3. Le câble : un support qui se développe difficilement
Le bilan du câble est plus favorable lorsque l'on étudie la diffusion de la radio que lorsque l'on étudie la télévision.
a) Un échec relatif de la télévision par câble
Le Japon et la France partagent le même bilan pour
l'établissement et l'exploitation de réseaux
câblés.
Le câble au Japon accuse un retard important même si le nombre
d'abonnés augmente de façon régulière, en raison de
la création de nouveaux réseaux et d'une réglementation
plus souple : au 31 mars 1996, 3,01 millions de foyers
étaient abonnés aux 157 réseaux câblés
urbains (+ 36 % en un an). Le marché potentiel (foyers
raccordés) est estimé à 11,19 millions
(mini-réseaux compris).
On dénombre aujourd'hui 290 câblo-opérateurs, 60
chaînes câblées, 11 millions de foyers raccordés mais
seulement un tiers d'entre eux, abonnés. La moitié des foyers
sont équipés d'un décodeur spécial permettant de
décrypter les chaînes en option.
La plupart des hôtels ne sont pas encore reliés à un
réseau câblé urbain. Ils proposent à leur
clientèle qui reste majoritairement japonaise (hommes d'affaires
japonais), les programmes hertziens, en DBS, parfois quelques stations en
réception directe comme CNN, et un réseau interne en paiement
à la séance, le plus souvent pornographique.
La progression, lente, du nombre de prises s'explique, au Japon, par des
raisons proches de celles de la France. Les structures d'exploitations du
câble, privées, sont locales et les frais de raccordement du
câble sont à la charge des abonnés.
La situation du câble s'explique actuellement par la domination des
opérateurs terrestres
et, jusqu'en 1993, par une législation
défavorable qui
interdisait notamment à un même
opérateur de posséder plusieurs réseaux de diffusion
.
Les investissements importants nécessaires aux
câblo-distributeurs, la concurrence des programmes en diffusion directe
par satellite, et, jusqu'ici, le caractère peu attrayant des services,
continuent de fragiliser fortement le secteur.
La réglementation a été assouplie en 1993.
Désormais les opérateurs de télécommunication,
comme les chaînes de télévision hertziennes, les
sociétés de commerce ou les industries de l'électronique
peuvent investir dans le câble qui s'ouvre aussi plus facilement aux
investisseurs étrangers : alors qu'une société
étrangère ne peut détenir plus de 20 % du capital
d'un opérateur hertzien, cette part peut atteindre 30 % d'un
opérateur du câble.
Les zones d'exploitation sont étendues ; c'est ce qui explique qu'une
société peut exploiter plusieurs réseaux
géographiquement distincts. Les réseaux traditionnels en fibre
optique risquent néanmoins de souffrir de la nouvelle concurrence du
satellite.
Enfin, les opérateurs du câble sont autorisés à
diffuser des informations de télécommunication.