QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Conséquences du gel sur le vignoble

259. - 4 mai 1998. - M. Gérard Delfau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'ampleur des dégâts causés au vignoble du Minervois par le gel survenu dans la nuit du 13 au 14 avril 1998. Une majorité de communes a été touchée et la récolte détruite, à un degré rare : parfois jusqu'à 100 %, sans parler des conséquences sur la production dans les prochaines années. Or ce ne sont pas seulement les revenus des exploitants qui sont compromis. Toute la profession viticole et les élus locaux s'inquiètent, à bon droit, sur les parts de marché récemment conquises et qui risquent d'être définitivement perdues. En effet, il s'agit de véritables entreprises agricoles, lancées sur les marchés les plus concurrentiels, et effectuant une partie sans cesse croissante de leurs ventes à l'international. Elles ont investi, soutenues par les pouvoirs publics, et c'est la collectivité nationale toute entière qui bénéficie, en retour, des rentrées de devises. Aussi, il souhaiteraient savoir si les mesures de première urgence annoncées au moment du sinistre seront effectivement mises en oeuvre. Il voudrait connaître, en outre, quelles sont les intentions du Gouvernement pour réformer le fonds de calamités agricoles gravement défaillant dans ce type de situation.

Avenir du théâtre des Amandiers de Nanterre

260. - 5 mai 1998. - M. Michel Duffour souhaite connaître l'avis de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le devenir du théâtre des Amandiers de Nanterre. Cette scène de renom rencontre des difficultés financières qu'aggraverait tout désengagement de l'Etat. La récente création de la pièce Les jeux de l'amour et du hasard rappelle avec force la qualité du travail mené en ce lieu. Il serait regrettable que la prochaine saison théâtrale soit hypothéquée par manque de soutien des pouvoirs publics.

Avenir de l'enseignement maritime

261. - 5 mai 1998. - M. Alain Gérard appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le débat qui anime aujourd'hui le monde de la mer et plus particulièrement sur les questions liées à l'enseignement maritime. Il lui rappelle, qu'au moment où le pays tout entier réfléchit à la mise en place d'une politique d'aménagement du territoire équilibrée, où la concurrence internationale dans le secteur maritime ne cesse de se préciser, il est impératif d'élaborer une politique maritime ambitieuse pour notre pays. Dans ce contexte, nul ne peut en effet ignorer et rester indifférent au cri d'alarme lancé par les professionnels de la mer qui s'inquiètent du désintérêt grandissant des jeunes pour ces professions. Depuis quelques années, en effet, l'image du métier de pêcheur s'est ternie. Il préconise donc d'en rechercher les causes si l'on ne veut pas voir disparaître de notre économie un savoir-faire que nous envient nos voisins. Concernant l'enseignement maritime proprement dit, le ministre s'étant récemment exprimé sur le passage des écoles maritimes sous statut de la fonction publique, il lui demande quel sens il entend donner à ce rattachement et si de telles orientations annoncent une dépendance à un autre ministère. Par conséquent, il lui demande s'il est en mesure d'apporter des réponses aux inquiétudes des professionnels de la mer et de lui préciser ses intentions concernant l'avenir de l'enseignement maritime.