EXAMEN EN COMMISSION
La commission des Affaires étrangères, de la
défense et des forces armées a examiné le présent
rapport au cours de sa réunion du mercredi 17 décembre 1997.
A l'issue de l'exposé de MM. André Boyer et Michel
Caldaguès, un débat s'est instauré entre les commissaires.
M. Philippe de Gaulle s'est dit navré de retrouver aujourd'hui les
mêmes problèmes que ceux qui existaient il y a quarante ans en
Méditerranée : à l'époque, grâce
à un état-major réduit, à l'existence de
procédures communes et à la définition de zones de
patrouilles spécifiques, la coopération navale entre marines de
l'OTAN était assurée. C'était, a-t-il estimé, de ce
genre d'outils légers dont les Européens devaient se doter.
M. André Boyer a précisé que les personnels de
l'état-major de Florence s'efforçaient de résoudre les
difficultés linguistiques. Beaucoup d'entre-eux avaient fait l'effort
d'apprendre les quatre langues. Il a rappelé que, à la
différence d'Eurofor, Euromarfor n'avait pas d'état-major
permanent et que l'état-major de Florence, pour Eurofor, avait
précisément pour tâche d'élaborer des
procédures communes. Il a enfin fait observer que les missions de
" Petersberg " assignées aux euroforces ne comportaient pas
de
missions de guerre ; tout au plus devaient-elles se préparer à
des conflits de basse intensité.
M. Michel Caldaguès a abondé dans le sens de M. Philippe de
Gaulle, s'interrogeant sur l'opportunité de construire des
systèmes institutionnels complexes quand une approche pragmatique
pouvait conduire à un résultat efficace. Il a par ailleurs
estimé qu'il fallait reconnaître un grand mérite aux
militaires chargés de donner une consistance à des configurations
essentiellement politiques.
Après que M. Michel Alloncle se soit interrogé sur la notion de
" conflits de faible intensité ", M. Xavier de Villepin,
président, répondant au souhait formulé par
M. Christian de La Malène, a demandé à la commission,
qui l'a accepté, d'autoriser la publication de la présente
communication sous la forme d'un rapport d'information.