- État civil :
- Né le 12 avril 1879
Décédé le 12 mars 1952 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Indre-et-Loire
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941
1889-1940
BESNARD (RENÉ, HENRY), né le 12 avril 1879 à Artannes (Indre-et-Loire), mort le 12 mars 1952 à Paris.
Député d'Indre-et-Loire de 1906 à 1919. Sénateur d'Indre-et-Loire de 1920 à 1941. Sous-secrétaire d'Etat aux Finances du 27 juin 1911 au 11 janvier 1913.
Ministre des Colonies du 12 au 18 janvier 1913. Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 21 janvier au 18 mars 1913 Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre du 14 septembre 1915 au 8 février 1916, et du 28 décembre 1916 au 7 septembre 1917. Ministre des Colonies du 12 septembre au 13 novembre 1917. Ministre de la Guerre du 21 au 25 février 1930.
Issu d'une famille installée en Touraine depuis 1686, René Besnard naquit à Artannes (Indre-et-Loire) le 12 avril 1879. Docteur en droit et avocat en 1903, il publia une thèse consacrée aux perquisitions et saisies en matière criminelle.
Désigné par les comités républicains, radicaux, et radicaux-socialistes anticléricaux, comme candidat à la députation, il fut élu, dans la première circonscription de Tours, au deuxième tour de scrutin des élections générales des 6 et 20 mai 1906, par 13.395 voix sur 13.936 votants, battant le député sortant, Drake, qu'il avait distancé dès le premier tour. Secrétaire d'âge de la Chambre - il avait juste 27 ans - membre de diverses commissions (postes et télégraphes, mines) et de la commission chargée d'examiner les documents saisis à la nonciature (1907), il devint en 1909 secrétaire de la Chambre des, députés.
Il déposa plusieurs propositions de loi concernant notamment la responsabilité des propriétaires d'automobiles. (1906), la rétribution des membres du jury criminel (1908), le droit de correction paternelle (1908). Il prit part à plusieurs discussions en séance publique: les conseils de prud'hommes (1907), le jury criminel (1908), les conseils de guerre (1909), les colonies pénitentiaires (1909), la corruption électorale (1910). Au cours de la séance du 14 janvier 1910 il développa longuement une interpellation, dénonçant l'action violemment opposée à la fois au Gouvernement et aux évêques; et catholiques libéraux de M. Rocafort « représentant officieux du Vatican au sein de l'Université ». Au cours du débat intervinrent notamment Barrès : « Il faut que l'honneur de M. Rocafort soit lavé de tout soupçon », et Jaurès : «Il y a donc dans l'Université des avancements de police ? ».
Réélu avec quelque difficulté lors des élections des 24 avril et 8 mai 1910 (Drake l'avait précédé de 443 voix au premier tour de scrutin, mais il obtint au second 13.580 voix sur 27.152 votants) René Besnard devint membre de la Commission du travail, de la Commission du budget et de la Commission du suffrage universel.
Auteur de plusieurs propositions de loi : aménagement du droit de correction paternelle (1910), indemnité de plus-value à accorder au fermier qui a enrichi le fonds loué (1910), il fut également,. entre autres, plusieurs fois rapporteur du budget du Commerce et de l'Industrie. Le 27 juin 1911 il fut nommé sous-secrétaire d'Etat aux Finances (Klotz étant Ministre des Finances) dans le Cabinet Caillaux. 11 conserva son portefeuille lorsque, le 14 janvier 1912, Poincaré succéda à Caillaux, mais au sein du même cabinet, il fut nommé Ministre des Colonies le 12 janvier 1913 en remplacement d'Albert Lebrun qui prit alors à la Guerre la place d'Alexandre Millerand. Enfin, Briand choisit René Besnard comme Ministre du Travail et de la prévoyance sociale dans son Ministère du 21 janvier 1913, et après avoir démissionné le 18 février, le conserva au même poste dans son cabinet du 18 février 1913 qui ne put durer que jusqu'au 18 mars. Besnard ne trouva pas place dans le Ministère Barthou du 22 mars 1913. Redevenu simple député il fut élu en 1913 membre du Comité consultatif des assurances sur la vie et des entreprises de capitalisation, et fut une nouvelle fois, pour l'exercice 1914, rapporteur du budget du commerce et de l'industrie. Réélu lors des élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, avec 10.703 voix sur 18.841 votants, il devint membre de la Commission des crédits, de la Commission du commerce et de l'industrie, de la Commission de l'armée, de la Commission de la marine marchande, puis, en 1919, de la commission chargée d'examiner les traités de paix.
Il fut rapporteur du projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919, (partie concernant les colonies allemandes). Parti comme sous-lieutenant aux armées en 1914, il en était revenu pour prendre le sous-secrétariat de l'aéronautique militaire dans le Cabinet Briand du 29 octobre 1915, poste qu'il occupa jusqu'au 8 février 1916. De retour aux armées, il fut nommé capitaine et cité. Dans le nouveau Cabinet Briand du 12 décembre 1916 il occupa un sous-secrétariat d'Etat à la Guerre (Administration générale) aux côtés de Lyautey, Ministre de la Guerre. Il remplit les mêmes fonctions, mais auprès de Paul Poincaré cette fois, dans le Cabinet Ribot du 20 mars 1917, jusqu'au 7 septembre 1917. Enfin, Paul Painlevé étant devenu Président du Conseil le 12 septembre 1917 donna le portefeuille des Colonies à René Besnard, mais le cabinet tomba le 13 novembre pour faire place à Clemenceau.
Auteur, en 1919, d'un ouvrage économique « Où va-t-on ? », René Besnard ne fut pas candidat à la députation lors des élections générales du 16 novembre 1919. Il se présenta au Sénat le 11 janvier 1920 et fut élu sénateur d'Indre-et-Loire, mandat qu'il devait conserver lors des élections du 6 janvier 1924, et du 10 janvier 1933.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique du Sénat, il s'y fit remarquer à la Commission des affaires extérieures. En 1924 il fut nommé Ambassadeur de France à Rome, poste qu'il occupa jusqu'en 1928.
Le 21 février 1930, Camille Chautemps lui confia le Ministère de la Guerre, mais ce fut un cabinet presque mort-né puisqu'il disparut dès le 25 février.
Membre de la Commission des affaires étrangères et de la Commission de l'armée dont il devint vice-président, il participa à quelques débats concernant plus spécialement la politique extérieure et la politique du blé.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota la délégation de. pouvoirs au maréchal Pétain, puis se tint à l'écart de la vie politique.
René Besnard fut à la fois grand avocat d'affaires civiles, président de la Fédération radicale-socialiste de Tours, membre de l'Académie diplomatique, collaborateur de nombreux journaux et revues.
Il mourut à Paris le 12 mars 1952, à 73 ans. Il était officier de la Légion d'honneur.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
BESNARD (René)
Né le 12 avril 1879 à Artannes (Indre-et-Loire)
Décédé le 12 mars 1952 à Paris
Député d'Indre-et-Loire de 1906 à 1919 Senateur d'Indre-et-Loire de 1920 à 1941
Sous-Secrétaire d'Etat aux Finances du 27 juin 1911 au 11 janvier 1913 Ministre des Colonies du 12 janvier au 18 janvier 1913
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 21 janvier au 18 mars 1913 Sous-Secrétaire d'Etat à la Guerre du 14 septembre 1915 au 8 février 1916, et du 28 décembre 1916 au 7 septembre 1917 Ministre des colonies du 12 septembre au 13 novembre 1917
Ministre de la Guerre du 21 au 25 février 1930
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 588 et 589)
René Besnard approuve la réforme constitutionnelle du 10 juillet 1940. Après la fin de son mandat, il cesse toute activité politique et meurt en 1952.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de René BESNARD
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