État civil :
Né le 1er septembre 1832
Décédé le 16 septembre 1905
Profession :
Avocat
Département :
Corse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Fin de mandat le 3 janvier 1903 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FARINOLE (VINCENT, MARIE), né le 1er septembre 1832 à Sigean (Aude), mort le 16 septembre 1905 à Bastia (Corse).

Sénateur de la Corse de 1894 à 1902.

Vincent Farinole est issu d'une vieille famille corse qui donna à la royauté plusieurs notables.

Il termina aux lycées Charlemagne et Saint-Louis, à Paris, les études classiques qu'il avait commencées chez les Jésuites. Il suivit les cours de la faculté de droit d'Aix-en-Provence puis, une fois licencié, s'inscrivit en 1856 comme avocat au barreau de Bastia. Il y plaida jusqu'en 1870.

Malgré ses attaches familiales avec les bonapartistes de l'Île, Vincent Farinole fut un républicain résolu et un des adversaires déterminés du Second Empire. Il contribua à la fondation du journal La Revanche. A la suite d'une très violente polémique entre les rédacteurs de ce journal et le prince Pierre Bonaparte, le correspondant à Paris de La Revanche, Paschal Grousset, reçut une lettre de son ami Vincent Farinole, lettre qui le détermina à envoyer ses témoins au prince. L'un d'entre eux était Victor Noir, qui devait être tué tragiquement à Auteuil.

En Corse, Vincent Farinole mena campagne contre le plébiscite et il vota ouvertement « non » le 8 mai 1870. A la chute de l'Empire il dut quitter la Corse car sa vie était menacée. Il vint à Paris participer, comme officier de la garde nationale, à la défense de la capitale.

Il est nommé, le 4 septembre 1870, procureur de la République à Bastia par Crémieux, le ministre de la Justice du Gouvernement de la Défense nationale. Puis il est nommé, en 1873, juge au Havre par Dufaure. Il revient à Bastia comme avocat général. Il est révoqué par le premier Cabinet de Broglie, formé après la chute de Thiers le 25 mai 1873. Mais, en 1879, sous la présidence de la République de Jules Grévy, Le Royer, ministre de la Justice du cabinet Waddington, nomme Vincent Farinole conseiller à la Cour d'appel de Bastia, puis à celle d'Aix-en-Provence, dont il deviendra conseiller honoraire.

Successivement conseiller général des cantons de Murato et de Ghisoni, il sera vice-président du Conseil général de la Corse.

Le 7 janvier 1894, il est élu sénateur de ce département, au premier tour de scrutin, par 409 voix contre 349 à Péraldi et 272 à Muracciole, sur 747 votants. Il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine.

Vincent Farinole, était très attaché à sa petite patrie. C'est pourquoi il dénonce les abus commis par les juges de paix nommés dans l'Île à des fins politiques, il interpelle le président du Conseil, ministre de l'Intérieur et des Cultes, sur la situation en Corse. Il souligne le mauvais état des relations maritimes et postales avec le continent. Il faut, dit-il, lutter contre les incendies de forêts et le déboisement. Il proteste contre la faiblesse numérique de la garnison française de l'île et déplore l'état sanitaire du département. Enfin, il annonce le dépôt d'une proposition tendant à lutter contre les fraudes électorales en Corse.

Au renouvellement de 1903, Vincent Farinole ne sera pas réélu. La Corse envoie au Sénat une représentation nouvelle : Giacobbi Muracciole, l'adversaire malheureux de Vincent Farinole en 1894, et Émile Combes qui devait, quelques jours plus tard, opter pour le siège de sénateur de la Charente-Inférieure.

Quelques mois plus tard, le 16 septembre 1905, Vincent Farinole mourait à Bastia, à l'âge de 73 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Vincent FARINOLE

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