3. Situation en Algérie - Demandes de discussion selon la procédure d'urgence - Intervention de M. Daniel HOEFFEL, sénateur (UC) (Lundi 26 janvier)
L'Assemblée doit étudier trois demandes de
discussion
selon la procédure d'urgence, qui ont été
déposées conformément à l'article 48 du
Règlement.
La dernière demande concerne la situation en Algérie.
M. Daniel HOEFFEL, sénateur (UC)
intervient pour défendre
sa demande de tenue de débat selon la procédure d'urgence :
" Je souhaite qu'un débat d'urgence sur la situation en
Algérie puisse avoir lieu demain, en fin d'après-midi, en lieu et
place du débat prévu sur les droits des appelés. Plusieurs
arguments militent en faveur d'une telle demande.
Les événements qui se déroulent aux portes de l'Europe ne
sauraient laisser indifférent le Conseil de l'Europe. L'Algérie
est à nos portes. Ce qui touche aux droits et à la vie des hommes
- et les massacres qui y ont lieu quotidiennement nous le rappellent - concerne
l'Europe. Nous avons entendu dans cette maison, en 1996, l'appel des femmes
d'Algérie. Cet appel, plus que jamais, retentit à nos oreilles.
Pouvons-nous y rester insensibles ?
De plus, le Conseil de l'Europe doit-il laisser à d'autres institutions
européennes le soin de se préoccuper d'un problème de
cette nature, alors qu'il doit très directement se sentir
concerné ? Il y va de son autorité, de son rayonnement et de
sa raison. C'est la raison pour laquelle je crois justifié, en mon
âme et conscience, de souhaiter qu'un échange de vues puisse avoir
lieu sur les événements d'Algérie au cours de la
présente session. "
L'Assemblée étudie alors la demande de discussion selon la
procédure d'urgence sur la situation en Algérie. Elle rappelle
que le Bureau, qui a longuement examiné cette demande lors de sa
réunion du 19 janvier, a émis un avis défavorable
à la tenue d'un débat selon la procédure d'urgence. Le
Bureau a publié une déclaration sur la situation en
Algérie et la Présidente, Mme Fischer a d'ores et
déjà entrepris d'établir un certain nombre de contacts
tant avec les médias qu'avec les organisations féminines.
Après consultation,
la demande de procédure d'urgence est
adoptée et le renvoi pour rapport de la question de la situation en
Algérie à la commission des questions politiques est
adopté.