État civil :
Né le 31 octobre 1813
Décédé le 14 mai 1881
Profession :
Amiral
Département :
Eure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 14 mai 1881 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LA RONCIÈRE LE NOURY (CAMILLE-ADALBERT-MARIE CLÉMENT, BARON DE), représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1881, né à Turin (Italie) le 31 octobre 1813, mort à Paris le 14 mai 1881, fils du général de division comte de la Roncière et neveu du général baron Le Noury, qui l'a adopté, fut élève de l'Ecole navale sur l'Orion de 1829 à 1830, et fut successivement promu enseigne (1834), lieutenant de vaisseau (1843), capitaine de frégate (1851), capitaine de vaisseau (1855). Ses campagnes dans les mers du Sud, au Brésil, en Crimée, ses missions en Angleterre, la part qu'il prit aux travaux de la commission qui rédigea le décret organique du 15 août 1851 sur le service maritime, attirèrent sur lui l'attention. Il commanda, de 1853 à 1855, le Roland, et, en 1856, fut placé à la tête de l'expédition scientifique exécutée dans les mers du Nord sur la Reine Hortense par le prince Napoléon. Il prit ensuite le commandement de la division navale de Terre-Neuve, puis celui de la division navale du Levant, remplit dans l'intervalle plusieurs missions diplomatiques et fut nommé contre-amiral le 4 mars 1861. Chef d'état-major du ministre de la Marine, il fut chargé, en 1867, de présider, avec une division cuirassée, à l'évacuation du Mexique. Il avait fait partie pendant plusieurs années du conseil de l'amirauté. Vice-amiral le 4 mars 1868, M. de La Roncière fut désigné, au début de la guerre de 1870, pour diriger les opérations des transports de la Baltique ; mais, la flotte ne pouvant partir faute de troupes de débarquement, il reçut, le 8 août 1870, le commandement en chef de la division des marins détachés dans les forts de Paris. La révolution du 4 septembre ne le priva pas de ce commandement, et le gouvernement de la Défense le comprit, comme divisionnaire, dans l'une des trois armées organisées par le général Trochu. Bientôt, il devint commandant supérieur des troupes et de la circonscription de Saint-Denis, formées en corps d'armée distinct. Il coopéra, le 30 novembre, à la bataille de Champigny, et, le 21 décembre, se comporta bravement au Bourget. Nommé grand-croix de la Légion d'honneur, l'amiral La Roncière le Noury, qui jusque-là était resté étranger à la politique active, et s'était contenté d'appartenir au conseil général de l'Eure, fut élu, le 8 février 1871, représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 1er sur 8, par 50,292 voix (59,749 votants, 122,706 inscrits). Il siégea d'abord au centre-droit de l'Assemblée, puis se fit inscrire au groupe de l'Appel au peuple et vota constamment avec la majorité monarchiste, pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant ; il se joignit, le 24 mai 1873, à la coalition qui renversa Thiers du pouvoir, et se prononça ensuite pour toutes les mesures proposées par le cabinet de Broglie. Bonapartiste, il se tint à l'écart lors des tentatives royalistes en faveur du rétablissement de la monarchie, puis il vota pour le septennat, pour la loi sur les maires, contre les amendements Wallon, Pascal Duprat, etc., et contre l'ensemble de la Constitution. Il prit quelquefois la parole, notamment comme rapporteur du budget de la marine, et fut membre de plusieurs commissions importantes. Le 23 avril 1875, il fut nommé commandant de l'escadre de la Méditerranée. Invité à assister à un banquet bonapartiste qui devait avoir lieu à Evreux le 7 septembre 1875, l'amiral La Roncière, alors à bord du vaisseau le Magenta, adressa une lettre aux organisateurs, dans laquelle il disait : « Je vous félicite d'être restés les champions déterminés du grand parti auquel nous appartenons. » Cette lettre, lue au banquet d'Evreux, aux applaudissements de l'auditoire impérialiste, et reproduite par les journaux, provoqua dans les régions gouvernementales une vive émotion. Le ministre Buffet fut obligé de céder à l'opinion publique, et un décret du 8 septembre destitua le vice-amiral de La Roncière Le Noury de son commandement. Lors des élections sénatoriales du 30 janvier 1876, il fut porté candidat dans l'Eure par les bonapartistes, conjointement avec M. d'Albuféra, et fut élu sénateur par 413 voix sur 785 votants. M. de La Roncière alla siéger dans le groupe de l'Appel au peuple, et vota, en 1877, pour le gouvernement du Seize-Mai et pour la dissolution de la Chambre des députés. Il se prononça ensuite contre le ministère Dufaure, contre les lois Ferry sur l'enseignement. etc., et mourut à Paris le 14 mai 1881. Président depuis 1872 de la Société de géographie de Paris, l'amiral de la Roncière le Noury a publié : Considérations sur les marines à voile et à vapeur de France et d'Angleterre (1844); la Marine au siège de Paris (1872).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Camille de LA RONCIERE LE NOURY

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