- État civil :
- Né le 27 septembre 1856
Décédé le 6 octobre 1934 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Basses-Pyrénées
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 7 janvier 1906
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 6 janvier 1934 ( Décédé )
1889-1940
CATALOGNE (JACQUES, MATHIEU, DAMIEN), né à Arzacq (Basses-Pyrénées) le 27 septembre 1856, mort le 6 octobre 1934 à Arzacq.
Député des Basses-Pyrénées de 1902 à 1906.
Sénateur des Basses-Pyrénées de 1906 à 1934.
Fils d'un c propriétaire rentier », Jacques Catalogne fit ses études classiques au lycée de Pau, puis sa licence en droit à Toulouse et s'inscrivit au barreau de Pau. Après avoir plaidé durant quelques années, il acquit, dans cette même ville, une charge d'avoué. Sous sa direction, l'étude prospéra. Mais après une vingtaine d'années d'exercice de la profession, il céda son office pour se présenter aux élections générales législatives de 1902 dans l'arrondissement d'Orthez où le député sortant, radical, ne se représentait pas. Presque continuellement membre, jusqu'alors, de la Chambre des avoués, qu'il fut même appelé à présider, ayant été juge de paix suppléant du canton-Est de Pau, président du comice agricole d'Arzacq et de deux sociétés de secours mutuels de la région, maire de sa cité natale depuis le 20 mai 1888, envoyé au conseil général par le canton d'Arzacq le 31 juillet 1892, secrétaire de cette assemblée de 1892 à 1903, avant d'en être élu vice-président en 1909, membre de la Commission départementale et du Conseil départemental des Basses-Pyrénées, il jouissait d'une grande notoriété locale. Au premier tour de scrutin, le 27 avril 1902, il est élu, sur un programme républicain, avec 8.584 suffrages contre 8.440 à Lagoardette, républicain libéral progressiste. La faible différence entre les deux chiffres incita le député Prache à demander à la Chambre, lors de la validation des pouvoirs, une enquête sur les opérations électorales dans la circonscription d'Orthez et sur les pressions que l'administration lui paraissait avoir exercées en faveur de la candidature de Catalogne. Il ne fut pas suivi.
Au Palais-Bourbon, Catalogne s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique ; il appartint à diverses commissions, dont la Commission de réforme judiciaire, la Commission des postes et télégraphes et la Commission relative à la séparation des Eglises et de l'Etat et déposa essentiellement deux propositions de loi concernant l'une des risques locatifs en matière d'incendie, l'autre l'article 346 du Code de commerce.
Le 18 janvier 1906, il donne sa démission de député, car le 7 du même mois, au second tour de scrutin, par 656 voix sur 990 suffrages exprimés il a été élu sénateur, en remplacement de Berdoly, décédé. Son mandat lui sera ensuite régulièrement renouvelé sans coup férir : le 3 janvier 1909, par 508 voix sur 1.008 suffrages exprimés, le 11 janvier 1920, par 659 voix sur 993 suffrages exprimés, le 9 janvier 1927, par 567 voix sur 1.003 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, la confiance de ses collègues fit de lui à plusieurs reprises l'un des secrétaires du Sénat et lui valut de siéger dans des commissions parmi les plus importantes. Il appartint, en particulier, presque constamment aux Commissions de la législation et de l'administration générale, qui lui confièrent de nombreux rapports. Inscrit à l'Union républicaine, il fit porter principalement son activité - qu'il s'agisse de propositions de loi, de rapports ou d'interventions à la tribune - sur les questions relatives au mariage, au statut de la famille et à l'état civil, sur les modifications du Code civil, du Code de procédure civile et du Code de commerce, sur la réforme des conseils de préfecture, sur la loi municipale, sur la réglementation relative à l'opium, à la cocaïne et à la morphine et sur celle des cultures microbiennes pathogènes.
Alors qu'au cours d'une réunion publique tenue dans la mairie même de la commune qu'il administrait depuis près d'un demi siècle, il sollicitait le renouvellement du mandat de conseiller général qu'il détenait depuis 1892, une attaque d'apoplexie le terrassa brusquement, le 6 octobre 1934, au début de l'après-midi, après trente-deux ans passés dans les assemblées législatives. Il avait 78 ans. Ses obsèques eurent lieu le 9 octobre à Arzacq, dont le château lui appartenait. Quelques jours plus tard, au Conseil général, Léon Bérard rendait hommage à l'oeuvre accomplie dans le département par Catalogne et soulignait que de sa longue pratique judiciaire, il avait gardé, avec le sens du droit, celui du réel et du possible. Au Sénat, son éloge funèbre fut prononcé par le Président Jeanneney le 8 novembre. «Le département des Basses-Pyrénées, que Catalogne servit de plein coeur, ne lui a pas ménagé les témoignages de sa reconnaissance. Nous y joignons le nôtre, bien dû. »
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques CATALOGNE
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