État civil :
Né le 6 février 1827
Décédé le 25 octobre 1892
Profession :
Général
Département :
Hautes-Pyrénées
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1882
Elu le 4 janvier 1891
Fin de mandat le 25 octobre 1892 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DEFFIS (ARMAND), sénateur, né à Momères (Hautes-Pyrénées), le 6 février 1827, entra, à la fin de ses études, à l'école de Saint-Cyr, en 1848, mais sortit de l'école quelques temps après pour s'engager dans un régiment d'infanterie, où il devint sous-lieutenant en 1852. Il fit la campagne de Crimée, y passa lieutenant (janvier 1855), puis capitaine (décembre suivant), et fut nommé chef de bataillon en 1868, lieutenant colonel le 2 octobre 1870, colonel le 16 septembre 1871, et général de brigade le 3 juin 1879. Chargé à ce moment du commandement de la 4e brigade d'infanterie à Saint-Omer, il devint général commandant de l'école de Saint-Cyr en 1881, et fit partie des comités consultatifs de l'infanterie et de l'état-major. Le 8 janvier 1882, le département des Hautes-Pyrénées l'élut sénateur par 378 voix sur 530 votants; le plus favorisé de la liste conservatrice M. Adnet, sénateur sortant, n'avait réuni que 126 suffrages. Le général Deffis prit place à gauche et vota avec les opportunistes, mais il s'abstint hors du vote sur l'expulsion des princes. En mai 1888, il parut à la tribune pour défendre la nouvelle loi militaire; en dernier lieu, il s'est prononcé pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Chevalier de la Légion d'honneur (1865), officier (1872), commandeur (5 juillet 1882), grand-officier de l'Etoile de Roumanie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DEFFIS (Général, ARMAND), né le 6 février 1827 à Monèzes (Hautes-Pyrénées), mort le 25 octobre 1892 à Bagnères (Hautes-Pyrénées).

Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1882 à 1892. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires t. II, p. 292.)

En mai 1889, le général Deffis prit une part active en tant que président et rapporteur de la Commission de l'armée, à la discussion du projet de loi sur le recrutement de l'armée.

En juin, il rapporta le projet de loi modifiant la loi du 16 mai 1882 et ayant pour objet de donner une autonomie complète au service de Santé. En 1890, il rapporta un projet de loi concernant l'armée territoriale, un projet de loi concernant la convocation des réservistes et territoriaux affectés à la garde des voies de communication et un projet de loi tendant à la suppression de la compagnie des pionniers de discipline.

S'étant fait admettre à la retraite en décembre 1890 pour se représenter aux élections sénatoriales, il fut réélu dans les Hautes-Pyrénées, le 4 janvier 1891, par 397 voix sur 697 votants, en même temps que M. Dupuy, qui obtint 401 voix.

Il n'existait pas alors au Sénat (contrairement à ce qui se passait à la Chambre) de Commission permanente de l'armée ; une Commission spéciale était nommée par les bureaux pour chaque texte. Le général Deffis déposa et fit adopter le 21 janvier 1891 une résolution tendant à l'élection d'une Commission annuelle de 18 membres.

Les interventions du général Deffis se limitaient à deux sujets : les questions militaires et le cheval. Brèves et précises elles étaient faites sur un ton de courtoisie parfois teintée d'humour.

En 1891 il intervint dans la discussion d'un projet de loi relatif aux courses de chevaux. S'opposant au sénateur Béranger qui réclamait la suppression du pari mutuel, il le compara à Caton l'Ancien, qui, ne buvait que de l'eau ou, en de rares occasions un vin très médiocre et lui déclara : « Il faut de la vertu, sans doute, mais point trop n'en faut. » Considérant que le maintien des courses, essentiel pour l'élevage, supposait celui du pari mutuel sur les hippodromes, il souligna que le pari sur les chevaux était d'ailleurs celui qui comportait le moins d'aléas.

Le 13 janvier 1892, il fut élu questeur du Sénat par 100 voix sur 166 votants, en remplacement de l'amiral Peyron décédé.

Intervenant quelques jours plus tard, dans la discussion du projet de loi portant à 3.000 l'effectif des étalons dans les haras nationaux, il défendit le pur-sang, dont l'apport était indispensable pour permettre à la cavalerie « de remplacer le cheval lent et sa race commune par le cheval rapide et de race noble ». Il combattit peu après une proposition de loi tendant à accorder la gratuité aux élèves des grandes écoles militaires déclarant qu'il faudrait l'étendre ensuite à toutes les écoles du Gouvernement et qu'on en arriverait ainsi au socialisme d'Etat : « le père de famille se désintéressant de l'éducation de ses enfants, la moitié de la France élèvera et nourrira l'autre moitié ».

La même année, il rapporta la proposition de loi tendant à modifier l'article 59 de la loi du 15 juillet 1889 (engagements) et le projet de loi modifiant les lois de 1873 et 1875, sur la durée du service militaire. Il déposa, le 17 mars 1892, une proposition de loi sur l'organisation de l'armée coloniale et prit part le mois suivant, à la discussion d'un projet de loi concernant cette même armée.

Il mourut le 25 octobre 1892 à Bagnères à l'âge de 65 ans. Prononçant son éloge funèbre M. Le Royer, après avoir rappelé sa brillante carrière militaire, souligna qu'il avait devancé l'âge de la retraite pour se consacrer exclusivement aux travaux du Sénat, où il « s'occupait avec zèle, sollicitude et dévouement des questions militaires ».

Le général Deffis avait été nommé Grand Officier de la Légion d'honneur le 8 juillet 1889.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Armand DEFFIS

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr