M. Philippe Marini, président de la commission des finances. C’est clair !
M. François Baroin, ministre. L’actuelle direction a eu l’unique volonté, au cours de son mandat, de tourner la page d’un modèle économique et de procéder, dans des délais rapides, à la cession des actifs « les plus toxiques ». Elle y est parvenue.
Juste avant l’été, ces dirigeants ont cédé les actifs les plus difficiles, à hauteur de 15 milliards de dollars, aux États-Unis, mais ils ont été rattrapés par le temps. On peut toujours dire que le manque de chance est une faute professionnelle ; malheureusement, cette situation s’impose à tous.
La direction actuelle de Dexia a vraiment abattu un travail considérable. Si cette crise estivale ne s’était pas produite, elle serait probablement parvenue à atteindre les objectifs que les gouvernements lui avaient fixés en 2008.
Monsieur Marc, soyons clairs : sur le fond, je partage votre avis sur les points que vous avez évoqués. Qui peut ne pas s’interroger sur le caractère choquant, ou non, des pratiques de la précédente direction de Dexia ? Il ne s’agit pas de jeter l’anathème ou de montrer du doigt le tandem Miller-Richard, mais force est de constater que leur responsabilité est engagée. C’est pourquoi les gouvernements français et belge ont pris la décision, en 2008, de congédier cette direction.
Permettez-moi de vous rappeler quelques dates.
Une retraite chapeau a été accordée en 2006 aux anciens dirigeants de Dexia. À cette époque, la Caisse des dépôts et consignations siégeait au conseil d’administration de Dexia, mais non l’État.
En 2008, Axel Miller et Pierre Richard ont renoncé au parachute doré qui leur était dû.
Mme Nicole Bricq, rapporteure générale de la commission des finances. Ils se sont rattrapés !
M. François Baroin, ministre. Ils ont toutefois perçu, après analyse du risque contentieux, une indemnité de départ correspondant à un an de rémunération. En 2008, les représentants de l’État et de la Caisse des dépôts et consignations, qui siégeaient au sein du conseil d’administration de cette entreprise, ont voté contre cette décision.
Cette politique de rémunération fait clairement partie des graves erreurs de gestion antérieures à 2008.
Vous avez également regretté, cher François Marc, que la taxe sur les transactions financières ne soit pas encore en place.
On peut adresser des reproches à de nombreux pays, mais on ne saurait en faire sur ce sujet à la France et à ce gouvernement. Notre pays est en effet aux avant-postes de la mobilisation autour de la mise en place de cette taxe, dont nous sommes les promoteurs. Nous souhaitons que cette mobilisation soit la plus large possible, tant à l’échelle des vingt-sept États de l’Union européenne qu’à celle des dix-sept États de la zone euro. Nous sommes par ailleurs le moteur, avec l’Allemagne, du débat lancé à l’échelle européenne.
Dans le cadre de la présidence du G20, la France approfondit actuellement cette problématique de la taxe sur les transactions financières, notamment pour nourrir la réflexion autour des financements innovants.
Nous devons en effet trouver des outils de financement originaux dans la perspective des enjeux du développement durable, du changement climatique et du financement des infrastructures. Cette taxe figure sur la liste de ces solutions.
La France n’est malheureusement pas seule à prendre des décisions. Les États-Unis ont affirmé des positions que je qualifierai pudiquement de « réservées ». Au niveau européen, les Britanniques ont manifesté encore plus clairement leur opposition à cette taxe. Le monde anglo-saxon a donc, globalement, exprimé des réserves.
Le fait même que nous puissions débattre de ce sujet au sein de ces instances internationales constitue une avancée diplomatique. Pouvoir la mettre en œuvre le plus largement possible, ce sera déjà un aboutissement. Il faudra ensuite la faire partager par tous et changer le logiciel anglo-saxon sur cette question. Nous devons donc continuer à débattre. La France est en tout cas aux avant-postes de ce combat, et ce depuis de très nombreuses années.
C’est aussi la France, je le rappelle, sous un autre gouvernement et une autre présidence, qui avait mis en œuvre la taxe sur les billets d’avions destinée à financer, notamment, la politique d’accès aux médicaments des pays en voie de développement.
Mme Nicole Bricq, rapporteure générale de la commission des finances. Nous l’avions votée !
M. François Baroin, ministre. Absolument, madame la rapporteure générale, et nous nous en étions félicités. Je profite de l’occasion qui m’est offerte ici pour vous en remercier.
Vous m’avez interrogé, monsieur Vincent, sur les 10 milliards d’euros de prêts structurés qui font actuellement l’objet de la discussion entre Dexia et la Caisse des dépôts et consignations. Il s’agit d’un point important.
Ces 10 milliards d’euros sont exclusivement composés de risques sur des signatures françaises.
Ils sont composés, pour moitié, d’actifs hors charte Gissler – charte qui porte le nom de cet inspecteur général des finances ayant établi la classification spécifique des différents niveaux de toxicité des prêts proposés aux collectivités locales – et, pour moitié, d’actifs cotés E3, E4, E5.
Ces prêts se répartissent de la façon suivante : 8 milliards d’euros pour les collectivités locales, 1,5 milliard d’euros pour les établissements de santé, et environ 500 millions d’euros pour les bailleurs sociaux.
C’est la nouvelle équipe dirigeante de Dexia, je le rappelle, qui a arrêté ces pratiques en 2008.
Monsieur Patient, vous avez évoqué la situation de l’outre-mer, auquel, vous le savez, je suis très attaché. J’ai en effet eu l’honneur d’occuper les fonctions de ministre de l’outre-mer pendant deux ans, et nous avions alors beaucoup travaillé ensemble.
La situation de l’outre-mer est spécifique car, à côté des acteurs bancaires qui interviennent également en métropole, comme Dexia, le Crédit agricole ou la BPCE, intervient également l’Agence française de développement, l’AFD, qui prête aux collectivités locales en direct, et dont la part de marché, environ 20 % à 30 % de la production nouvelle, est substantielle.
Les collectivités d’outre-mer seront éligibles, comme celles de métropole, à l’enveloppe de 3 milliards de prêts sur les fonds d’épargne, dont la création a été annoncée, la semaine dernière, par le Premier ministre. Nous porterons naturellement un regard attentif sur les demandes formulées par les collectivités ultramarines.
Monsieur Placé, je ne reprendrai pas tous les sujets que vous avez évoqués, car j’y ai déjà répondu, pour partie, en m’adressant à d’autres orateurs.
Je partage peu de vos points de vue. Ainsi, je trouve injuste votre appréciation de la défense par la France de positions qui, je le rappelle, sont communes à d’autres pays. La lutte contre le shadow banking, ou « banque de l’ombre », fait partie des points à l’ordre du jour du G20 de Cannes sur lesquels, je l’espère, nous pourrons obtenir des délivrables.
Nous nous efforçons de mettre en œuvre le plus rapidement possible les décisions en matière de régulation. Cependant, vous le savez, le processus de décision est très long. J’ajoute, au passage, que nous avons obtenu, hier, la validation au niveau européen de l’interdiction des credit default swaps, ou contrats « CDS à nu ».
M. Philippe Marini, président de la commission des finances. Enfin !
M. François Baroin, ministre. Effectivement. Mais, là encore, la France était aux avant-postes de cette initiative et de ces négociations.
Je salue cette avancée considérable, qui en appellera d’autres et permettra de démonter, peu à peu, les facteurs de déclenchement de la grande crise de 2008.
De même, nous devrons poser la question de la spéculation sur les États souverains actuellement sous programme. Est-il admissible de continuer à spéculer et à prendre des positions sur ces États ? À titre personnel, je soutiens totalement la démarche du commissaire Barnier dans cette direction. La même volonté nous anime pour rendre les pays et les structures financières moins dépendants des agences de notation.
Mme Nicole Bricq, rapporteure générale de la commission des finances. Vous pouvez ! Les Allemands l’ont bien fait...
M. François Baroin, ministre. Il s’agit de trouver le bon mode de gestion, tout en rendant nos États, qui évoluent dans un système pro-cyclique, moins dépendants de l’évolution des annonces qui s’égrènent ici ou là.
Je pourrais développer mon propos encore longuement, mais nous aurons l’occasion de débattre de ces sujets au cours des prochaines semaines ; je ne reviendrai pas, en revanche, sur celui de Dexia.
Monsieur le président de la commission des finances, madame la rapporteure générale, mesdames, messieurs les sénateurs, je crois vous avoir apporté, au nom du Gouvernement, les précisions que vous souhaitiez. Je demeure à votre disposition pour vous donner, notamment lors de la discussion des articles, toutes les informations nécessaires. (Applaudissements sur les travées de l’UMP. – MM. André Gattolin et Jean-Jacques Filleul applaudissent également.)
M. le président. Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale ?…
La discussion générale est close.
Nous passons à la discussion des articles.
PREMIÈRE PARTIE
CONDITIONS GÉNÉRALES DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER
DISPOSITIONS RELATIVES À L’ÉQUILIBRE DES RESSOURCES ET DES CHARGES
Article 1er et état A
I. – Pour 2011, l’ajustement des ressources tel qu’il résulte des évaluations révisées figurant à l’état A annexé à la présente loi et le supplément des charges du budget de l’État sont fixés aux montants suivants :
(En millions d’euros) |
|||
Ressources |
Charges |
Soldes |
|
Budget général |
|||
Recettes fiscales brutes / dépenses brutes |
3 907 |
2 869 |
|
À déduire : Remboursements et dégrèvements |
2 273 |
2 273 |
|
Recettes fiscales nettes / dépenses nettes |
1 634 |
596 |
|
Recettes non fiscales |
-307 |
||
Recettes totales nettes / dépenses nettes |
1 327 |
||
À déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l’Union européenne |
-94 |
||
Montants nets pour le budget général |
1 421 |
596 |
825 |
Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants |
|||
Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours |
1 421 |
596 |
|
Budgets annexes |
|||
Contrôle et exploitation aériens |
|||
Publications officielles et information administrative |
|||
Totaux pour les budgets annexes |
|||
Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants : |
|||
Contrôle et exploitation aériens |
|||
Publications officielles et information administrative |
|||
Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours |
|||
Comptes spéciaux |
|||
Comptes d’affectation spéciale |
|||
Comptes de concours financiers |
-735 |
85 |
-820 |
Comptes de commerce (solde) |
|||
Comptes d’opérations monétaires (solde) |
|||
Solde pour les comptes spéciaux |
-820 |
||
Solde général |
5 |
II. – Pour 2011 :
1° Les ressources et les charges de trésorerie qui concourent à la réalisation de l’équilibre financier sont évaluées comme suit :
(En milliards d’euros) |
|
Besoin de financement |
|
Amortissement de la dette à long terme |
48,7 |
Amortissement de la dette à moyen terme |
46,1 |
Amortissement de dettes reprises par l’État |
0,6 |
Déficit budgétaire |
95,5 |
Total |
190,9 |
Ressources de financement |
|
Émissions à moyen et long terme (obligations assimilables du Trésor et bons du Trésor à taux fixe et intérêt annuel), nettes des rachats effectués par l’État et par la Caisse de la dette publique |
184,0 |
Annulation de titres de l’État par la Caisse de la dette publique |
- |
Variation des bons du Trésor à taux fixe et intérêts précomptés |
- 4,4 |
Variation des dépôts des correspondants |
4,5 |
Variation du compte de Trésor |
1,2 |
Autres ressources de trésorerie |
5,6 |
Total |
190,9 |
;
2° Le plafond de la variation nette, appréciée en fin d’année, de la dette négociable de l’État d’une durée supérieure à un an demeure inchangé.
III. – Pour 2011, le plafond d’autorisation des emplois rémunérés par l’État demeure inchangé.
État A
VOIES ET MOYENS POUR 2011 RÉVISÉS
I. – BUDGET GÉNÉRAL
(En milliers d’euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2011 |
1. Recettes fiscales |
||
11. Impôt sur le revenu |
-560 555 |
|
1101 |
Impôt sur le revenu |
-560 555 |
12. Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
-14 230 |
|
1201 |
Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
-14 230 |
14. Autres impôts directs et taxes assimilées |
2 012 412 |
|
1402 |
Retenues à la source et prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes |
586 905 |
1405 |
Prélèvement exceptionnel de 25 % sur les distributions de bénéfices |
4 000 |
1406 |
Impôt de solidarité sur la fortune |
306 000 |
1408 |
Prélèvements sur les entreprises d’assurance |
-21 353 |
1410 |
Cotisation minimale de taxe professionnelle |
250 000 |
1412 |
Taxe de participation des employeurs au financement de la formation professionnelle continue |
-10 000 |
1413 |
Taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d’art, de collection et d’antiquité |
28 860 |
1421 |
Cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle – Cotisation nationale de péréquation sur la cotisation locale d’activité à partir de 2010 |
28 000 |
1498 |
Cotisation foncière des entreprises (affectation temporaire à l’État en 2010) |
691 000 |
1499 |
Recettes diverses |
149 000 |
15. Taxe intérieure sur les produits pétroliers |
-89 000 |
|
1501 |
Taxe intérieure sur les produits pétroliers |
-89 000 |
16. Taxe sur la valeur ajoutée |
1 902 558 |
|
1601 |
Taxe sur la valeur ajoutée |
1 902 558 |
17. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes |
655 799 |
|
1701 |
Mutations à titre onéreux de créances, rentes, prix d’offices |
21 045 |
1702 |
Mutations à titre onéreux de fonds de commerce |
7 000 |
1703 |
Mutations à titre onéreux de meubles corporels |
1 000 |
1704 |
Mutations à titre onéreux d’immeubles et droits immobiliers |
48 654 |
1705 |
Mutations à titre gratuit entre vifs (donations) |
219 000 |
1706 |
Mutations à titre gratuit par décès |
-320 000 |
1711 |
Autres conventions et actes civils |
21 179 |
1713 |
Taxe de publicité foncière |
-19 482 |
1714 |
Taxe spéciale sur les conventions d’assurance |
92 000 |
1716 |
Recettes diverses et pénalités |
-14 590 |
1721 |
Timbre unique |
-27 138 |
1753 |
Autres taxes intérieures |
55 653 |
1755 |
Amendes et confiscations |
80 000 |
1756 |
Taxe générale sur les activités polluantes |
-30 000 |
1758 |
Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabacs |
2 000 |
1768 |
Taxe spéciale sur certains véhicules routiers |
-362 |
1773 |
Taxe sur les achats de viande |
45 000 |
1774 |
Taxe spéciale sur la publicité télévisée |
-18 192 |
1776 |
Redevances sanitaires d’abattage et de découpage |
-4 000 |
1780 |
Taxe de l’aviation civile |
975 |
1781 |
Taxe sur les installations nucléaires de base |
130 353 |
1782 |
Taxes sur les stations et liaisons radioélectriques privées |
4 864 |
1785 |
Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs) |
228 967 |
1786 |
Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos |
6 312 |
1787 |
Prélèvement sur le produit brut des paris hippiques |
13 536 |
1788 |
Prélèvement sur les paris sportifs |
-21 696 |
1789 |
Prélèvement sur les jeux de cercle en ligne |
15 792 |
1790 |
Redevance sur les paris hippiques en ligne |
24 000 |
1798 |
Impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux (affectation temporaire à l’État en 2010) |
110 000 |
1799 |
Autres taxes |
-16 071 |
2. Recettes non fiscales |
||
21. Dividendes et recettes assimilées |
-134 793 |
|
2110 |
Produits des participations de l’État dans des entreprises financières |
-392 993 |
2111 |
Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l’impôt sur les sociétés |
34 000 |
2116 |
Produits des participations de l’État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissements publics non financiers |
224 200 |
22. Produits du domaine de l’État |
61 825 |
|
2201 |
Revenus du domaine public non militaire |
-40 000 |
2202 |
Autres revenus du domaine public |
110 000 |
2203 |
Revenus du domaine privé |
28 000 |
2204 |
Redevances d’usage des fréquences radioélectriques |
-13 000 |
2211 |
Produit de la cession d’éléments du patrimoine immobilier de l’État |
-8 175 |
2299 |
Autres revenus du Domaine |
-15 000 |
23. Produits de la vente de biens et services |
-118 137 |
|
2301 |
Remboursement par l’Union européenne des frais d’assiette et de perception des impôts et taxes perçus au profit de son budget |
66 000 |
2303 |
Autres frais d’assiette et de recouvrement |
-28 000 |
2304 |
Rémunération des prestations assurées par les services du Trésor public au titre de la collecte de l’épargne |
-2 998 |
2305 |
Produits de la vente de divers biens |
-1 000 |
2306 |
Produits de la vente de divers services |
-145 000 |
2399 |
Autres recettes diverses |
-7 139 |
24. Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières |
-39 368 |
|
2401 |
Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers |
-26 698 |
2402 |
Intérêts des prêts du fonds de développement économique et social |
-1 690 |
2409 |
Intérêts des autres prêts et avances |
19 000 |
2411 |
Avances remboursables sous conditions consenties à l’aviation civile |
-28 000 |
2412 |
Autres avances remboursables sous conditions |
-5 980 |
2413 |
Reversement au titre des créances garanties par l’État |
4 000 |
25. Amendes, sanctions, pénalitéset frais de poursuites |
-101 497 |
|
2501 |
Produits des amendes de la police de la circulation et du stationnement routiers |
3 683 |
2502 |
Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence |
-30 000 |
2503 |
Produits des amendes prononcées par les autres autorités administratives indépendantes |
-20 000 |
2504 |
Recouvrements poursuivis à l’initiative de l’agence judiciaire du Trésor |
-11 000 |
2505 |
Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires |
-19 180 |
2510 |
Frais de poursuite |
-8 000 |
2511 |
Frais de justice et d’instance |
-11 000 |
2512 |
Intérêts moratoires |
-2 000 |
2513 |
Pénalités |
-4 000 |
26. Divers |
25 423 |
|
2601 |
Reversements de Natixis |
220 000 |
2602 |
Reversements de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur |
-300 000 |
2611 |
Produits des chancelleries diplomatiques et consulaires |
15 000 |
2612 |
Redevances et divers produits pour frais de contrôle et de gestion |
-6 000 |
2613 |
Prélèvement effectué sur les salaires des conservateurs des hypothèques |
157 181 |
2614 |
Prélèvements effectués dans le cadre de la directive épargne |
-32 000 |
2615 |
Commissions et frais de trésorerie perçus par l’État dans le cadre de son activité régalienne |
6 500 |
2617 |
Recouvrement des indemnisations versées par l’État au titre des expulsions locatives |
2 108 |
2618 |
Remboursement des frais de scolarité et accessoires |
-1 000 |
2622 |
Divers versements de l’Union européenne |
-8 000 |
2624 |
Intérêts divers (hors immobilisations financières) |
-8 000 |
2626 |
Remboursement de certaines exonérations de taxe foncière sur les propriétés non bâties (art. 109 de la loi de finances pour 1992) |
-1 366 |
2698 |
Produits divers |
-19 000 |
3. Prélèvements sur les recettes de l’État |
||
31. Prélèvements sur les recettes de l’État au profit des collectivités territoriales |
-90 597 |
|
3103 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs |
1 289 |
3104 |
Dotation de compensation des pertes de bases de la taxe professionnelle et de redevance des mines des communes et de leurs groupements |
-2 063 |
3105 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la dotation de compensation de la taxe professionnelle |
16 147 |
3106 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée |
-635 907 |
3107 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la compensation d’exonérations relatives à la fiscalité locale |
25 790 |
3114 |
Compensation d’exonération au titre de la réduction de la fraction des recettes prises en compte dans les bases de taxe professionnelle des titulaires de bénéfices non commerciaux |
301 |
3120 |
Compensation relais de la réforme de la taxe professionnelle |
50 000 |
3122 |
Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle |
414 000 |
3123 |
Dotation pour transferts de compensations d’exonérations de fiscalité directe locale |
1 887 |
3124 |
Dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de taxe professionnelle |
37 959 |
32. Prélèvements sur les recettes de l’État au profit de l’Union européenne |
-3 600 |
|
3201 |
Prélèvement sur les recettes de l’État au profit du budget de l’Union européenne |
-3 600 |
RÉCAPITULATION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL
(En milliers d’euros) |
||
Numéro de ligne |
Intitulé de la recette |
Révision des évaluations pour 2011 |
1. Recettes fiscales |
3 906 984 |
|
11 |
Impôt sur le revenu |
-560 555 |
12 |
Autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles |
-14 230 |
14 |
Autres impôts directs et taxes assimilées |
2 012 412 |
15 |
Taxe intérieure sur les produits pétroliers |
-89 000 |
16 |
Taxe sur la valeur ajoutée |
1 902 558 |
17 |
Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes |
655 799 |
2. Recettes non fiscales |
-306 547 |
|
21 |
Dividendes et recettes assimilées |
-134 793 |
22 |
Produits du domaine de l’État |
61 825 |
23 |
Produits de la vente de biens et services |
-118 137 |
24 |
Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières |
-39 368 |
25 |
Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites |
-101 497 |
26 |
Divers |
25 423 |
3. Prélèvements sur les recettes de l’État |
-94 197 |
|
31 |
Prélèvements sur les recettes de l’État au profit des collectivités territoriales |
-90 597 |
32 |
Prélèvements sur les recettes de l’État au profit de l’Union européenne |
-3 600 |
Total des recettes, nettes des prélèvements |
3 694 634 |
II. – COMPTES DE CONCOURS FINANCIERS
(En euros) |
||
Numéro de ligne |
Désignation des recettes |
Révision des évaluationspour 2011 |
Avances au fonds d’aide à l’acquisition de véhicules propres |
-42 000 000 |
|
01 |
Remboursements des avances correspondant au produit de la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d’immatriculation des véhicules instituée par l’article 1011 bis du code général des impôts |
-42 000 000 |
Avances aux collectivités territoriales |
-743 000 000 |
|
Section : Avances sur le montant des impositions revenant aux régions, départements, communes, établissements et divers organismes |
-743 000 000 |
|
05 |
Recettes |
-743 000 000 |
Prêts à des États étrangers |
50 000 000 |
|
Section : Prêts à des États étrangers pour consolidation de dettes envers la France |
50 000 000 |
|
02 |
Remboursement de prêts du Trésor |
50 000 000 |
Total |
-735 000 000 |
M. le président. La parole est à Mme Marie-France Beaufils, sur l’article.
Mme Marie-France Beaufils. Nous débattons d’un projet de loi de finances rectificative qui ne prévoit aucune disposition nouvelle concernant les recettes budgétaires, ce qui est très rare.
Surtout, aucune solution n’est apportée au problème du financement de l’action des collectivités territoriales. Nous constatons, à la lecture de ce texte, que l’effort d’équipement de ces collectivités est fortement fragilisé. Nous observons même un ajustement à la baisse du FCTVA, le fonds de compensation de la TVA, qui atteste de leurs difficultés croissantes à mener certaines opérations. Les informations qui remontent du terrain sur les difficultés du recours à l’emprunt, dans un contexte difficile lié au problème de liquidités des banques, ne peuvent que renforcer notre inquiétude.
Une nouvelle structure de financement doit être créée, sous forme, nous dit-on, d’une société anonyme dont le capital serait réparti entre la Banque postale et la Caisse des dépôts et consignations, sans modification d’aucune sorte du mode de financement des collectivités. Il semble donc que le recours aux marchés financiers restera d’actualité, à l’instar sans doute de l’expertise de Dexia une fois les outils d’ingénierie financière utilisés.
Ce soir, ont été évoquées des formes de pôle public. Or, au cours des nombreuses auditions menées au sein de la commission des finances du Sénat, nous n’avons acquis aucune certitude concernant le caractère public du contenu et de la conception de ce nouvel outil.
Nous avions déposé un amendement tendant à créer, un peu sur le modèle de la CAECL – créée en 1966 par simple décret interministériel ! –, un établissement public de financement des collectivités locales. Cette solution, est préférable à toute autre, selon nous, ne serait-ce que pour la raison suivante : elle permet d’assurer un contrôle public de l’ensemble des opérations. Cela éviterait également que l’on nous oppose l’application de l’article 40 de la Constitution, c’est-à-dire l’obligation de création, pour toute nouvelle dépense, d’une recette équivalente.
À cet égard, il serait peut-être temps que nous réfléchissions à mettre à contribution les établissements bancaires et les compagnies d’assurance, qui s’alimentent des dettes souveraines des États, au travers d’une taxation des transactions financières autant que des profits qu’ils tirent de leurs activités pour compte propre. (M. Joël Labbé applaudit.) On aurait ainsi pu avoir, en même temps qu’une proposition de garantie, des conditions véritablement techniques solides grâce à un outil public et financier permettant de nous sécuriser eu égard au vote que vous nous demandez.
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble de l'article 1er et de l’état A annexé.
(L'article 1er et l’état A sont adoptés.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l’ensemble de la première partie du projet de loi de finances rectificative pour 2011.
Je rappelle que, en application de l’article 47 bis du règlement, lorsque le Sénat n’adopte pas la première partie d’un projet de loi de finances, l’ensemble du projet de loi est considéré comme rejeté.
(La première partie du projet de loi de finances rectificative pour 2011 est adoptée.)
SECONDE PARTIE
MOYENS DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DISPOSITIONS SPÉCIALES
TITRE Ier
AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2011. – CRÉDITS DES MISSIONS