SEANCE DU 17 DECEMBRE 2002
M. le président.
La parole est à Mme Hélène Luc, auteur de la question n° 63, adressée à M. le
ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées.
Mme Hélène Luc.
Monsieur le ministre, à l'occasion de la journée mondiale du diabète, le 14
novembre dernier,
le Quotidien du Médecin
indiquait que, à travers le
monde, au moins 177 millions de personnes étaient touchées par le diabète, soit
près de six fois plus que voilà quinze ans, et que, si rien n'était fait pour
enrayer cette terrible maladie, le nombre de diabétiques atteindrait 300
millions d'ici à vingt-cinq ans !
S'agissant de la France, on dénombre 2 millions de personnes concernées par
cette maladie, soit 3 % de la population, et on estime à 500 000 à 800 000 le
nombre de personnes qui sont diabétiques sans le savoir.
Première cause de cécité et de dialyse rénale, le diabète est une maladie qui
peut entraîner de graves complications lorsque les soins ne sont pas
appropriés, en augmentant les risques de maladies cardio-vasculaires et
d'amputations.
Aussi, conformément aux orientations de la conférence nationale de santé,
l'organisation des soins doit être améliorée en développant la prévention grâce
à un mode de vie adapté - régime alimentaire, activité physique, notamment -
ainsi que l'éducation et le travail en réseau de services hospitaliers des
médecins libéraux, des soins à domicile et des centres de santé.
Cependant, à la suite de la restructuration du service d'endocrinologie -
diabétologie nutrition, qui était placé sous la responsabilité du professeur
Perlemuter au CHU Henri-Mondor de Créteil, en service d'unité de diabétologie
rattaché au service de médecine interne, celui-ci a perdu sa vocation
universitaire de recherche, du fait, semble-t-il, de difficultés rencontrées
pour trouver un successeur à ce professeur. C'est très regrettable.
Aussi, les 6 500 diabétiques suivis au CHU Henri-Mondor ont subi une réduction
de capacité de soins se traduisant par des délais qui s'allongent jusqu'à six
mois pour obtenir un rendez-vous et par une augmentation des hospitalisations,
qui dénote une prise en charge trop tardive, avec des conséquences souvent
dramatiques.
On m'a assurée que la direction de l'Assistance publique, le directeur de
l'hôpital Henri-Mondor, le président du comité médical consultatif ont la
volonté de rouvrir ce service. Cela ne saurait évidemment se faire sans que cet
hôpital retrouve sa vocation universitaire. C'est pourquoi, monsieur le
ministre, il est indispensable de recréer en toute urgence un pôle
hospitalo-universitaire de référence au CHU Henri-Mondor. Monsieur le ministre,
à quelle date cela sera-t-il fait ?
M. le président.
La parole est à M. le ministre délégué.
M. Christian Jacob,
ministre délégué à la famille.
Madame le sénateur, je vous présente les
excuses de M. Mattei, qui est actuellement retenu à l'Assemblée nationale et
qui aurait souhaité répondre lui-même à votre question.
Effectivement, le service de diabétologie du CHU Henri-Mondor à Créteil a
disparu.
A la suite du départ en retraite du professeur Perlemuter, il n'a pas été
possible, faute de candidats, de poursuivre l'activité du service. C'est
pourquoi le service du professeur Perlemuter a été transformé en unité
fonctionnelle rattachée au service de médecine interne du professeur
Schaeffer.
Ce rattachement est une bonne chose et n'a pas entamé, loin de là, la volonté
de la communauté hospitalière de renforcer les effectifs de cette unité
fonctionnelle.
Ainsi, une demande de création d'emploi de praticien hospitalier, PH, a été
formulée pour 2003 et l'hôpital s'est engagé à financer le poste budgétaire.
Mme le professeur Schaeffer a, dès avril 2002, lancé un appel à candidatures.
Il a été fructueux, et une candidature sera prochainement examinée par la
commission du personnel médical d'Henri-Mondor.
Enfin, s'agissant de l'évolution de cette structure vers un pôle
universitaire, des discussions ont été engagées dans ce sens avec le doyen de
la faculté.
Je pense vous avoir ainsi rassurée, en partie au moins.
M. le président.
La parole est à Mme Hélène Luc.
Mme Hélène Luc.
Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse.
Nous aurions probablement pu faire autrement, mais, les choses étant ce
qu'elles sont, le principal est que ce service ouvre de nouveau.
Votre réponse était très attendue par les 6 500 diabétiques concernés,
représentés ce matin dans nos tribunes, notamment par le président de la Ligue
des diabétiques d'Ile-de-France, M. Sokolowsky.
Elle était également attendue par le conseil général du Val-de-Marne. Pour ma
part, j'ai reçu beaucoup de courrier.
Votre réponse est encourageante. J'ai bien noté ce que vous nous avez dit. Si
j'ai bien compris, tout est mis en oeuvre pour que le service rouvre, mais nous
sommes bien d'accord, avec la recherche universitaire.
Toutefois, je ne vous cacherai pas, monsieur le ministre, que les diabétiques
et moi-même resterons très vigilants car ce service doit rouvrir très bientôt.
Vous ne nous avez pas donné de date, mais, j'espère que cette réouverture
interviendra très prochainement, puisque l'appel à candidatures a eu lieu. Ne
pouvez-vous vraiment pas nous donner une date, monsieur le ministre ?
RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE D'HYGIÈNE
ET DE SÉCURITÉ DU TRAVAIL APPLICABLE
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