SEANCE DU 1ER AOUT 2002


M. le président. Avant de mettre aux voix l'ensemble du projet de loi, je donne la parole à M. ChristianGaudin pour explication de vote.
M. Christian Gaudin. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, nous arrivons au terme de l'examen de ce « collectif d'été », l'un des premiers actes forts du gouvernement de M. Jean-PierreRaffarin ; sa mesure emblématique est bel et bien une première réduction de 5 % de l'ensemble des tranches de l'impôt sur le revenu.
La réforme engagée par le Gouvernement a le double mérite, en premier lieu, de stimuler la consommation intérieure et donc la croissance économique ; en second lieu, d'améliorer l'attractivité de notre territoire face à nos principaux partenaires et concurrents européens, qui ont engagé depuis plusieurs années un mouvement de diminution de l'impôt sur le revenu.
Le Sénat a, de son côté, apporté certaines améliorations à ce collectif budgétaire, et mon groupe parlementaire s'en félicite. Je pense ainsi à la suppression de la redevance « gibier d'eau » et à la simplification des modalités de transfert de la propriété du réseau de transport du gaz dans le cadre de l'ouverture à la concurrence de ce secteur.
S'agissant du régime des indemnités des ministres, le projet de loi a le mérite d'apporter une solution au vide juridique laissé par l'ancien gouvernement, cela également sur l'initiative du Sénat.
Enfin, les graves difficultés du budget annexe des prestations sociales agricoles, le BAPSA, qui est en déficit de 746 millions d'euros, ont fait l'objet d'un large débat au sein de notre assemblée. Le précédent gouvernement a laissé filer les dépenses sans veiller à trouver des ressources supplémentaires. Il fallait prendre des mesures d'urgence cette année. C'est chose faite dans le projet de loi de finances rectificative, avec un doublement de la subvention de l'Etat et des prélèvements sur les réserves de certains organismes agricoles. Cependant, nous espérons qu'à l'issue des concertations menées par le Gouvernement, dès l'année prochaine, le BAPSA bénéficiera de nouvelles recettes pérennes et équitables.
Ce collectif budgétaire n'est évidemment qu'une première étape dans le marathon budgétaire qui s'achèvera à la fin de l'année. Le futur projet de loi de finances pour 2003 devra poursuivre l'effort de réduction des prélèvements obligatoires engagé dans ce collectif, en faveur des particuliers, mais également des entreprises.
Parallèlement, un effort significatif de diminution des dépenses publiques doit être accompli afin de financer les réductions d'impôts et de réduire le déficit comme la dette.
Dans cette perspective, monsieur le secrétaire d'Etat, vous pouvez être assuré du soutien ferme et résolu du groupe de l'Union centriste, qui votera, bien sûr, le texte final du projet de loi de finances rectificative pour 2002.
Permettez-moi, en conclusion, de rendre hommage à l'efficacité et à la grande qualité du travail effectué par la commission des finances du Sénat, par son président, M. Jean Arthuis, et son rapporteur général, M. Philippe Marini. (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Conformément à l'article 42, alinéa 12, du règlement, je mets aux voix l'ensemble du projet de loi dans la rédaction résultant du texte élaboré par la commission mixte paritaire.
En application de l'article 59 du règlement, le scrutin public est de droit.
Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ?...
Le scrutin est clos.

(Il est procédé au comptage des votes.)

M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin n° 71:

Nombre de votants 318
Nombre de suffrages exprimés 318
Majorité absolue des suffrages 160
Pour l'adoption 205
Contre 113

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