M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement nous semble poser une très bonne question. Disons-le clairement, le projet de loi de finances rectificative sert de moins en moins de texte-balai ne contenant que des sujets techniques, mais reprend parfois des thèmes déjà traités dans le projet de loi de finances, dont certains sont très importants. Le Gouvernement nous dit parfois, à juste titre, qu’il a besoin d’un délai pour opérer des arbitrages budgétaires.
Certains sujets reviennent en loi de finances rectificative, d’autres sont scindés entre lois de finances initiale et rectificative sans qu’il soit aisé de comprendre pourquoi. Dans une procédure budgétaire plus saine, nous trouverions dans le projet de loi de finances les mesures fiscales et les crédits des missions applicables l’année suivante et, dans le projet de loi de finances rectificative, les mesures de correction pour l’exercice en cours. Cela devrait fonctionner ainsi.
Reconnaissons aujourd’hui que, dans la seconde partie, nous examinerons énormément de mesures fiscales qui s’appliqueront en 2016. La confusion entre ces deux textes est donc réelle, et la question posée nous semble légitime. Pour autant, pour être pleinement opérationnel, cet amendement devrait prendre place dans une loi organique.
M. Roger Karoutchi. Eh oui !
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Il faudrait modifier la LOLF afin de la rendre plus stricte sur ce point. L’ajout d’un tel article dans le projet de loi de finances rectificative n’est pas opérant, toute justifiée que soit cette interrogation.
À mon sens, ce débat doit avoir lieu. Pour rendre la procédure plus lisible et pour mieux préparer l’examen des textes, pour nous donner le temps, pour garantir que nous disposions des avis du Conseil d’État, cette séparation entre les deux textes devrait être effective. Je propose donc que cet amendement d’appel soit retiré, non pour des raisons de fond, mais parce qu’il faudrait le voter dans le cadre d’une loi organique.
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
M. Christian Eckert, secrétaire d’État. Si je devais vous dire tout ce que je pense de la façon dont nous légiférons, nous perdrions une demi-heure de plus…
Soyons sérieux ! Le projet de loi de finances initiale est déposé en général à la fin du mois de septembre. Comme il doit passer au Conseil d’État, le Gouvernement le finalise à partir du 15 août, et, la plupart du temps, les lettres plafonds, par exemple, sont prêtes au mois de juin.
Ne pouvez-vous pas concevoir qu’entre juin et la période où nous nous trouvons la situation puisse évoluer ?
M. Roland Courteau. Bien sûr !
M. Christian Eckert, secrétaire d’État. L’inflation, par exemple est-elle la même ? Qu’en est-il des prévisions de croissance ? N’y a-t-il pas lieu, au vu de la situation économique actuelle, d’envisager de prendre de nouvelles dispositions ? Nous légiférons d’une façon beaucoup trop lente !
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. J’aurais dit beaucoup trop rapide !
M. Christian Eckert, secrétaire d’État. Les lois de finances, notamment, mobilisent le Parlement pendant des semaines, nuit après nuit.
Il y a souvent de bonnes raisons d’inclure des mesures nouvelles dans le projet de loi de finances rectificative. Pourquoi, par exemple, y présentons-nous la réforme de la fiscalité environnementale ? Parce qu’elle a fait l’objet de discussions avec la Commission européenne, laquelle n’est pas plus rapide que le Sénat ou que l’Assemblée nationale. Nous ne le faisons pas par plaisir, mais parce qu’il est nécessaire de valider les dispositions que nous vous proposons. De notre seul point de vue, présenter des dispositions en loi de finances initiale ou rectificative ne change pas grand-chose.
Cet amendement d’appel suscite le débat, j’en ai déjà trop parlé ! Il s’agit d’un cavalier inapproprié, j’y suis défavorable et je propose son retrait.
M. le président. Monsieur Gattolin, l’amendement n° 325 est-il maintenu ?
M. André Gattolin. Non, je le retire, monsieur le président. J’ai bien conscience qu’il s’agit d’un cavalier.
Voulons-nous seulement changer de méthode ? M. le secrétaire d’État oppose le fond et la forme. La forme, c’est de l’esthétique. Ici, il ne s’agit pas de cela, mais bien de méthode. Descartes préconisait de procéder par escalier : à chaque évolution, un plateau est utilisé pour stabiliser les choses avant de passer à la marche suivante.
Ici, nous jouons de tous les plateaux ! Je comprends que cela constitue une manière de répondre à la complexité du monde, et je veux bien croire qu’il se produit de plus en plus d’événements, comme les récentes attaques terroristes. Toutefois, l’inflation du projet de loi de finances rectificative, qui s’amplifie d’année en année, répond-elle vraiment à cela ? Depuis combien de temps savons-nous que l’Union européenne a son mot à dire sur la manière dont nous légiférons ? Un jour, deux ans, trois ans ? Peut-être étions-nous trop imprudents par le passé, prenant le risque, par nos votes, de contentieux parfois lourds, qui pouvaient se solder en notre défaveur.
Si cette assemblée souhaite changer de méthode, engageons-nous dans la rédaction d’un projet de loi organique ou constitutionnelle qui impose des délais.
La LOLF nous a permis de ne pas voter les budgets de l’année à venir en avril, mais la méthode de travail est discutable et l’organisation de ces travaux ne permet plus un vrai débat démocratique. Notre chambre découvre des amendements et doit se prononcer dessus sur-le-champ, sans que nous puissions en évaluer les conséquences. Nous n’avons même pas le bénéfice des avis du Conseil d’État ou des études d’impact, parce que les amendements sont de plus en plus nombreux. Cela finit par ressembler à de l’esbroufe.
Nous avons la possibilité de changer cela par une loi organique, commençons à y travailler ! Engageons cette démarche ou ce sera encore pis l’année prochaine, année préélectorale, où le projet de loi de finances rectificative pour 2016, après le vote du projet de loi de finances pour 2017, sera fonction de l’évolution de la campagne et des sondages.
Je le répète, soit nous souhaitons que les choses changent, et, dans ce cas, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, parlementaires, soit nous laissons perdurer cette situation et continuons à nous plaindre de n’avoir pas le temps d’examiner les amendements.
M. le président. L'amendement n° 325 est retiré.
Article 5 et état B
I. – Il est ouvert aux ministres, pour 2015, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement supplémentaires s’élevant, respectivement, à 8 490 486 578 € et à 7 099 416 044 €, conformément à la répartition par mission et programmes donnée à l’état B annexé à la présente loi.
II. – Il est annulé pour 2015, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, à 2 492 637 741 € et à 2 644 773 157 €, conformément à la répartition par mission et programmes donnée à l’état B annexé à la présente loi.
ÉTAT B
RÉPARTITION DES CRÉDITS POUR 2015 OUVERTS ET ANNULÉS, PAR MISSION ET PROGRAMME, AU TITRE DU BUDGET GÉNÉRAL
BUDGET GÉNÉRAL
(En euros) |
||||
Mission |
Autorisations d’engagement supplémentaires ouvertes |
Crédits de paiement supplémentaires ouverts |
Autorisations d’engagement annulées |
Crédits de paiement annulés |
Action extérieure de l’État |
94 064 990 |
95 013 197 |
49 000 |
49 000 |
Action de la France en Europe et dans le monde |
94 064 990 |
95 013 197 |
||
Diplomatie culturelle et d’influence |
29 000 |
29 000 |
||
Français à l’étranger et affaires consulaires |
20 000 |
20 000 |
||
Administration générale et territoriale de l’État |
24 000 |
24 000 |
15 902 397 |
15 902 397 |
Administration territoriale |
11 896 042 |
11 896 042 |
||
Dont titre 2 |
11 648 313 |
11 648 313 |
||
Vie politique, cultuelle et associative |
24 000 |
24 000 |
||
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
4 006 355 |
4 006 355 |
||
Dont titre 2 |
4 000 000 |
4 000 000 |
||
Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales |
986 734 128 |
1 087 665 388 |
939 771 |
20 126 918 |
Économie et développement durable de l’agriculture et des territoires |
986 729 128 |
1 087 660 388 |
||
Forêt |
19 187 147 |
|||
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
5 000 |
5 000 |
||
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture (ligne nouvelle) |
0 |
0 |
939 771 |
939 771 |
Dont titre 2 (ligne nouvelle) |
0 |
0 |
878 631 |
878 631 |
Aide publique au développement |
30 609 700 |
30 609 700 |
||
Solidarité à l’égard des pays en développement |
30 609 700 |
30 609 700 |
||
Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation |
2 000 |
2 000 |
4 600 |
4 600 |
Liens entre la Nation et son armée |
4 600 |
4 600 |
||
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant |
2 000 |
2 000 |
||
Culture |
8 000 |
8 000 |
55 377 |
55 377 |
Patrimoines |
2 000 |
2 000 |
||
Création |
6 000 |
6 000 |
||
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
55 377 |
55 377 |
||
Dont titre 2 (ligne nouvelle) |
6 005 |
6 005 |
||
Défense |
2 200 869 959 |
2 200 869 959 |
20 000 000 |
|
Environnement et prospective de la politique de défense |
20 000 000 |
|||
Soutien de la politique de la défense |
12 000 |
12 000 |
||
Équipement des forces |
2 200 857 959 |
2 200 857 959 |
||
Direction de l’action du Gouvernement |
39 961 775 |
39 961 775 |
||
Coordination du travail gouvernemental |
39 680 000 |
39 680 000 |
||
Moyens mutualisés des administrations déconcentrées |
281 775 |
281 775 |
||
Écologie, développement et mobilité durables |
250 000 000 |
250 000 000 |
165 892 624 |
165 892 624 |
Prévention des risques |
160 000 000 |
160 000 000 |
||
Énergie, climat et après-mines (ligne nouvelle) |
250 000 000 |
250 000 000 |
||
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables |
5 892 624 |
5 892 624 |
||
Dont titre 2 |
5 498 524 |
5 498 524 |
||
Économie |
100 053 000 |
100 053 000 |
7 740 610 |
7 740 610 |
Développement des entreprises et du tourisme |
100 053 000 |
100 053 000 |
4 740 610 |
4 740 610 |
Dont titre 2 |
4 740 610 |
4 740 610 |
||
Statistiques et études économiques |
3 000 000 |
3 000 000 |
||
Dont titre 2 |
3 000 000 |
3 000 000 |
||
Égalité des territoires et logement |
166 935 126 |
166 935 126 |
||
Prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables |
53 591 149 |
53 591 149 |
||
Aide à l’accès au logement |
70 343 977 |
70 343 977 |
||
Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat |
43 000 000 |
43 000 000 |
||
Engagements financiers de l’État |
1 500 000 000 |
2 055 000 000 |
2 084 332 706 |
|
Charge de la dette et trésorerie de l’État (crédits évaluatifs) |
2 045 000 000 |
2 045 000 000 |
||
Épargne |
39 332 706 |
|||
Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque |
1 500 000 000 |
10 000 000 |
||
Enseignement scolaire |
108 152 000 |
108 152 000 |
26 003 824 |
26 003 824 |
Enseignement scolaire public du second degré |
20 000 000 |
20 000 000 |
||
Dont titre 2 |
20 000 000 |
20 000 000 |
||
Vie de l’élève |
141 200 |
141 200 |
4 853 824 |
4 853 824 |
Dont titre 2 |
4 853 824 |
4 853 824 |
||
Enseignement privé du premier et du second degrés |
6 000 |
6 000 |
||
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
108 001 000 |
108 001 000 |
150 000 |
150 000 |
Enseignement technique agricole |
3 800 |
3 800 |
1 000 000 |
1 000 000 |
Dont titre 2 |
1 000 000 |
1 000 000 |
||
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
2 000 000 |
70 982 989 |
||
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local |
1 500 000 |
51 839 209 |
||
Dont titre 2 |
1 500 000 |
1 500 000 |
||
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières |
500 000 |
19 143 780 |
||
Dont titre 2 |
500 000 |
500 000 |
||
Immigration, asile et intégration |
5 112 201 |
1 979 500 |
||
Immigration et asile |
3 132 701 |
|||
Intégration et accès à la nationalité française |
1 979 500 |
1 979 500 |
||
Justice |
7 000 300 |
7 000 300 |
||
Justice judiciaire |
5 000 300 |
5 000 300 |
||
Dont titre 2 |
5 000 000 |
5 000 000 |
||
Administration pénitentiaire |
1 500 000 |
1 500 000 |
||
Dont titre 2 |
1 500 000 |
1 500 000 |
||
Protection judiciaire de la jeunesse |
500 000 |
500 000 |
||
Dont titre 2 |
500 000 |
500 000 |
||
Médias, livre et industries culturelles |
10 000 |
10 000 |
||
Livre et industries culturelles |
10 000 |
10 000 |
||
Politique des territoires |
121 000 |
121 000 |
||
Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire |
121 000 |
121 000 |
||
Recherche et enseignement supérieur |
200 000 |
200 000 |
51 811 553 |
51 811 553 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
51 000 000 |
51 000 000 |
||
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
311 553 |
311 553 |
||
Dont titre 2 |
311 553 |
311 553 |
||
Recherche culturelle et culture scientifique |
200 000 |
200 000 |
||
Enseignement supérieur et recherche agricoles |
500 000 |
500 000 |
||
Dont titre 2 |
500 000 |
500 000 |
||
Régimes sociaux et de retraite |
43 865 140 |
43 865 140 |
||
Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres |
43 865 140 |
43 865 140 |
||
Relations avec les collectivités territoriales |
6 698 381 |
18 498 381 |
681 700 |
681 700 |
Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
6 698 381 |
18 498 381 |
||
Concours spécifiques et administration |
681 700 |
681 700 |
||
Remboursements et dégrèvements |
2 314 049 000 |
2 314 049 000 |
||
Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État (crédits évaluatifs) |
1 885 049 000 |
1 885 049 000 |
||
Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux (crédits évaluatifs) |
429 000 000 |
429 000 000 |
||
Santé |
87 607 505 |
87 607 505 |
||
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
30 000 |
30 000 |
||
Protection maladie |
87 577 505 |
87 577 505 |
||
Sécurités |
400 |
400 |
19 837 496 |
19 837 496 |
Police nationale |
11 013 400 |
11 013 400 |
||
Dont titre 2 |
11 013 400 |
11 013 400 |
||
Gendarmerie nationale |
8 824 096 |
8 824 096 |
||
Dont titre 2 |
8 824 096 |
8 824 096 |
||
Sécurité civile |
400 |
400 |
||
Solidarité, insertion et égalité des chances |
510 343 011 |
523 033 334 |
3 842 253 |
3 842 253 |
Inclusion sociale, protection des personnes et économie sociale et solidaire |
196 656 604 |
209 344 974 |
||
Handicap et dépendance |
313 686 407 |
313 688 360 |
||
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative |
3 842 253 |
3 842 253 |
||
Dont titre 2 |
3 842 253 |
3 842 253 |
||
Sport, jeunesse et vie associative |
67 200 |
67 200 |
260 700 |
260 700 |
Sport |
67 200 |
67 200 |
||
Jeunesse et vie associative |
260 700 |
260 700 |
||
Travail et emploi |
85 080 837 |
70 773 214 |
95 532 761 |
110 165 335 |
Accès et retour à l’emploi |
85 080 837 |
70 773 214 |
||
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
94 771 559 |
108 913 452 |
||
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail |
761 202 |
1 251 883 |
||
Dont titre 2 |
713 259 |
713 259 |
||
Total |
8 490 486 578 |
7 099 416 044 |
2 492 637 741 |
2 644 773 157 |
M. le président. L'amendement n° 369, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Mission « Administration générale et territoriale de l’État »
Modifier ainsi les annulations d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ (majorer les annulations) |
- (minorer les annulations) |
+ (majorer les annulations) |
- (minorer les annulations) |
|
Administration territoriale Dont titre 2 |
942 121 819 114 |
942 121 819 114 |
||
Administration territoriale Dont titre 2 |
||||
Vie politique, culturelle et associative |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur dont titre 2 |
||||
TOTAL |
942 121 |
942 121 |
||
SOLDE |
- 942 121 |
- 942 121 |
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. Le Gouvernement a déposé trois amendements sur cet article. Je reconnais que ces amendements vous sont parvenus tardivement, mais ils ne visent qu’à corriger des erreurs techniques pour un montant global de moins de 1 million d’euros, à mettre en regard des 300 milliards d’euros que nous étudions.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. La commission avait émis un avis défavorable, faute d’avoir pu examiner cet amendement.
D’après l’explication de M. le secrétaire d’État, cet amendement technique a pour objet de minorer les annulations de crédits en conformité avec le chiffrage du ministère. Je m’en remets donc à la sagesse du Sénat.
M. le président. L'amendement n° 363, présenté par MM. Gremillet, Raison et Mandelli, Mme Morhet-Richaud, MM. Husson et Charon, Mme Deroche, MM. Grand et Huré, Mmes Lamure et Imbert, MM. Mouiller et Bonhomme, Mme M. Mercier et MM. Pierre, J.P. Fournier, Emorine, Revet et D. Laurent, est ainsi libellé :
Mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales
I. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ (majorer l’ouverture de) |
- (minorer l’ouverture de) |
+ (majorer l’ouverture de) |
- (minorer l’ouverture de) |
|
Économie et développement durable de l’agriculture et des territoires |
15 000 000 |
7 000 000 |
||
Forêt |
||||
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture dont titre 2 |
||||
TOTAL |
15 000 000 |
|
7 000 000 |
|
SOLDE |
+ 15 000 000 |
+ 7 000 000 |
II. – Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
|
Économie et développement durable de l’agriculture et des territoires |
||||
Forêt |
||||
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculturedont titre 2 |
15 000 000 |
7 000 000 |
||
TOTAL |
15 000 000 |
7 000 000 |
||
SOLDE |
+ 15 000 000 |
+ 7 000 000 |
La parole est à M. Jean-François Husson.
M. Jean-François Husson. Les mesures agroenvironnementales et climatiques sont destinées à accompagner les exploitations agricoles dans l’objectif d’une agriculture non seulement raisonnée, mais aussi plus respectueuse de l’environnement au travers de dispositifs contractuels s’étendant sur cinq ans. Ces mesures sont cofinancées à hauteur de 75 % par le FEADER, le Fonds européen agricole pour le développement rural.
Les dotations prévues pour la mise en œuvre de ce programme s’avèrent aujourd’hui insuffisantes. Je vous renvoie aux éléments d’explication figurant dans l’objet de cet amendement, qui retracent notamment l’évolution des crédits mis en œuvre et appelés depuis 2014.
Monsieur le secrétaire d'État, si cet amendement n’est pas adopté, nous serons obligés de plafonner ces mesures agroenvironnementales, ce qui irait à rebours des orientations du Gouvernement et des demandes des organisations agricoles. Ne faisons pas comme en matière d’énergies renouvelables pour lesquelles les plafonds, comme je l’ai entendu – j’exagère à peine –, sont une ineptie. En tout cas, je compte sur vous pour dégager l’horizon et accompagner cette nécessaire évolution des pratiques et des moyens mis à la disposition des exploitants agricoles.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. L’objet de l’amendement de notre collègue Husson indique l’insuffisance des crédits pour 2016. Or le dispositif de l’amendement tend à modifier les crédits pour 2015, à la fois en autorisations d'engagement et en crédits de paiement.
J’aimerais donc entendre le Gouvernement pour savoir s’il y a lieu de modifier les ouvertures de crédits pour 2015 dans le projet de loi de finances rectificative. Le programme « Économie et développement durable de l’agriculture et des territoires » est-il sous-budgétisé ?
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. L’objet de l’amendement indique effectivement une majoration des crédits pour 2016, alors que son dispositif tend à modifier les crédits pour 2015. Il y a donc une contradiction…
Cela étant, pour l’année 2015, il ne manque pas de crédits sur ces lignes budgétaires. Le Gouvernement demande donc le retrait de l’amendement.
M. le président. Monsieur Husson, l'amendement n° 363 est-il maintenu ?
M. Jean-François Husson. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° 363 est retiré.
L'amendement n° 174 rectifié, présenté par MM. Raison, Gremillet et Perrin, n'est pas soutenu.
L'amendement n° 370, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Mission « Écologie, développement et mobilité durables »
Modifier ainsi les annulations d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
|
Prévention des risques |
||||
Énergie, climat et après-mines |
||||
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables Dont titre 2 |
329 977 |
378 232 |
329 977 |
378 232 |
TOTAL |
329 977 |
378 232 |
329 977 |
378 232 |
SOLDE |
- 48 255 |
- 48 255 |
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Sagesse.
M. le président. L'amendement n° 371, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Mission « Engagements financiers de l’État »
Modifier ainsi les annulations d’autorisations d’engagement :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
+ (majorer l’annulation de) |
- (minorer l’annulation de) |
|
Charge de la dette et trésorerie de l’État (crédits évaluatifs) |
||||
Épargne |
10 000 000 |
|||
Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque |
|
10 000 000 |
|
|
TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
|
|
SOLDE |
0 |
0 |
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Sagesse.
M. le président. Je mets aux voix, modifié, l’ensemble constitué de l'article 5 et de l’état B annexé.
(L'article 5 et l’état B annexé sont adoptés.)
Article 6 et état C
Il est ouvert aux ministres, pour 2015, au titre des budgets annexes, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement supplémentaires s’élevant, respectivement, à 2 699 252 € et à 2 741 828 €, conformément à la répartition par programme donnée à l’état C annexé à la présente loi.
ÉTAT C
RÉPARTITION DES CRÉDITS POUR 2015 OUVERTS, PAR MISSION ET PROGRAMME, AU TITRE DES BUDGETS ANNEXES
BUDGETS ANNEXES
(En euros) |
||||
Mission |
Autorisations d’engagement supplémentaires ouvertes |
Crédits de paiement supplémentaires ouverts |
Autorisations d’engagement annulées |
Crédits de paiement annulés |
Contrôle et exploitation aériens |
2 699 252 |
2 741 828 |
||
Soutien aux prestations de l’aviation civile |
37 842 |
37 842 |
||
Navigation aérienne |
1 390 003 |
1 390 003 |
||
Transports aériens, surveillance et certification |
1 271 407 |
1 313 983 |
||
TOTAUX |
2 699 252 |
2 741 828 |
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 6 et de l’état C annexé.
(L'article 6 et l’état C annexé sont adoptés.)
Article 7 et état D
I. – Il est ouvert pour 2015, au titre des comptes d’affectation spéciale, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant à 2 000 000 000 €, conformément à la répartition par mission et programme donnée à l’état D annexé à la présente loi.
II. – Il est annulé pour 2015, au titre des comptes d’affectation spéciale, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, à 4 144 000 000 € et à 4 148 000 000 €, conformément à la répartition par mission et programme donnée à l’état D annexé à la présente loi.
III. – Il est ouvert pour 2015, au titre des comptes de concours financiers, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant à 21 100 000 €, conformément à la répartition par mission et programme donnée à l’état D annexé à la présente loi.
IV. – Il est annulé pour 2015, au titre des comptes de concours financiers, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, à 1 646 934 946 € et à 1 851 934 946 €, conformément à la répartition par mission et programmes donnée à l’état D annexé à la présente loi.
ÉTAT D
RÉPARTITION DES CRÉDITS POUR 2015 OUVERTS ET ANNULÉS, PAR MISSION ET PROGRAMME, AU TITRE DES COMPTES SPÉCIAUX
I. – COMPTES D’AFFECTATION SPÉCIALE
(En euros) |
||||
Mission |
Autorisations d’engagement supplémentaires ouvertes |
Crédits de paiement supplémentaires ouverts |
Autorisations d’engagement annulées |
Crédits de paiement annulés |
Gestion et valorisation des ressources tirées de l’utilisation du spectre hertzien, des systèmes et des infrastructures de télécommunications de l’État |
2 144 000 000 |
2 148 000 000 |
||
Optimisation de l’usage du spectre hertzien et interception et traitement des émissions électromagnétiques (ministère de la défense) |
2 144 000 000 |
2 148 000 000 |
||
Participations financières de l’État |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
Opérations en capital intéressant les participations financières de l’État |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
||
Désendettement de l’État et d’établissements publics de l’État |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
||
Total |
2 000 000 000 |
2 000 000 000 |
4 144 000 000 |
4 148 000 000 |
II. – COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS
(En euros) |
||||
Mission |
Autorisations d’engagement supplémentaires ouvertes |
Crédits de paiement supplémentaires ouverts |
Autorisations d’engagement annulées |
Crédits de paiement annulés |
Avances aux collectivités territoriales |
1 126 034 946 |
1 126 034 946 |
||
Avances sur le montant des impositions revenant aux régions, départements, communes, établissements et divers organismes |
1 126 034 946 |
1 126 034 946 |
||
Prêts à des États étrangers |
21 100 000 |
21 100 000 |
520 900 000 |
725 900 000 |
Prêts à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France |
205 000 000 |
|||
Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France |
520 900 000 |
520 900 000 |
||
Prêts à l’Agence française de développement en vue de favoriser le développement économique et social dans des États étrangers |
21 100 000 |
21 100 000 |
||
Total |
21 100 000 |
21 100 000 |
1 646 934 946 |
1 851 934 946 |