, et fut, l'année suivante, au nombre des 363 députés qui se déclarèrent hostiles à l'acte du Seize Mai. Réélu député de Marmande, le 14 octobre 1877, avec 13,800 voix (27,313 votants, 31,022 inscrits. il reprit sa place sur les bancs de la gauche et soutint le cabinet Dufaure. Lors des élections sénatoriales du 5 janvier 1879, M. Faye quitta le Palais-Bourbon pour le Luxembourg; il fut élu par 211 voix (397 votants) sénateur du Lot-et-Garonne, et fut nommé conseiller-maître à la cour des Comptes le 28 mai suivant. Il appartint à la gauche de la Chambre haute, ou il se prononça: pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, pour la réforme du serment judiciaire, pour la réorganisation du personnel de la magistrature, pour le divorce, etc. En juin 1884, lorsqu'on chercha, pour les discuter au Congrès, les bases d'un accord qui conciliât les droits de la Chambre et du Sénat en matière budgétaire, M. Faye proposa la formule suivante : « Les crédits affectés à la dotation des services publics constitués en vertu de lois ou de décrets ayant force de lois, ne pourront être supprimés, diminués ou augmentés que par un vote conforme de la Chambre et du Sénat. La suppression ou la diminution de tous crédits autres que ceux ci-dessus spécifiés ne restera définitive qu'après un second vote émis par celle des deux Chambres qui aura proposé cette suppression ou cette diminution. L'augmentation de ces derniers crédits n'aura lien que sur un vote conforme des deux Chambres. » Mais, après bien des pourparlers, la question des attributions financières fut écartée par le Sénat du programme de la révision. En août 1885, M. Faye parla contre la suppression de l'impôt sur le papier, qui fut cependant votée par la Chambre. Le 12 décembre 1887, il entra dans le premier ministère formé par M. Carnot, à son avènement à la présidence de la République; il y prit le portefeuille de l'instruction publique et des cultes. Il se montra, comme ministre, favorable au maintien de la censure dramatique, dont la suppression était demandée, fut réélu membre du Sénat, le 5 janvier 1888, par 402 voix sur 733 votants, et, au mois de février suivant, en réponse à une interpellation de M. Halgan, sénateur de la droite, désavoua le préfet des Landes qui avait cru devoir célébrer le résultat des récentes élections sénatoriales en accordant un jour de congé aux écoles primaires. Il quitta le ministère le 30 mars, avec ses collègues du cabinet, après un vote hostile de la Chambre sur l'urgence de la question de révision.
A la Chambre haute, M. Faye a voté avec les républicains de gouvernement et notamment, pour l'expulsion des princes. En dernier lieu, il s'est prononcé: pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Membre du conseil général de Lot-et-Garonne pour le canton de Marmande depuis 1871, il a aussi présidé cette assemblée.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
FAYE (ETIENNE, LÉOPOLD), né le 16 novembre 1828 à Marmande (Lot-et-Garonne), mort le 5 septembre 1900 à Birac-sur-Trec (Lot-et-Garonne).
Représentant à l'Assemblée Nationale en 1871.
Député du Lot-et-Garonne de 1876 à 1879.
Sénateur du Lot-et-Garonne de 1879 à 1900.
Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur du 16 mai au 12 décembre 1876.
Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts du 12 décembre 1887 au 3 avril 1888.
Ministre de l'Agriculture du 22 février 1889 au 17 mars 1890.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 622.)
Réélu sénateur le 5 janvier 1888, Etienne Léopold Faye avait reçu le portefeuille de l'Agriculture dans le deuxième cabinet Tirard (22 février 1889 - 17 mars 1890).
Le 3 janvier 1897, Léopold Faye est réélu sénateur du Lot-et-Garonne, au deuxième tour de scrutin, par 351 voix sur 683 suffrages exprimés. En ce début d'année figure à l'ordre du jour la question des vins artificiels. Le Sénat votera finalement l'interdiction de les fabriquer et de les vendre sur un rapport favorable de M. de Verninac, Léopold Faye était président de la Commission.
A plusieurs reprises, au cours de cette année 1897, Léopold Faye devait apporter son soutien actif au cabinet Jules Méline qui était, sous des prétextes divers, vivement attaqué par la gauche. En 1898, sa santé ne lui permet pas de prendre une part aussi active aux travaux du Sénat. La mort le surprend le 5 septembre 1900, avant la reprise des travaux sénatoriaux, à l'âge de 72 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Etienne FAYE
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