SEANCE DU 17 OCTOBRE 2001
M. le président.
« Art. 1er
bis
. - Le chapitre III du titre II du livre V de la première
partie du code général des collectivités territoriales est complété par un
article L. 1523-7 ainsi rédigé :
«
Art. L. 1523-7
. - Les collectivités territoriales et leurs
groupements peuvent accorder aux sociétés d'économie mixte exerçant une
activité de promotion économique du territoire des subventions ou des avances
destinées à des programmes d'intérêt général lié à la gestion des services
communs aux entreprises.
« Une convention fixe les obligations contractées par les sociétés d'économie
mixte en contrepartie des financements accordés par les collectivités ou leurs
groupements pour les programmes de gestion des services communs aux
entreprises.
« Les concours financiers visés au présent article ne sont pas régis par les
dispositions du titre Ier du présent livre. »
L'amendement n° 4, présenté par M. Girod, au nom de la commission, est ainsi
libellé :
« Rédiger comme suit les deux premiers alinéas du texte proposé par cet
article pour l'article L. 1523-7 du code général des collectivités
territoriales :
« Les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent accorder aux
sociétés d'économie mixte des subventions ou des avances destinées à des
programmes d'intérêt général liés à la promotion économique du territoire, à
l'implantation d'entreprises ou à la gestion de services communs aux
entreprises.
« Une convention fixe les obligations contractées par les sociétés d'économie
mixte en contrepartie de ces aides. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Paul Girod,
rapporteur.
C'est un amendement de clarification, qui, je le sais, attire
de la part du Gouvernement une critique.
Il s'agit de subventions accordées aux sociétés d'économie mixte destinées à
la promotion économique du territoire - cela, je crois, personne ne le discute
- à la gestion de services communs aux entreprises - personne ne le discute non
plus - mais encore à l'implantation d'entreprises, et là, le Gouvernement,
peut-être avec sagesse d'ailleurs, soulève une objection en disant que, par ce
biais, on risque d'octroyer des « aides directes » aux entreprises.
Peut-être, monsieur le secrétaire d'Etat, pourriez-vous approuver ce texte si
je le rectifiais en remplaçant les mots : « à l'implantation d'entreprises »
par les mots : « aux conditions d'implantation des entreprises », ce qui n'est
pas du tout la même chose ; les conditions d'implantation des entreprises ne
concernent pas l'aide à l'implantation, mais visent la manière dont on
accueille l'entreprise sur la zone.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Christian Paul,
secrétaire d'Etat.
J'entends bien l'effort que vous faites, monsieur le
rapporteur, pour essayer de concilier les différentes préoccupations. Je me
dois, néanmoins, de vous dire que cette nouvelle formulation me paraît encore
un peu large.
J'étais, et je reste, favorable à l'amendement que vous proposez sous réserve
de la suppression de la mention des implantations d'entreprise.
Dans la rédaction qui vous est proposée, mesdames, messieurs les sénateurs,
l'article 1er
bis
permettrait aux collectivités locales d'accorder aux
SEM des subventions destinées à financer les programmes d'intérêt général liés
à l'implantation d'entreprise.
Cette rédaction pourrait être entendue comme permettant aux SEM locales
d'accorder des aides directes ou indirectes à des entreprises en vue de les
inciter à s'implanter dans une collectivité particulière. Autant le
Gouvernement n'est, bien sûr, pas opposé à ce que les SEM locales interviennent
en matière de soutien au développement économique des territoires, autant il
estime que viser explicitement les implantations d'entreprises, même dans une
formule qui fait appel davantage à l'environnement de l'implantation qu'à
l'implantation elle-même, reviendrait à ouvrir une délégation de compétences
des collectivités locales aux SEM en matière d'attribution d'aide aux
entreprises, ce qui exposerait les SEM à des risques juridiques, notamment au
regard du droit communautaire de la concurrence.
Je vous suggère donc, monsieur le rapporteur, de poursuivre l'effort de
reformulation que vous avez déjà consenti et de rectifier à nouveau votre
amendement, ainsi que je l'ai indiqué, ce qui me permettrait d'y être
favorable.
M. le président.
Monsieur le rapporteur, accédez-vous à la demande de M. le secrétaire d'Etat
?
M. Paul Girod,
rapporteur.
Monsieur le secrétaire d'Etat, au cours de la navette qui va
se poursuivre, il serait utile de préciser ce point car les SEM jouent un rôle
d'intermédiaire pour l'accueil des entreprises.
Aussi, je veux bien rectifier l'amendement n° 4 en supprimant les mots « à
l'implantation d'entreprises », sous réserve que vous vous engagiez à ce que
l'on réfléchisse encore pour trouver une meilleure formulation.
M. Christian Paul,
secrétaire d'Etat.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le secrétaire d'Etat.
M. Christian Paul,
secrétaire d'Etat.
Monsieur le rapporteur, je prends l'engagement que
vous me demandez.
M. Paul Girod,
rapporteur.
Dans ces conditions, je rectifie l'amendement dans le sens
souhaité par le Gouvernement.
M. le président.
Je suis donc saisi d'un amendement n° 4 rectifié, présenté par M. Girod, au
nom de la commission, et ainsi libellé :
« Rédiger comme suit les deux premiers alinéas du texte proposé par l'article
1er
bis
pour l'article L. 1523-7 du code général des collectivités
territoriales :
« Les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent accorder aux
sociétés d'économie mixte des subventions ou des avances destinées à des
programmes d'intérêt général liés à la promotion économique du territoire ou à
la gestion de services communs aux entreprises.
« Une convention fixe les obligations contractées par les sociétés d'économie
mixte en contrepartie de ces aides. »
Je mets aux voix l'amendement n° 4 rectifié, accepté par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
Je mets aux voix l'article 1er
bis
, modifié.
(L'article 1er
bis
est adopté.)
Article 2