Séance du 9 décembre 1999
La parole est à Mme Luc.
Mme Hélène Luc. Monsieur le ministre, les études vétérinaires attirent de plus en plus notre attention pour les raisons que nous connaissons tous. L'importance de l'école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort n'est plus à démontrer, monsieur le ministre, et vous êtes d'ailleurs venu inaugurer le foyer-logement pour les étudiants cette semaine.
Fort heureusement, cette école de renommée internationale n'a pas été délocalisée, et, dans les trois budgets de la gauche plurielle, des crédits ont été régulièrement inscrits pour entreprendre des travaux de rénovation et de reconstruction, comme ce fut le cas pour l'hôpital animalier.
Le site de Maisons-Alfort accueille en outre l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ; on en parle beaucoup en ce moment. Je veux d'ailleurs vous féliciter, monsieur le ministre, ainsi que M. le Premier ministre et tout le Gouvernement, d'avoir pris la décision courageuse de ne pas lever l'embargo sur le boeuf britannique tant que les garanties ne seront pas obtenues. J'ai pu vérifier ce matin la satisfaction des consommateurs.
Je confirme vos propos sur l'enseignement agricole ; nous-mêmes, en commission des affaires culturelles, comme vous tout à l'heure, avons reconnu qu'il était victime de son succès. Je vous demande plus que de poursuivre l'effort que vous avez entrepris, de l'accroître.
Monsieur le ministre, ma question est la suivante : pouvez-vous me donner une idée du planning des travaux que vous allez entreprendre à l'école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort en vue de la rénover et de la restaurer comme il se doit ? M. Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche. Madame Luc, je connais votre attachement légendaire pour le site de Maisons-Alfort, que j'ai eu l'occasion de visiter avec vous récemment. Je sais même que vous vous êtes beaucoup mobilisée, vous-même et d'autres, quand ce site a été menacé de délocalisation. Je me souviens même que certains qui, aujourd'hui, paraissent sur le devant de la scène pour dire que, sans eux, rien ne serait arrivé étaient à l'époque les premiers à faire des plans immobiliers sur ce site.
L'Etat a décidé de maintenir l'école vétérinaire sur ce site.
M. Hilaire Flandre C'est un recul !
M. Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche. En tout cas c'est une réalité.
Madame Luc, votre question appelle de ma part plusieurs éléments de réponse.
Tout d'abord, la réforme des études vétérinaires s'applique non seulement à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, mais aussi à toutes les écoles vétérinaires, avec des spécificités pour celle de Maisons-Alfort. Notamment, vous avez voté, lors de l'examen de la loi d'orientation agricole, des dispositions sur les troisièmes cycles et la capacité de l'école d'habiliter les troisièmes cycles qui sont sur le point d'être autorisés. Ensuite, s'agissant du programme immobilier, il est vrai que cet ensemble de bâtiments était dans un si mauvais état qu'il avait été envisagé de délocaliser l'école.
Le travail de remise à niveau a été entrepris : construction d'une résidence nouvelle et réhabilitation de la résidence ancienne, que nous avons d'ailleurs inaugurée ensemble au début de cette semaine.
S'agissant du restaurant universitaire tant attendu par les étudiants de l'école vétérinaire, je vous confirme que 9 millions de francs sont prévus dans le projet de budget pour l'an 2000. Enfin, le programme de rénovation des bâtiments suivra son cours. Je vous confirme, madame Luc, que l'Etat s'est engagé. Je peux même vous préciser qu'il s'est engagé dans le cadre du contrat de plan Etat-région avec l'Ile-de-France. Le président du conseil régional, M. Huchon, venant me voir pour me parler de ce contrat de plan, a confirmé l'engagement de la région pour accompagner ce mouvement de réhabilitation.
Je vous confirme que l'Etat s'est engagé dans un plan, qu'il ira jusqu'au bout et que vous pouvez compter sur ma détermination dans ce sens.
Mme Hélène Luc. Très bien !
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix les crédits figurant au titre III.
(Ces crédits ne sont pas adoptés.)
M. le président. « Titre IV : moins 4 766 766 286 francs. »