BASSINET Athanase

1889-1940

BASSINET (ATHANASE, HENRI), né le 16 mai 1850 à Chantôme (Indre), mort le 12 février 1914 à Paris.

Sénateur de la Seine de 1899 à 1914.

Issu d'une famille modeste, Athanase Bassinet vint à Paris très jeune pour y mener une vie laborieuse.

D'abord manoeuvre, puis compagnon maçon, il devint à force d'énergie chef de chantier puis entrepreneur de travaux publics.

A l'âge de 19 ans il avait déjà combattu l'Empire. Il servit pendant la guerre de 1870-1871 dans les mobiles de la Seine, puis devint membre actif du comité Jobbé-Duval qui soutint la candidature de Barodet dans le 16^e arrondissement de Paris, lors de l'élection du 27 avril 1873. En 1876, il fonda un cercle républicain qui fut dissous au moment de l'affaire du 16 mai 1877.

Il était élu conseiller municipal de Paris le 15 mai 1887 et siégeait sur les bancs radicaux-socialistes. Ce mandat lui fut renouvelé en 1890 et en 1893. Il fut élu vice-président du conseil général de la Seine pour la session de 1893-1894 et président pour la session qui suivit.

Il entra à la Chambre Haute à l'élection partielle du 12 février 1899, en remplacement de M. Lucien Brun, Sénateur inamovible, décédé. Il fut réélu au renouvellement normal du 28 janvier 1900 et à celui du 3 janvier 1909.

Il se fit inscrire au groupe de la gauche démocratique, siégea dans diverses Commissions et déploya une activité inlassable principalement orientée vers l'amélioration du sort des travailleurs. Parmi ses nombreux discours et interventions, on peut retenir plus particulièrement ceux portant sur : le Budget du Ministère des Travaux publics, la construction d'un réseau téléphonique dans la région du Sud-Ouest de Paris (1899) ; la loi de finances, les secours aux victimes d'une inondation dans les 5e et 13^e arrondissement (1901) ; la reconstruction de l'Imprimerie nationale (1902); le Budget du Ministère des Colonies (1903) ; l'emprunt de 200 millions envisagé par le département de la Seine, la course dite « la Marche de l'armée » (1904), l'emprunt pour l'organisation du service du gaz, le budget du Ministère des Travaux publics (1905) ; la création d'une école nationale d'arts et métiers à Paris (1906) ; le recrutement de l'armée (1910) ; l'expropriation pour cause d'utilité publique, le Budget des Ministères de l'Intérieur et de l'Instruction publique (1911) ; le Budget des Ministères de l'Agriculture et de l'Instruction publique (1912).

Et à la séance du 13 février 1914, le Président Antonin Dubost annonçait son décès au Sénat et prononçait son éloge funèbre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)