Séance du 16 février 1999
ERRATA
au compte rendu intégral
de la séance du 27 janvier 1999
LOI D'ORIENTATION AGRICOLE
Page 346, 1re colonne, dans le texte proposé pour un article additionnel après
l'article 24 par l'amendement n° 134 rectifié, au troisième alinéa du I :
Au lieu de :
« L'exonération s'applique aux cotisations d'assurance
vieillesse maladie, invalidité et maternité, des prestations familiales et
d'assurance agricole »,
Lire :
« L'exonération s'applique aux cotisations d'assurance maladie,
invalidité et maternité, des prestations familiales et d'assurance vieillesse
agricole ».
Page 378, 2e colonne, dans le texte proposé pour l'article 30
bis
par
l'amendement n° 30, à la dernière ligne du second alinéa du I :
Au lieu de :
« financement et cet investissement »,
Lire :
financement de cet investissement ».
ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT
établi par le Sénat dans sa séance du mardi 16 février 1999
à la suite des conclusions de la conférence des présidents
Mercredi 17 février 1999 :
Ordre du jour prioritaire
A
15 heures :
Deuxième lecture du projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée
nationale en deuxième lecture, relatif aux polices municipales (n° 183,
1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 16 février 1999, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion
générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 16 février
1999.)
Jeudi 18 février 1999 :
A
9 h 30 :
Ordre du jour prioritaire
1° Eventuellement, suite de l'ordre du jour de la veille.
2° Projet de loi sur l'innovation et la recherche (n° 152, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mercredi 17 février 1999, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion
générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mercredi 17 février
1999.)
A
15 heures :
3° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures.)
Ordre du jour prioritaire
4° Suite de l'ordre du jour du matin.
Mardi 2 mars 1999 :
Ordre du jour prioritaire
A
9 h 30 :
1° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant réforme du code de
justice militaire et du code de procédure pénale (n° 490, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé au lundi 1er mars 1999, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
A
16 heures :
2° Projet de loi modifiant l'ordonnance n° 82-283 du 26 mars 1982 portant
création des chèques-vacances (n° 178, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au lundi 1er mars 1999, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à une heure trente la durée globale du temps dont disposeront, dans le
débat, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 1er mars
1999.)
Mercredi 3 mars 1999 :
A
16 heures :
Réception solennelle de M. Vaclav Havel, président de la République
tchèque.
A
18 h 30 :
Ordre du jour prioritaire
1° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, créant le Conseil
national des communes « Compagnon de la Libération » (n° 142, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 2 mars 1999, à 17 heures, le
délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
A
22 heures :
2° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, autorisant l'approbation
de la Charte sociale européenne (révisée) (ensemble une annexe) (n° 140,
1998-1999).
3° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, autorisant l'approbation
du protocole additionnel à la Charte sociale européenne prévoyant un système de
réclamations collectives (n° 141, 1998-1999).
(La conférence des présidents a décidé que ces deux projets de loi feraient
l'objet d'une discussion générale commune.)
4° Projet de loi autorisant la ratification de la convention entre les
Etats parties au traité de l'Atlantique-Nord et les autres Etats participant au
partenariat pour la paix sur le statut de leurs forces (ensemble un protocole
additionnel) (n° 5, 1998-1999).
5° Projet de loi autorisant la ratification de la convention entre la
République française et la Confédération suisse portant rectification de la
frontière franco-suisse suite au raccordement des autoroutes entre
Saint-Julien-en-Genevois (département de la Haute-Savoie) et Bardonnex (canton
de Genève) (n° 72, 1998-1999).
6° Projet de loi autorisant la ratification de la convention entre la
République française et la Confédération suisse portant rectification de la
frontière franco-suisse entre le département du Doubs et le canton de Vaud (n°
73, 1998-1999).
(La conférence des présidents a décidé que ces deux projets de loi feraient
l'objet d'une discussion générale commune.)
7° Projet de loi autorisant l'adhésion de la République française à la
convention sur les privilèges et immunités des institutions spécialisées,
approuvé par l'assemblée générale des Nations unies le 21 novembre 1947
(ensemble dix-sept annexes approuvées par les institutions spécialisées) (n°
62, 1998-1999).
8° Projet de loi autorisant l'approbation d'un accord sous forme d'échange de
lettres portant aménagement du titre Ier de la convention de voisinage entre la
France et la Principauté de Monaco du 18 mai 1963 (n° 60, 1998-1999).
9° Projet de loi autorisant l'approbation d'un accord sous forme d'échange de
lettres relatif à l'application de l'article 7 modifié de la convention de
voisinage entre la France et la Principauté de Monaco du 18 mai 1963 (n° 61,
1998-1999).
(La conférence des présidents a décidé que ces deux projets de loi feraient
l'objet d'une discussion générale commune.)
10° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention commune sur la
sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des
déchets radioactifs (n° 135, 1998-1999).
11° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention sur l'évaluation
de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière (ensemble sept
appendices) (n° 134, 1998-1999).
12° Projet de loi autorisant l'approbation d'un accord entre le Gouvernement
de la République française et le Gouvernement de la République fédérale
d'Allemagne relatif à la création de l'Université franco-allemande (n° 148,
1998-1999).
13° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'assistance
administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République d'Afrique du Sud pour la prévention, la
recherche, la constatation et la répression des infractions douanières (n° 149,
1998-1999).
14° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'assistance
administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République slovaque pour la prévention, la recherche et la
poursuite des fraudes douanières (n° 150, 1998-1999).
Jeudi 4 mars 1999 :
A
10 heures :
Ordre du jour prioritaire
1° Deuxième lecture, sous réserve de sa transmission, du projet de loi
constitutionnelle relatif à l'égalité entre les femmes et les hommes (AN, n°
1354).
(La conférence des présidents a fixé :
- à l'issue de la discussion générale, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi constitutionnelle ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans le débat, les
orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mercredi 3 mars
1999.
La conférence des présidents a décidé qu'il serait procédé à un scrutin public
ordinaire lors du vote sur l'ensemble du projet de loi
constitutionnelle.)
A
15 heures
et, éventuellement, le soir :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures.)
Ordre du jour prioritaire
3° Suite de l'ordre du jour du matin.
Mardi 9 mars 1999 :
A
9 h 30 :
1° Dix-huit questions orales sans débat (l'ordre d'appel des questions sera
fixé ultérieurement) :
- n° 380 de M. Franck Sérusclat à M. le ministre délégué à la coopération et à
la francophonie (Politique française en matière de déminage civil) ;
- n° 391 de M. Alain Gournac à Mme le ministre de l'aménagement du territoire
et de l'environnement, transmise à M. le ministre délégué à la ville
(Dégradations dues aux graffitis) ;
- n° 402 de M. Pierre-Yvon Trémel à Mme le ministre de la culture et de la
communication (Signature et ratification de la Charte européenne des langues
régionales ou minoritaires) ;
- n° 417 de Mme Nicole Borvo à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à
l'action sociale (Campagne de dépistage du cancer du sein en Ile-de-France)
;
- n° 422 de M. Jean-Jacques Robert à Mme le ministre de l'emploi et de la
solidarité (Médicaments génériques) ;
- n° 428 de M. Louis-Ferdinand de Rocca Serra à M. le secrétaire d'Etat à
l'industrie (Construction du barrage de Rizzanese) ;
- n° 430 de M. Charles Descours à M. le ministre de l'éducation nationale, de
la recherche et de la technologie (Projet soleil) ;
- n° 431 de M. Jean-Paul Delevoye à M. le ministre de l'équipement, des
transports et du logement (Construction du canal à grand gabarit Seine-Nord)
;
- n° 436 de M. Jean-Claude Peyronnet à Mme le ministre de l'emploi et de la
solidarité (Normes de surface en hébergement collectif pour personnes âgées)
;
- n° 439 de M. Alain Vasselle à M. le ministre de l'équipement, des transports
et du logement (Déviation de la RN 17 à La Chapelle-en-Serval) ;
- n° 444 de M. Patrick Lassourd à M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie (Double imposition des propriétaires bailleurs) ;
- n° 445 de M. Bernard Fournier à M. le ministre de l'équipement, des
transports et du logement (Réhabilitation des anciennes voies ferrées en train
de découverte touristique) ;
- n° 446 de M. Jacques Legendre à Mme le ministre de l'aménagement du
territoire et de l'environnement (Situation de l'emploi dans le Cambrésis) ;
- n° 447 de M. Bernard Joly à M. le ministre de l'économie, des finances et de
l'industrie (Mode de calcul de la contribution au fonds de garantie des
victimes d'actes terroristes et autres infractions) ;
- n° 450 de M. Roland Courteau à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie
(Organisation de la restauration collective à France Télécom) ;
- n° 451 de M. Bernard Plasait à Mme le garde des sceaux, ministre de la
justice (Sanction de l'abus de confiance, de faiblesse ou d'ignorance) ;
- n° 452 de M. Michel Pelchat à Mme le garde des sceaux, ministre de la
justice (Protection des droits des Français binationaux en Algérie) ;
- n° 453 de M. Serge Lepeltier à Mme le ministre de l'aménagement du
territoire et de l'environnement (Politique des déchets et valorisation
biologique).
A
16 heures :
Ordre du jour prioritaire
2° Conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif à
la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage (n° 193,
1998-1999) ;
3° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, visant à inciter au
respect des droits de l'enfant dans le monde, notamment lors de l'achat des
fournitures scolaires (n° 80, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au lundi 8 mars 1999, à 17 heures, le
délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de loi.)
Mercredi 10 mars 1999,
à
15 heures
et, éventuellement le soir :
Ordre du jour prioritaire
Projet de loi relatif aux droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations (n° 153, 1998-1999) ;
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 9 mars 1999, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion
générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 9 mars
1999.)
Jeudi 11 mars 1999 :
Ordre du jour établi en application de l'article 48,
troisième alinéa, de la Constitution
A
9 h 30
et à
15 heures :
1° Conclusions de la commission des affaires sociales sur la proposition de
loi de M. André Jourdain relative au multisalariat en temps partagé (n° 125,
1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 10 mars 1999, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
2° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de loi de M.
Jacques Oudin et plusieurs de ses collègues visant à modifier l'article L. 255
du code électoral (n° 208, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 10 mars 1999, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
Mardi 16 mars 1999 :
Ordre du jour prioritaire
A
10 heures
et à
16 heures :
Sous réserve de sa transmission, projet de loi autorisant la ratification du
traité d'Amsterdam, modifiant le traité sur l'Union européenne, les traités
instituant les Communautés européennes et certains actes connexes (AN, n°
1363).
(La conférence des présidents a fixé à trois heures la durée globale du
temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers
groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 15 mars
1999.)
Mercredi 17 mars 1999 :
Ordre du jour prioritaire
A
15 heures :
Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative au pacte
civil de solidarité (n° 108, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 16 mars 1999, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à cette proposition de loi ;
- à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la
discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la
liste d'aucun groupe ;
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 16 mars
1999.)
Jeudi 18 mars 1999 :
A
9 h 30 :
Ordre du jour prioritaire
1° Suite de la proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative
au pacte civil de solidarité.
A
15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance, avant 11 heures.)
Ordre du jour prioritaire
3° Suite de l'ordre du jour du matin.
A N N E X E
Questions orales sans débat
inscrites à l'ordre du jour du mardi 9 mars 1999
N° 380. - M. Franck Sérusclat interroge M. le ministre délégué à la
coopération et à la francophonie sur la politique française en matière de
déminage civil des mines antipersonnel encore dispersées dans diverses régions
du monde. Ces opérations de déminage, pour être efficaces, nécessitent une
politique cohérente sur le long terme avec un objectif de création de capacités
locales dans les pays touchés. Or, malgré une volonté fréquemment réaffirmée,
la politique française en la matière semble manquer de cohésion géographique et
technique, et les crédits sont insuffisants. C'est pourquoi il lui demande si
une politique nouvelle est envisagée en ce domaine.
N° 391. - M. Alain Gournac appelle l'attention de Mme le ministre de
l'aménagement du territoire et de l'environnement sur l'ampleur des
dégradations des façades de nos bâtiments, tant publics que privés, dues aux
graffitis. Avec notre patrimoine architectural ancien ou moderne, c'est l'image
de notre pays tout entier qui est en permanence atteinte. Aucune région
n'échappe à ce fléau. Bien entendu, il faut ajouter à ce patrimoine
architectural le mobilier urbain (cabines téléphoniques, abribus, panneaux de
signalisation) et les moyens de transport en commun (métro, RER, trains). Le
nettoyage, qui coûte très cher à la collectivité, est une histoire sans fin.
Les élus locaux le savent et demeurent désemparés, partageant la colère et
l'indignation de leurs administrés. Si les inscriptions sur les murs ne sont
pas apparues avec la mise sur le marché des bombes aérosols, elles se sont
considérablement développées avec ce produit à la fois maniable et
dissimulable. Il appelle son attention non seulement sur ces marquages qui
dégradent l'environnement quotidien de nos villes, de nos lieux de promenade,
de nos moyens de transport, mais aussi sur cette dégradation en tant qu'elle
contribue au sentiment de malaise, voire d'insécurité de nos concitoyens. Il
lui fait remarquer que ce problème est fort préoccupant car ces dégradations
qui sont sans cesse sous les yeux de nos concitoyens finissent par apporter aux
violences urbaines de toutes sortes un décor qui semble insidieusement les
autoriser. Il lui demande s'il ne conviendrait pas de réglementer la vente de
ces produits, et ce à l'échelle européenne. Il lui demande également quelles
mesures d'accompagnement, notamment en matière d'éducation civique, pourraient
être envisagées pour mettre un terme à cette pratique encouragée par le laxisme
ambiant quand ce n'est pas par une démagogie prête à tout justifier.
N° 402. - M. Pierre-Yvon Trémel attire l'attention de Mme le ministre de la
culture et de la communication sur la signature et la ratification par la
France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, déjà
signée par dix-huit Etats, et ratifiée par six d'entre eux. Cette charte est
l'outil indispensable à la sauvegarde et à la promotion des langues régionales
en France, et reste aujourd'hui le seul texte normatif assurant la survie de
ces langues. Le Premier ministre a rappelé à différentes reprises, en
particulier lors du Conseil de l'Europe, que l'identité de l'Europe était
fondée notamment sur son patrimoine linguistique et culturel, et qu'à ce titre
une attention toute particulière devait être portée aux langues et cultures
régionales. Le rapport qu'il a confié à M. Poignant a été rendu public le 1er
juillet dernier. S'agissant de la charte, il y est notamment suggéré de
demander une expertise juridique ayant pour objet de préciser les stipulations
susceptibles d'être prises en compte au regard des règles et principes à valeur
constitutionnelle. Cette mission a été confiée à M. Guy Carcassonne. En effet,
il y aurait, selon le Conseil d'Etat - dans son avis du 8 février 1997 -,
non-conformité entre cette charte et notre Constitution, dans son article 2.
Or, ce dernier a conclu dans son rapport que la charte n'était pas
nécessairement incompatible avec l'article 2 de la Constitution. Dès lors, il
souhaiterait savoir, au vu des rapports remis au Premier ministre, de quelle
manière le Gouvernement compte faire avancer ce dossier. Maintenant que la
volonté politique semble exister au plus haut niveau de l'Etat, quand le
Gouvernement compte-t-il procéder à la signature de la charte, et, au-delà des
obstacles juridiques, oui ou non la Fance a-t-elle la ferme volonté de tout
mettre en oeuvre pour que la charte puisse être ratifiée dans les meilleurs
délais ?
N° 417. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la
santé et à l'action sociale sur le fait que le cancer du sein tue 1 900 femmes
par an en Ile-de-France. Il induit un taux de mortalité nettement supérieur à
ce qu'il est dans les autres régions. En 1994 déjà, il a été prôné le lancement
d'une campagne de dépistage systématique et gratuit du cancer du sein. L'actuel
gouvernement plaide en faveur d'une généralisation de ces campagnes qui ont
déjà prouvé leur efficacité dans les départements où elles ont été lancées. A
Paris, on dénombre 212 000 femmes âgées de 50 à 69 ans susceptibles de
bénéficier d'un tel dépistage financé à parité par la Caisse nationale
d'assurance maladie et par le département. Lors du débat budgétaire des 14 et
15 décembre derniers au conseil de Paris, il a été déposé un amendement visant
à dégager les 32 MF nécessaires pour financer une telle mesure. Cet amendement
a constitué la base d'un voeu adopté par l'assemblée. Elle lui demande comment
le Gouvernement compte participer à la mise en oeuvre d'une telle action qui
peut réduire d'environ un tiers les décès dus au cancer du sein.
N° 422. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de Mme le ministre de
l'emploi et de la solidarité sur le projet de protocole d'accord conclu avec
les organisations professionnelles pharmaceutiques, à propos des médicaments
génériques. Ce projet d'accord octroie aux pharmaciens d'officine le droit de
substituer des médicaments génériques entre eux, et un médicament générique à
un médicament de référence. Il n'est pas donné aux pharmaciens l'obligation de
le faire, mais ils y sont incités par la possibilité d'accroître leurs marges.
Faire faire des économies au régime d'assurance maladie par la délivrance de
médicaments moins coûteux ne doit pas faire oublier le respect du libre choix
du patient. C'est pourquoi il lui demande que ce droit de substitution accordé
aux pharmaciens soit également assorti d'un droit pour le patient d'accepter ou
de refuser cette substitution. Il ne saurait être question que cette
substitution soit effectuée sans l'accord préalable du patient, maître de
l'exécution de son ordonnance médicale prescrite par le praticien de son
choix.
N° 428. - M. Louis-Ferdinand de Rocca Serra rappelle à M. le secrétaire d'Etat
à l'industrie que, lors de la séance de questions au Gouvernement du 15
décembre dernier à l'Assemblée nationale, il a été interrogé sur la politique
énergétique que l'Etat entend mener en Corse. Dans sa réponse, celui-ci a
rappelé les modalités d'application du protocole d'accord signé le 24 juillet
1987 entre la collectivité territoriale de Corse et EDF pour
l'approvisionnement de l'île en énergie électrique. Mais il a également ajouté
que l'estimation des moyens de production d'électricité nécessaires à l'époque
de la signature de ce protocole n'a pas été confirmée par l'évolution des
besoins constatés sur l'île. Il semblerait donc aujourd'hui que le parc de
production soit suffisant pour couvrir les besoins en électricité pendant
encore quelques années. Une réflexion au niveau régional lui semblait
souhaitable à partir des données déjà disponibles mais aussi sur la base des
prévisions qu'il conviendra d'établir. Il lui fait part de son étonnement car,
à aucun moment, le ministre n'a évoqué le projet de construction du barrage
hydroélectrique du Rizzanese prévu par le protocole d'accord de 1987, alors que
l'enquête d'utilité publique est close depuis le 28 décembre dernier après
qu'une large concertation entre les populations concernées et les services de
l'Etat ait été engagée. Son inquiétude est d'autant plus légitime que, selon
certaines informations dont il dispose, ce projet ne serait plus une priorité
du Gouvernement. Or, son impact est extrêmement important pour la microrégion
de l'Alta Rocca au plan économique et fiscal, et paraît être dans le droit-fil
de la politique de développement économique que l'Etat entend mener en Corse.
Aussi, il lui demande si la concertation qu'il entend engager se fera en
incluant la production prévisionnelle d'électricité fournie par ce barrage ou
alors si ce projet est voué à l'échec. La réponse à cette question est
primordiale pour l'avenir de la microrégion de l'Alta Rocca qui attend la
réalisation de cet ouvrage depuis de nombreuses années.
N° 430. - M. Charles Descours attire l'attention de M. le ministre de
l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le projet
d'installation de rayonnement synchrotron, nommé projet Soleil. Deux machines
de ce type fonctionnent déjà en France et le projet Soleil est complémentaire
de l'une d'elles, l'European Synchrotron Radiation (ESRF), machine européenne
située à Grenoble. Il est en effet optimisé pour étudier plus particulièrement
les propriétés électroniques de la matière et peut pleinement satisfaire les
besoins de la biologie. La communauté scientifique française est unanime à
reconnaître la nécessité d'une telle machine qui bénéficiera du retour
d'expérience de l'ESRF et de très nombreuses améliorations technologiques.
L'avant-projet détaillé est achevé (depuis le 15 décembre 1998). Toute les
études complémentaires demandées ont été accomplies. Pourtant, sans que le
projet ait été officiellement abandonné, aucune décision positive n'est
intervenue. En l'absence de directive claire, les rumeurs vont bon train. Les
atermoiements sont interprétés au mieux comme une hésitation sur le fond, au
pire comme un abandon implicite du projet. Il lui pose donc la question
directement : qu'en est-il de l'avenir du projet Soleil ?
N° 431. - M. Jean-Paul Delevoye attire l'attention de M. le ministre de
l'équipement, des transports et du logement sur le projet de construction du
canal à grand gabarit Seine-Nord, lancé en 1993, qui a donné lieu à une
concertation sur le choix du faisceau de tracés sous l'égide du préfet de la
région Picardie. Cette concertation est achevée depuis un an ; le rapport
préfectoral a été rendu il y a plus d'un semestre et le choix du faisceau
devait intervenir en tout état de cause avant la fin de l'année 1998. En outre,
une actualisation des études économiques de la liaison Seine-Nord dans sa
totalité, c'est-à-dire incluant les conséquences de l'aménagement à grand
gabarit de l'Oise aval et du canal Dunkerque-Escaut, a été commandée. Elle
devait être achevée - cela a été confirmé par le Gouvernement à l'Assemblée
nationale le 18 décembre dernier - à la fin de cette même année. Enfin, des
études techniques sont en cours de réalisation pour l'aménagement de l'Oise en
aval de Compiègne. Mais il va de soi que la décision ministérielle relative au
faisceau de tracés n'est absolument pas conditionnée par l'achèvement de ces
diverses études, étant entendu que, d'une part, le point de départ du futur
canal Seine-Nord n'est pas en cause et que, d'autre part, les procédures
administratives qui doivent être menées à bien avant le début des travaux
seront encore longues. Aussi l'interroge-t-il sur la réalité de sa
détermination à choisir un faisceau de tracés pour Seine-Nord et sur le
calendrier exact de sa décision. Il souhaite également connaître précisément
les résultat des études économiques actualisées.
N° 436. - M. Jean-Claude Peyronnet appelle l'attention de Mme le ministre de
l'emploi et de la solidarité sur l'amélioration des conditions d'accueil des
personnes âgées dans les établissements d'hébergement et notamment sur la
clarification de la réglementation applicable en matière de surface des
chambres. En principe, il n'existe pas de norme obligatoire concernant ces
surfaces. Mais certains responsables d'établissement ont malgré tout recours à
cette notion. Ils y sont invités par deux documents ; d'une part, la circulaire
de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés
(CNAVTS) du 24 juillet 1997 qui exclut du financement préférentiel les chambres
d'une surface inférieure à 20 mètres carrés et, d'autre part, le projet
d'arrêté fixant le contenu du cahier des charges de la convention pluriannuelle
tripartite prévu dans le cadre de la réforme de la tarification des
établissements, qui fait état de recommandations minimales de surface : 18 à 22
mètres carrés pour les constructions neuves ou rénovations lourdes et 16 à 20
mètres carrés pour les chambres n'ayant pas fait l'objet de rénovation. C'est
pourquoi il attire l'attention du Gouvernement afin de lui demander de
clarifier les choses à partir des question suivantes : 1° Sera-t-il possible de
conventionner durablement avec des établissements dont la surface des chambres
sera comprise entre 16 et 20 mètres carrés ? 2° Qu'entend-on précisément par
rénovation lourde ? 3° Peut-on parler d'humanisation dès lors que la surface
des chambre reste inférieure aux recommandations ? Il serait opportun de
clarifier deux orientations : la première est qu'il est difficilement
acceptable que des établissements en bon état ayant un quart de siècle soient
totalement « désossés » pour en agrandir les chambres au prix d'une
augmentation du prix de journée exorbitante, difficilement supportable par
l'usager ; la deuxième est qu'on ne peut ramener l'humanisation à une simple
question de surface, l'essentiel devant être la qualité de l'accueil et de la
prise en charge par les personnes de l'établissement. Son avis sera précieux
sur tous ces points actuellement en débat.
N° 439. - M. Alain Vasselle attire l'attention de M. le ministre de
l'équipement, des transports et du logement sur les légitimes préoccupations
exprimées par l'ensemble des membres du conseil municipal de La
Chapelle-en-Serval, commune située dans l'Oise, concernant la déviation de la
RN 17. Un projet de déviation par l'est a été dégagé suite à de multiples
démarches initiées par la commune de La Chapelle-en-Serval en raison du trafic
routier qui a augmenté de plus de 50 % entre 1992 et 1998. En 1994, il avait
été prévu la mise en place d'une enquête publique préalable à la déclaration
d'utilité publique mais actuellement il semblerait qu'elle n'ait pas été
réalisée malgré sa commande par la direction départementale de l'équipement au
bureau d'études IRIS en septembre 1997. Les élus municipaux de la commune de La
Chapelle-en-Serval, soucieux d'améliorer sensiblement la circulation dans
l'intérêt de leurs administrés, ont tenté de la faciliter par des aménagements
à l'intérieur de la ville dans l'attente de la réalisation de la déviation,
tout en rappelant régulièrement aux pouvoirs publics la priorité de ce dossier.
Le conseil général de l'Oise a retenu pour 1999 la réalisation de la déviation
de la RN 17 parmi les quatre priorités routières du département. Il serait
souhaitable que le prochain contrat de plan Etat-région puisse également
prendre en considération les légitimes préoccupations des habitants de la
commune de La Chapelle-en-Serval relayées par les élus communaux. Le dernier
exemple malheureux de l'absence de déviation s'est traduit par le décès
tragique de l'épouse du maire de la commune concernée, victime d'un accident de
la circulation le mardi 5 janvier 1999 sur la RN 17, rue de Paris. En
conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer la position
ministérielle face à ces légitimes inquiétudes exprimées par les élus communaux
de La Chapelle-en-Serval et de lui préciser les intentions ministérielles face
à cette situation de plus en plus insupportable pour les habitants de cette
commune et les usagers de la route.
N° 444. - M. Patrick Lassourd attire l'attention de M. le ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie sur la double imposition, imposée
par l'article 12 de la loi de finances rectificative pour 1998 (n° 98-1267) du
30 décembre 1998, aux propriétaires bailleurs. Cet article, qui modifie les
modalités de recouvrement des impôts imputables aux bailleurs, en instaurant
l'année civile comme période de référence, entraîne en effet pour ceux-ci un
double paiement. Ils se voient contraints, pour la période allant du 1er
janvier au 30 septembre 1998, de payer la nouvelle contribution et la
contribution additionnelle, alors que, pour cette même période, le droit de
bail et la taxe additionnelle ont déjà été acquittés. Une telle mesure viole le
principe d'égalité devant les charges publiques. Malgré la récente décision du
Conseil constitutionnel (n° 98-406 DC du 29 décembre 1998) rejetant le recours
déposé par la majorité sénatoriale, et une hypothétique « récupération »
soumise à des conditions très restrictives, il lui demande quelles mesures il
entend mettre en oeuvre pour remédier à cette injustice.
N° 445. - M. Bernard Fournier rappelle à M. le ministre de l'équipement, des
transports et du logement que des communes du Livradois et du Forez ont
manifesté il y a plusieurs années le désir de développer leur potentiel
touristique en réhabilitant une ligne de chemin de fer désaffectée et en
l'équipant du « train de la découverte ». En région Auvergne, une partie de
cette ligne fonctionne et attire chaque année de nombreux touristes. Soucieuses
de poursuivre leurs efforts d'animation et d'aménagement du territoire, les
collectivités se sont engagées dans l'extension et le développement de la ligne
existante ; l'objectif étant de relier à terme les deux hauts lieux historiques
et patrimoniaux que sont Saint-Bonnet-le-Château dans la Loire et La
Chaise-Dieu dans la Haute-Loire. Une réflexion avancée réunit les maires, les
collectivités concernées et les associations. Cet aménagement est vital pour le
Haut-Forez dont le potentiel touristique est fort méconnu. Le tronçon
Sembadel-Estivareilles de la ligne comporte 34 kilomètres de voies ferrées. Si
le service des domaines a donné une estimation raisonnable de l'infrastructure
permettant ainsi aux communes l'acquisition des terrains, la direction
régionale de Clermont-Ferrand de la SNCF exige un prix disproportionné pour la
superstructure : alors que sur le tronçon Puyguillaume-Courty (12 kilomètres),
le lot a été adjugé aux environs de 100 000 francs (soit de l'ordre de 8 000 F
du kilomètre), le Réseau ferré de France (RFF) demande plus de 20 000 francs du
kilomètre pour le tronçon Sembadel-Estivareilles. La totalité de la transaction
représentera au final une charge financière de près de 900 000 francs pour les
communes. Il le remercie de bien vouloir lui préciser s'il est possible pour
RFF de donner à bail aux collectivités les superstructures ferroviaires
déclassées, ce qui permettrait aux collectivités de poursuivre leurs efforts,
ou s'il entend appuyer la démarche des élus et associations pour ramener les
prétentions de RFF à un niveau raisonnable.
N° 446. - M. Jacques Legendre souligne auprès de Mme le ministre de
l'aménagement du territoire et de l'environnement l'impérieuse nécessité de
prendre en compte la délicate situation économique et sociale du Cambrésis dans
le rôle susceptible d'être joué par l'Etat en matière de maintien et de
création d'emplois. L'exemple très récent de la suppression, programmée à court
terme par un plan de réorganisation, de 173 postes de travail aux Verreries de
Masnières (Nord) sur les 761 employés qu'elle comptait au 31 décembre 1998 - et
après la perte de 230 emplois au sein de cette même entreprise en 1987 - montre
à quel point de sérieuses menaces pèsent sur le marché du travail de ce
territoire et sur ses activités économiques. Depuis maintenant de nombreuses
années, il n'a pas été répondu aux souhaits de cette population et de ceux qui
la représentent de voir des mesures significatives d'origine gouvernementale
casser ce mouvement important de perte d'emplois industriels et tertiaires avec
l'aide et l'appui d'organismes tels, par exemple, que la Délégation à
l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) ou Nord -
Pas-de-Calais Développement. Il lui demande en conséquence quelles mesures elle
envisage de prendre pour qu'un traitement prioritaire soit réservé à ce bassin
d'emploi en vue de lui apporter enfin toute l'aide possible en matière de
création et de recréation d'emplois.
N° 447. - M. Bernard Joly appelle l'attention de M. le ministre de l'économie,
des finances et de l'industrie sur l'inadéquation relative à l'assiette et au
recouvrement de la contribution au fonds de garantie des victimes d'actes
terroristes et autres infractions (FGTI). Au terme de l'article 4 du décret n°
86-1111 du 15 octobre 1986 relatif à l'indemnisation des victimes d'actes de
terrorisme : « Le FGTI est alimenté par une contribution assise sur les primes
ou cotisations des contrats d'assurance de biens souscrits auprès d'une
entreprise ayant obtenu l'agrément prévu par l'article L. 321-1 du code des
assurances. Cette contribution est recouvrée par les entreprises d'assurances
suivant les mêmes règles, sous les mêmes garanties et sanctions que les
conventions d'assurance... » Le deuxième alinéa de l'article 991 du code
général des impôts prévoit que la taxe sur les conventions d'assurance « ...
est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de l'assureur et de
tous accessoires dont celui-ci bénéficie directement ou indirectement au fait
de l'assuré ». L'article 1001 du même code fixe le tarif de la taxe spéciale
sur les contrats d'assurance. Ce tarif est établi en pourcentage selon des taux
variant de 7 à 30 %. La taxe sur les conventions d'assurance est donc une taxe
proportionnelle,
ad valorem
, qui frappe les encaissements. En revanche,
la contribution au FGTI est un droit d'acte qui frappe chaque contrat et dont
le tarif est forfaitaire et fixe. Il lui demande en quoi consistent « les mêmes
règles » prévues par l'article 4 du décret précité.
N° 450. - M. Roland Courteau attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à
l'industrie sur les intentions de France Télécom de faire évoluer son service
de restauration collective, actuellement géré par des associations (dans le
cadre des activités sociales), vers une structure de type privé. Ces
dispositions, auxquelles s'opposeront avec détermination les personnels et les
usagers, auraient pour conséquence de privilégier la rentabilité au détriment
du social (augmentation du prix des repas) et ne manqueraient pas de surcroît
d'avoir des conséquences sur l'emploi (suppression de postes). Une telle
évolution, contraire par ailleurs à la nécessaire préservation des acquis
sociaux, n'est pas acceptable, tant pour les personnels de France Télécom et de
La Poste de Narbonne que pour l'ensemble des personnels regroupés au sein de la
Fédération nationale des restaurants PTT. C'est pourquoi, et compte tenu que
l'Etat reste actionnaire majoritaire dans le capital de France Télécom, il lui
demande s'il entend influer sur les décisions envisagées, afin que soit stoppé
le processus engagé, par la prise en compte de la qualité actuelle du service
rendu, du maintien des emplois, dans le respect des conditions statutaires qui
régissent le personnel aujourd'hui en poste... et de l'avis des personnels et
usagers non encore, d'ailleurs, consultés.
N° 451. - M. Bernard Plasait attire l'attention de Mme le garde des sceaux,
ministre de la justice, sur l'interprétation respective des articles L. 122-8
du code de la consommation et 313-4 du code pénal. En effet, l'article L. 122-8
du code de la consommation punit d'un emprisonnement de cinq ans et/ou d'une
amende de 60 000 F quiconque aura abusé de la faiblesse ou de l'ignorance d'une
personne pour lui faire souscrire des engagements au comptant ou à crédit sous
quelque forme que ce soit, lorsque les circonstances montrent que cette
personne n'était pas en mesure d'apprécier la portée des engagements qu'elle
prenait ou de déceler les ruses ou artifices déployés pour la convaincre à y
souscrire, ou fait apparaître qu'elle a été soumise à une contrainte. L'article
313-4 du code pénal dispose, quant à lui, que « l'abus frauduleux de l'état
d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une
personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à
une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de
grossesse, est apparente ou connue de son auteur, pour obliger ce mineur ou
cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement
préjudiciables est puni de trois ans d'emprisonnement et de 2 500 000 F
d'amende ». Outre leur insertion dans deux codes différents, il est possible de
considérer, comme le fait une doctrine isolée, que le délit de l'article 313-4
du code pénal a une portée plus large que l'incrimination de l'ancien article
406 et que celui de l'article L. 122-8 du code de la consommation, spécifique
au démarchage, a un champ d'application plus réduit. Cependant, l'élément moral
de l'infraction doit être, dans les deux cas, identique, car constitué par la
volonté de perpétrer l'abus en pleine connaissance de cause. Dès lors, seule la
gravité du préjudice serait un élément pertinent de distinction. De plus, si
l'on se réfère à un exemple emprunté à la circulaire du 14 mai 1993, sont
protégées par la nouvelle incrimination de l'article 313-4 du code pénal les
personnes âgées victimes de pratiques commerciales douteuses qui n'auraient
accepté de conclure un contrat sans commune mesure avec leurs besoins réels
qu'en raison du harcèlement dont elles auraient fait l'objet. Et c'est
précisément ce type de situation que les tribunaux ont sanctionné sur le
fondement de l'article L. 122-8 du code de la consommation, et en particulier
la cour d'appel de Lyon dans un arrêt du 19 septembre 1990. La vulnérabilité de
la victime devant être dans les deux cas avérée, il est aisé de constater la
similitude des situations à même de justifier l'application de ces deux
articles. Il est en effet courant de justifier l'application de l'article L.
122-8 par le fait que l'infirmité du consentement de la victime, embrumé
notamment par l'âge, la maladie, ou annihilé par une situation de détresse, est
mise à profit de manière éhontée par le démarcheur pour arriver à ses fins.
Concernant l'article 313-4 du code pénal, dans l'hypothèse où il s'agit d'un
majeur, la vulnérabilité tient généralement à l'âge, à une maladie, à une
infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse. La
jurisprudence étant pour le moins clairsemée et la doctrine peu prolixe sur la
combinaison de ces deux infractions, il lui demande de bien vouloir lui
préciser, d'une part, le champ d'application de chacun de ces délits et,
d'autre part, s'il lui paraît, le cas échéant, envisageable de les refondre en
une seule incrimination pénale.
N° 452. - M. Michel Pelchat rappelle à Mme le garde des sceaux, ministre de la
justice, qu'aucune discrimination ne saurait être tolérée sur notre territoire,
de quelque nature qu'elle soit, dans quelque domaine que ce soit, et notamment
en matière de statut familial. Il constate que, malheureusement, l'égalité
entre les hommes et les femmes n'est pas effective dans tous les pays, et
qu'elle n'existe notamment pas en Algérie, ce pays très proche de la France où,
depuis 1984, un code de la famille régit le statut familial accordant à la
femme des droits et des capacités bien inférieurs à ceux de son époux. En
conséquence, il lui demande quelles mesures elle compte prendre, y compris sur
le plan des projets législatifs, afin que le juge français refuse
catégoriquement l'application de ce code inique ? En outre, il souhaite savoir
quelles mesures elle entend prendre pour faire respecter les droits
matrimoniaux, patrimoniaux et de liberté de circulation des Français, notamment
des Français binationaux, par les autorités algériennes (entre autres) qui ne
leur reconnaissent ni en fait ni en droit la nationalité française, et quelles
mesures elle compte prendre pour que ces autorités n'empêchent pas la France
d'exercer en Algérie, comme partout dans le monde, l'obligation d'assistance
qu'elle doit à tous ses ressortissants quels qu'ils soient et sans
discrimination à l'égard des binationaux.
N° 453. - M. Serge Lepeltier appelle l'attention de Mme le ministre de
l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les difficultés qui
peuvent apparaître entre, d'une part, la promotion d'une politique des déchets
visant à freiner les tendances à la mise en décharge et à l'incinération, à
accélérer le recyclage et le tri et, d'autre part, les réticences du monde
agricole et des industries agro-alimentaires à utiliser des composts issus des
déchets ménagers et assimilés. Alors que les consommateurs sont légitimement et
d'une façon croissante sensibles aux impacts environnementaux, à la qualité des
produits qui leur sont proposés, on observe, en effet, une défiance dans le
traitement biologique des déchets et dans l'utilisation de fertilisants issus
de ce traitement. L'exemple de l'épandage agricole concernant les boues de
stations d'épuration ou d'autres déchets industriels et de l'évolution de la
réglementation avec le décret n° 97-113 du 8 décembre 1997 est à cet égard
significatif, même si l'on constate maintenant l'émergence d'un relatif
consensus sur l'acceptation de l'épandage, dès lors que toutes les mesures sont
prises pour minimiser les risques sanitaires. Concernant précisément les
composts, il apparaît clairement que des mesures doivent être prises, de nature
notamment à favoriser une cohérence réglementaire d'ensemble et à améliorer les
normes techniques existantes. C'est pourquoi, il lui demande quelles
initiatives elle compte prendre en ce domaine afin de concilier la
contradiction entre une politique des déchets qui se donne pour objectif la
valorisation agricole et les diverses incertitudes qui freinent l'utilisation
des composts.
Ordre du jour prévisionnel
(Application de l'article 29, alinéa 3
bis,
du règlement)
En application de l'article 29, alinéa 3
bis,
du règlement du Sénat, M.
le ministre des relations avec le Parlement a présenté à la conférence des
présidents du mardi 16 février 1999 la communication suivante :
Monsieur le président,
J'ai l'honneur de vous communiquer, en application de l'article 29, alinéa 3
bis,
du règlement du Sénat, le calendrier prévisionnel de travail du
Sénat courant jusqu'à la fin de la session ordinaire 1998-1999.
Comme il est d'usage, et conformément à la décision du Conseil constitutionnel
du 15 décembre 1995, j'assortirai ce calendrier des réserves relatives au
caractère indicatif de cette programmation, qui ne saurait lier le Gouvernement
dans l'exercice de ses prérogatives mentionnées à l'article 48, premier alinéa,
de la Constitution.
Outre diverses navettes et ratifications de conventions internationales, le
Sénat sera saisi des sujets suivants :
I. - TEXTES DE LOIS DÉJÀ DÉPOSÉS ET SUSCEPTIBLES D'ÊTRE DÉFINITIVEMENT ADOPTÉS
AVANT LA FIN DE LA SESSION ORDINAIRE 1998-1999
Projet de loi constitutionnelle relatif à l'égalité entre les femmes et les
hommes (deuxième lecture le 4 mars 1999).
Projet de loi organique et projet de loi relatifs à la Nouvelle-Calédonie
(conclusions de la commission mixte paritaire le 16 février 1999).
Projet de loi relatif aux polices municipales (deuxième lecture le 17 février
1999).
Projet de loi sur l'innovation et la recherche (première lecture le 18 février
1999).
Projet de loi modifiant l'ordonnance n° 82-283 du 26 mars 1982 portant
création du chèque-vacances (première lecture le 2 mars 1999).
Projet de loi relatif à la protection de la santé des sportifs et à la lutte
contre le dopage (conclusions de la commission mixte paritaire le 9 mars
1999).
Projet de loi autorisant la ratification du traité d'Amsterdam modifiant le
traité sur l'Union européenne, les traités instituant les Communautés
européennes et certains actes connexes (le 16 mars 1999).
Projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du
territoire et portant modification de la loi du 4 février 1995 d'orientation
pour l'aménagement et le développement du territoire (début de la première
lecture le 23 mars 1999).
Projet de loi relatif à l'épargne et à la sécurité financière (première
lecture dernière semaine d'avril).
Projet de loi portant diverses mesures relatives à la sécurité routière
(conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture première
quinzaine de mai).
Projet de loi relatif aux alternatives aux poursuites et renforçant
l'efficacité de la procédure pénale (deuxième lecture première quinzaine de
mai).
Proposition de loi tendant à limiter les licenciements et à améliorer la
situation au regard de la retraite des salariés de plus de cinquante ans
(deuxième lecture première quinzaine de mai).
Projet de loi d'orientation agricole (conclusions de la commission mixte
paritaire ou nouvelle lecture première quinzaine de juin).
II. - DEVRAIENT ÉGALEMENT ÊTRE DÉFINITIVEMENT ADOPTÉS AVANT LA FIN DE LA
SESSION ORDINAIRE 1998-1999 LES NOUVEAUX TEXTES SUIVANTS
Projet de loi constitutionnelle préalable à la ratification de la convention
portant statut de la Cour pénale internationale (première lecture première
quinzaine de mai).
Projet de loi instituant une couverture maladie universelle (première lecture
deuxième quinzaine de mai).
III. - LA DISCUSSION DES TEXTES DE LOIS SUIVANTS DEVRAIT ÉGALEMENT ÊTRE ENGAGÉE
OU POURSUIVIE AU SÉNAT AVANT LA FIN DE LA SESSION ORDINAIRE 1998-1999
Projet de loi portant création de l'autorité de contrôle technique de
l'environnement sonore aéroportuaire (première lecture le 16 février 1999).
Projet de loi relatif aux enquêtes techniques sur les accidents et les
incidents dans l'aviation civile (première lecture le 16 février 1999).
Projet de loi portant réforme du code de justice militaire et du code de
procédure pénale (première lecture le 2 mars 1999).
Proposition de loi visant à inciter au respect des droits de l'enfant dans le
monde, notamment lors de l'achat de fournitures scolaires (première lecture le
9 mars 1999).
Projet de loi relatif aux droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations (première lecture le 10 mars 1999).
Proposition de loi relative au pacte civil de solidarité (première lecture les
17 et 18 mars 1999).
Projet de loi organique et projet de loi relatif à la limitation du cumul des
mandats électoraux et des fonctions et à leurs conditions d'exercice (deuxième
lecture première semaine d'avril).
Projet de loi relatif à l'organisation urbaine et à la simplification de la
coopération intercommunale (première lecture dernière semaine de mars, première
semaine d'avril).
Projet de loi portant réglementation des ventes volontaires de meubles aux
enchères publiques (première lecture première quinzaine de mai).
Proposition de loi tendant à la création de délégations parlementaires aux
droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes
(première lecture première quinzaine de mai).
Projet de loi relatif à l'élection des sénateurs et modifiant le code
électoral (première lecture, première quinzaine de juin).
Enfin, un débat d'orientation budgétaire sera, comme les années
précédentes, organisé début juin.
Je vous prie d'agréer, monsieur le président, l'expression de ma haute
considération.
Signé : Daniel Vaillant
ORGANISME EXTRAPARLEMENTAIRE
Comité des finances locales
Lors de sa séance du 16 février 1999, le Sénat a désigné M. Yves Fréville pour siéger, en qualité de suppléant, au sein du comité des finances locales, en remplacement de M. André Bohl, démissionnaire.
DÉLAI LIMITE POUR LE DÉPÔT DES AMENDEMENTS
À UNE PROPOSITION DE RÉSOLUTION
En application de l'article 73
bis,
alinéa 7, du règlement, la
commission des affaires économiques a reporté au
lundi 8 mars 1999,
à
12 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à la
proposition de résolution qu'elle a adoptée sur la proposition de règlement
(CE) portant sur l'organisation commune du marché vitivinicole (n° E 1134),
fixé initialement au mercredi 17 février 1999, à 12 heures.
(Rapport n° 206 [1998-1999] de M. Gérard César mis en distribution le jeudi 11
février 1999.)
Les amendements devront être déposés directement au secrétariat de la
commission des affaires économiques et seront examinés par la commission lors
de sa réunion du
mardi 9 mars 1999.
Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON