N° 59
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès-verbal de la séance du 12 novembre 1998.
RAPPORT D'INFORMATION
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et
des comptes économiques de la Nation (1),
sur
la situation des bibliothèques universitaires françaises
Par M. Jean-Philippe LACHENAUD,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.
Enseignement supérieur.
AVANT-PROPOS
A mon
initiative, la Commission des Finances a décidé, au mois de
février 1998, de mener une enquête sur la situation des
bibliothèques universitaires en France.
Notre mission s'est déroulée dans d'excellentes conditions :
audition des responsables de la politique documentaire au niveau national,
visites sur place en province et en région parisienne, entretiens avec
les bibliothécaires... ont été facilités par la
compréhension et la disponibilité de tous nos interlocuteurs.
Nous les en remercions vivement et nous rendons hommage à leur sens du
service public et à leurs compétences professionnelles.
Dix ans après la publication du rapport Miquel, il était
indispensable de dresser un bilan de l'effort consenti par la
collectivité nationale pour sortir les bibliothèques
universitaires de leur situation déplorable de misère
réelle. Cet effort a été très important : en
effectifs de personnels recrutés et formés -c'était la
priorité-, en locaux construits ou rénovés, en
crédits budgétaires, notamment pour les acquisitions, les
périodiques ou l'informatisation... Les résultats sont
très positifs.
Une image nouvelle de la bibliothèque universitaire s'est
imposée. Dans la plupart des universités, une véritable
politique documentaire est désormais mise en oeuvre au service de tous
les étudiants et de la recherche. La conversion aux technologies
nouvelles est largement engagée.
Et cependant, la mutation est loin d'être achevée. Par rapport aux
bibliothèques universitaires à l'étranger, le retard de la
France reste considérable. Le service rendu à l'étudiant
et au chercheur doit encore être amélioré. Le défi
de l'entrée dans la "société d'information" -ce qui
suppose la constitution d'un vaste réseau électronique de
documentation- n'est pas encore relevé.
L'Etat, les collectivités locales partenaires majeures, les
universités dotées d'une autonomie accrue dans un cadre
contractuel, devront donc donner priorité au renforcement de leur
politique documentaire pour constituer de véritables pôles
d'excellence universitaires.
Jean-Philippe Lachenaud
Sénateur du Val-d'Oise