ANNEXE 2 : PRINCIPALES SOURCES ET RESSOURCES DE FORMATION POUR LES ÉLUS ET LES AGENTS PUBLICS

1. L'autodiagnostic 220

2. La sensibilisation par les outils de type « fresques » et jeux sérieux 221

3. Les ateliers basés sur la réduction de l'empreinte carbone 224

4. Pour les élus : quelques offres de formation 225

5. Pour les agents publics : quelques offres de formation 227

6. Les ressources plutôt destinés aux élus 230

7. Les ressources pour tous les publics 233

8. Aller plus loin 237

L'Institut Paris Région et l'association la 27ème Région ont mené conjointement un programme expérimental de 2020 à 2022 intitulé « (Dé) formations »152(*). Questionnant le sujet de la formation des élus, notamment sur la problématique des transitions, l'étude pose le constat que « beaucoup d'élus se sentent submergés d'informations sur les enjeux de la transition écologique et cherchent désespérément des boussoles pour s'y retrouver. Ce constat vaut dans les collectivités de taille significative - quand bien même elles sont théoriquement équipées pour analyser et filtrer l'information - mais il s'applique au moins autant dans les petites communes dans lesquelles les ressources en ingénierie sont plus rares ».

Pour y remédier, cette annexe, véritable boîte à outils à disposition des collectivités, vise à lister les informations clés portant sur les innombrables formations existantes concernant la transition écologique à destination des élus et des agents publics. Si cette annexe se revendique comme une référence informative relativement complète, celle-ci ne prétend pas pour autant être exhaustive. En effet, n'y figure notamment pas la multiplicité des formations universitaires à ce jour prodiguées par les établissements d'enseignement supérieur.

1. L'autodiagnostic

L'association la 27ème Région et ses partenaires ont inventé un « quizz à vocation incitative »153(*) qui repose sur une logique d'autodiagnostic. Outil conçu pour aider les élus à identifier leurs acquis en matière de transition écologique ainsi qu'à se poser les bonnes questions initiales, celui-ci permet, au terme de cinq questions de savoir, à quel style d'élu « en transition » on correspond. Exercice ludique, sans jargon hermétique et lisible, « l'ambition assumée de cet outil n'était pas de produire un savoir scientifique ou expert, mais plutôt de jouer un rôle incitatif : rassurer les élus en leur montrant que, quel que soit leur positionnement actuel, ils ont déjà au moins un pied dans la transition et de les inviter à poursuivre dans cette voie ».

Menée de juin 2021 à février 2022, cette expérience permet de dégager des enseignements plutôt positifs : « simple et amusant », il a touché des « élus n'ayant pas forcément identifié cette fibre en eux », provoqué chez les élus interrogés « de nouvelles réflexions », inspiré et donné envie de « partager avec d'autres élus ou de le présenter en conseil municipal ». « Désacralisée, la transition écologique est accessible », concluent les auteurs de l'expérience.

Un autre outil de ce type, « LudiCC »154(*), permet également d'apprendre de façon ludique et de tester ses connaissances sur l'environnement et le climat, quel que soit son niveau. Disponible sur smartphone et tablette, cette application, conçue par une équipe interdisciplinaire de chercheurs, aborde la plupart des aspects du changement climatique. Mécanismes physiques du climat, enjeux juridiques et économiques, acidification des océans, renforcement des événements extrêmes, pratiques agricoles ou encore urbanisation sont certains des nombreux sujets traités par l'interface.

2. La sensibilisation par les outils de type « fresques » et jeux sérieux
a) Les fresques

Depuis fin 2018, l'association La Fresque du Climat propose, sous la forme d'un atelier collaboratif ludique, un exercice de sensibilisation d'une durée de trois heures sur les défis des changements climatiques. Intervenant dans plus de 50 pays et ayant atteint 1,1 million de personnes sensibilisés, cet atelier, outil neutre et objectif, repose sur des données scientifiques et sur les rapports du GIEC. Au fonctionnement décentralisé et participatif, l'association met en réseau pas moins de 40 000 bénévoles. Parmi ceux-ci figurent les « fresqueurs », c'est-à-dire les personnes qui ont souhaité se former pour animer la fresque. Cette méthode d'animation déployée vise à éviter une descente verticale du savoir afin de permettre à chacun de trouver sa place dans l'exercice d'intelligence collective.

Facile d'accès, de nombreux élus et collectivités se sont saisis de cet outil pour sensibiliser le plus grand nombre et lancer des dynamiques collectives. Atelier d'élus ou de techniciens ou encore formations mixtes, la fresque peut aussi s'adapter à des contextes locaux particuliers pour que l'exercice soit centré sur les caractéristiques et les risques du territoire en question.

Il existe aujourd'hui près d'une centaine de fresques généralistes ou thématiques155(*) qui viennent compléter l'atelier « la fresque du climat ». En fonction du public concerné, il est donc possible d'avoir une approche adaptée de ces enjeux climatiques ciblant l'angle le plus pertinent. À titre non exhaustif, il existe par exemple : « la fresque de la biodiversité »156(*), qui s'intéresse aux enjeux du vivant ; « la fresque du numérique »157(*), qui vise à sensibiliser les participants aux enjeux de l'écologie dans l'univers du numérique ; « la fresque de l'économie circulaire »158(*), etc. Il existe aussi une « fresque des frontières planétaires »159(*) qui est la fresque la plus généraliste offrant une vision d'ensemble des « neuf frontières planétaires » afin de relier les grandes questions écologiques pour les considérer dans leur ensemble.

b) Les jeux sérieux

Il existe aussi de nombreux autres « jeux sérieux » (« serious games », en anglais). Ces outils de sensibilisation des participants aux défis environnementaux connaissent un essor face aux défis de la transition écologique160(*). L'utilisation de mécaniques de jeu pour créer de l'engagement individuel et collectif dans un contexte non ludique est désigné par le néologisme « gamification ».

La plate-forme GAMAE (Games for agriculture, alimentation & environment), consacrée à la conception et à l'évaluation de jeux sérieux au sein de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) en recense plus de 200 en France rien que sur les questions agro-environnementales, alimentaires ou territoriales. Il peut s'agir de jeux vidéo ou analogiques (cartes, rôles, plateau...) qui visent la simulation, la conception de nouvelles pratiques, l'aide à la décision, la concertation ou la médiation.

Ils permettant d'acquérir de nouvelles connaissances, d'expérimenter la coopération et la négociation, et de dépasser les situations d'affrontement. Ils « mettent les participants en situation d'innover, de trouver de nouvelles solutions » explique Claude GARCIA, professeur de gestion forestière à l'université des sciences appliquées de Berne (Suisse) et premier auteur d'une étude publiée dans la revue scientifique Nature sur l'impact des jeux sérieux sur les politiques publiques environnementales.

Ces jeux ont aussi des impacts locaux : « GAMAE » a, par exemple, observé des changements de pratiques agricoles, avec la pérennisation de prairies permanentes ou des aménagements pour protéger la biodiversité, solutions initialement pensées dans le jeu. « LittoSIM », un jeu qui calcule les risques de submersion liés au changement climatique sur différents littoraux, a permis aussi à certains joueurs - acteurs de terrain - de changer d'avis sur les solutions à mettre en oeuvre.

Autre exemple avec le projet « Défi Modernisation », lauréat du fonds d'innovation RH 2022 de l'État et finaliste des Victoires des acteurs publics 2023 dans la catégorie « management », ce dispositif, basé sur les changements de comportements et les leviers d'engagement de la gamification, pourrait accompagner efficacement les transformations publiques nécessaires pour répondre à l'enjeu majeur de la transition écologique. Ce projet a permis de créer un dispositif collaboratif innovant et fédérateur, stimulant l'engagement des participants et accélérant la diffusion de nouvelles pratiques managériales (pour développer les compétences des collaborateurs, piloter l'activité, rendre les réunions plus efficaces, promouvoir un usage du numérique responsable, etc.). Inspiré du jeu pervasif de défis «  Sneaky Cards » et de sa version éco-citoyenne conçue par le Parc naturel régional de l'Asvennois « Je[u] commence aujourd'hui »161(*), la démarche a été coconstruite et mise en oeuvre pendant plusieurs mois. Elle a donné lieu à des ateliers de codesign pour définir des dizaines de défis concrets implémentés dans une application numérique prototypée, servant de plateforme à la communauté des managers. Le bilan de cette expérimentation s'est révélé positif : forte implication des managers, nombreux défis relevés, la plupart en équipes, ouvrant la voie à une amélioration du dispositif en vue de sa diffusion à plus grande échelle.

Enfin, afin d'améliorer la sensibilisation des acteurs urbains et plus généralement du grand public, Efficacity et l'association 2 tonnes sont en train d'adapter l' « atelier 2 tonnes » en une version « mon quartier 2 tonnes », et à terme « ma ville 2 tonnes ». Cet outil vient compléter les précédents car il intervient au niveau d'un quartier. Cet atelier ludique, actuellement élaboré en lien avec le MTECT/DGALN et MTECT/CGDD, permettra aussi de diffuser un récit positif de la vie dans les villes de demain. Il aura vocation à être diffusé auprès de l'ensemble des acteurs du secteur urbain (collectivités, aménageurs, promoteurs, services urbains, ingénieries) ainsi qu'au grand public via les écoles et l'enseignement supérieur.

ClimaSTORY est un outil créé par AURA-EE (Auvergne Rhône-Alpes Énergie Environnement), avec les contributions de différents partenaires. Ce support pédagogique d'animation a été mis en place par la Région pour développer les connaissances de manière ludique sur ce territoire. Il propose de considérer un territoire fictif sous l'angle du changement climatique pour 5 thèmes: agriculture et forêt ; industrie ; tourisme, commerce et artisanat ; sécurité et santé ; aménagement, gestion des ressources et de la biodiversité. C'est un outil-jeu de sensibilisation pour des élus locaux aux impacts du changement climatique et d'initiation à la construction du plan d'action local d'adaptation. https://www.auvergnerhonealpes-ee.fr/passer-a-laction/adaptation-au-changement-climatique/climastory

Source : https://www.auvergnerhonealpes-ee.fr/passer-a-laction/adaptation-au-changement-climatique/climastory

3. Les ateliers basés sur la réduction de l'empreinte carbone

Afin de limiter les effets du changement climatique, l'Accord de Paris (2015) a fixé un objectif : limiter la hausse de la température en-dessous de deux degrés d'ici la fin du siècle.

Pour y arriver, l' « atelier 2 tonnes »162(*) se présente comme une expérience pédagogique et collaborative de trois heures permettant de comprendre les leviers de la transition vers une société bas carbone. Se fondant sur des données très précises afin de rendre l'exercice pertinent, l'atelier permet de simuler différents scénarios. En effet, pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, il est nécessaire de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en dessous des deux tonnes équivalent CO2 par an et par habitant d'ici 2050. L' « atelier 2 tonnes » propose de réaliser cette projection à partir de la consommation actuelle des participants, renseignée en amont sur le site internet, et d'identifier les leviers individuels et collectifs de la transition vers une société bas carbone et la façon d'y contribuer. La particularité est de projeter les participants à incarner des décideurs publics et privés et tester des modes de gouvernance multiples pour prendre les bonnes décisions.

Dans le prolongement de ce dispositif, l'association Nos vies bas carbone propose un atelier pour connaître les principaux ordres de grandeur et imaginer des actions nécessaires, possibles et désirables pour le climat. Cet outil permet tout d'abord de comprendre les enjeux liés à notre empreinte carbone et de découvrir les ordres de grandeur liés aux réalités du quotidien (alimentation, transport, logement, etc.). En outre, il permet également de mettre en évidence que seule une action coordonnée de grande ampleur dans tous les domaines de la société pourra permettre de respecter nos engagements de neutralité carbone. Les échanges qui découlent dudit atelier permettent de tester la tension entre « le nécessaire » et « l'acceptable ». Il vise à définir un futur proche possible et désirable.

Dans la même veine que les deux ateliers susmentionnés, il convient aussi de renseigner le jeu collaboratif « Inventons nos vies bas carbone » organisé par Nos vies bas carbone. D'une durée de 45 minutes, ce dernier permet de découvrir les pistes vers une vie avec une empreinte carbone réduite.

4. Pour les élus : quelques offres de formation

L'ADEME a conçu un véritable parcours d'information et de sensibilisation pour comprendre et agir en faveur de la transition. Il intègre une offre de formation dédiée aux élus163(*) autour de trois axes : la transition écologique, l'impact Gaz à Effet de Serre (GES) et l'adaptation au changement climatique. Sur 113 modules différents, près de 5000 personnes ont déjà été formées avec un niveau de satisfaction de plus de 97% exprimé par les participants. Le catalogue des formations se veut très large (Scot et lutte contre le changement climatique, animer et piloter une démarche Climat Air Énergie, construire la démarche Plan Climat, évaluer un Plan Climat, formations sur la prise en main des outils, etc.). Les formations proposées sur le site de l'ADEME ciblent aussi des thématiques ou sujets clés comme l'agriculture, la précarité énergétique ou encore la méthanisation. Ces formations peuvent notamment prendre la forme de MOOC164(*). De nombreux webinaires et rencontres régionales sont d'ailleurs régulièrement organisés (programme à consulter sur le site ADEME de chaque région165(*)). Celles-ci s'inscrivent en complément d'initiatives nationales.

L'ADEME a également produit un guide spécifiquement destinés aux élus et décideurs locaux. Dénommé « Un mandat pour agir », il vise à accompagner les collectivités dans la mise en place d'un programme ambitieux de sensibilisation via la formation et la mobilisation des élus autour des questions de transition. Il est en phase avec une plateforme pratique intitulée « Aujourd'hui mon territoire - Idées et solutions » qui donne de nombreuses inspirations.

Le Cerema 166(*) accompagne et conseille les élus locaux et leurs équipes -comme il le fait pour l'État- sur la conception, l'élaboration et la mise en oeuvre des projets en matière d'aménagement durable et de transition écologique. Cet accompagnement est complet et prend différentes formes : outils d'observation, appui méthodologique167(*), construction de solutions opérationnelles, expérimentation, assistance à la maîtrise d'ouvrage (AMO), formations, élaboration de référentiels ou encore capitalisation et diffusion de données et de ressources.

De manière plus précise, le Cerema propose également une offre de formation axée sur la résilience territoriale face aux risques et aux changements globaux (pollutions, changement climatique, urbanisation, risques naturels, etc.)168(*). Dans ce sens, en 2022, le centre d'études et d'expertise a organisé une série de sept webinaires présentant des méthodes et des retours d'expériences de territoires, en partenariat avec Intercommunalités de France, l'ANCT et la communauté COMETE (communauté nationale des territoires démonstrateurs de la transition) animée par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD)169(*). Ces webinaires, accompagnés chacun d'une fiche méthode et de témoignages, ont porté sur « comment » structurer ses objectifs avec un référentiel de transition ; prioriser ses actions ; renforcer la résilience de son projet de territoire ; mettre en récit sa stratégie avec la prospective ; suivre et piloter sa stratégie ; mobiliser les méthodes des webinaires dans sa dynamique de projet ; développer la participation des acteurs et habitants à son projet de territoire.

Le Comité 21, dans le cadre du partenariat mis en place avec l'OFB dans le contexte du LIFE ARTISAN, organise des formations pour les décideurs publics et privés sur les solutions d'adaptation fondées sur la nature (SafN). Les premières formations ont été lancées à l'automne 2022. L'enjeu est d'initier les participants aux solutions d'adaptation fondées sur la nature (SafN) afin de mieux en cerner les enjeux, d'être en capacité d'en imaginer les possibilités d'opérationnalisation et être en capacité de pouvoir les intégrer dans un plan d'action à l'échelle d'un territoire ou de son organisation. http://www.comite21.org/formationsSAFNdecideurspublics/formationsSAFNdecideurspublics.html

France Ville Durable accompagne également la montée en compétences des acteurs et professionnels des territoires en proposant à ses adhérents une formation non certifiante sur les grands enjeux fondamentaux des villes et territoires durables170(*). Dispensée par des chercheurs et des praticiens, elle s'articule autour des objectifs de sobriété, résilience, inclusion et créativité. Le cycle émanant de ces quatre fondements se décline en trois modules évolutifs allant de la mise à jour des connaissances sur les causes et conséquences de l'anthropocène jusqu'à la mise en oeuvre opérationnelle d'une stratégie de territoire à partir d'outils concrets.

L'Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) accompagne en 2022/2023, dans le cadre de son programme « les fabriques prospectives »171(*), quatre territoires pour réintroduire la nature dans des quartiers prioritaires (centres-villes dégradés, grands ensembles de banlieue) qui en sont particulièrement privés.

Même si elle semble avoir été mise sur pause, la formation certifiante dénommée « Être un décideur territorial à l'heure des transitions » est à mentionner. Dispensée par la Banque des Territoires, Sciences Po et l'ANCT, elle s'adresse en particulier aux élus du bloc communal172(*). Son architecture se divise en trois blocs distincts : vision, stratégie et action. Apports académiques, témoignages d'experts de haut niveau, visites sur sites, partage d'expérience ou encore cas pratiques sont au programme. Ces formats pédagogiques interactifs et variés favorisent l'intelligence collective. Le rythme alterne entre des modules en présentiel se déroulant sur les campus de Sciences Po en régions et des modules accessibles à distance. L'objectif du dispositif est l'appropriation du concept de « résilience territoriale ». Cette formation agréée est éligible aux dispositifs de financement de la formation des élus.

5. Pour les agents publics : quelques offres de formation

Le CNFPT a pris de nouveaux engagements pour amplifier massivement sa formation dans le domaine car il constate que désormais les 2 millions d'agents et les 250 métiers territoriaux sont tous concernés, y compris dans le domaine social, éducatif, culturel, financier, etc. Le CNFPT propose plus de 250 stages concernant la transition écologique dans les différents champs de politiques publiques des collectivités territoriales. En effet, au-delà de la sensibilisation et de la prise de conscience des enjeux, ces agents doivent acquérir de nouvelles compétences, réaliser de nouveaux gestes professionnels, au fur et à mesure que les collectivités territoriales renforcent leur action de transition écologique. Le CNFPT publie depuis 2020 des livrets présentant son offre sur le thème de l'urgence climatique et écologique, offre qui comprend de la formation en présentiel et à distance, de nombreux MOOC et ressources formatives étant accessibles à l'ensemble des collectivités territoriales.

Le « cycle supérieur de la transition »173(*) de l'Institut national des études territoriales (INET - CNFPT), coconstruit avec l'association ADT-INET, s'adresse depuis 2021 aux cadres de direction des grandes collectivités (plus de 40 000 habitants) ou d'un établissement public. Mobilisant des experts de haut niveau, il s'agit d'un parcours expert comportant 23 jours de formation sur la transition écologique. Les modules de ce cycle sont également accessibles aux cadres indépendamment sous forme de stages de formation continue de quelques jours. Sa finalité vise à transformer les postures des cadres dirigeants qui oeuvrent aux côtés des élus et à la tête des services. En effet, « à l'issue du cycle, les participants seront en capacité de s'atteler à la profondeur des transformations indispensables, dans une approche globale, systémique et vérifiée ».

Conscient « qu'une majorité des leviers d'action face à la crise environnementale et climatique se trouvent au niveau local », le Centre national de formation de la Fonction publique territoriale (CNFPT) contribue également à la formation des agents territoriaux via la publication d'un recueil intitulé « Urgence climatique et transition écologique »174(*). Paru pour la première fois il y a trois ans, le livret dresse la diversité des formations sur-mesure et nationales existantes dans ce domaine. Globalement, il permet d'identifier facilement pas moins de 80 formations en présentiel et 40 ressources formatives accessibles à distance. Via cette production écrite, les collectivités territoriales et leurs agents ont ainsi un aperçu des possibilités, de la diversité des formations et des accompagnements autour de dix thématiques différentes (stratégie et pilotage des transitions, mobilités durables, performance énergétique, énergies renouvelables, prévention et gestion des risques, économie circulaire, etc.).

Outre ce livre de chevet à l'apport notable, le CNFPT propose lui-même un itinéraire de formation continue spécifique à destination des agents et intitulé « Transition écologique et énergétique dans les politiques d'aménagement et de développement local »175(*). Traitant des stratégies d'adaptation au changement climatique, des risques naturels et sanitaires, des projets urbains innovants, de la lutte contre la précarité énergétique et de la performance énergétique des logements ou encore des projets d'économie circulaire, les stages prodigués permettent de former les agents sur une multitude de sujets lié à la question écologique.

Le Centre de ressources pour l'adaptation au changement climatique, plateforme portée par le Cerema en partenariat avec l'Observatoire national des effets du réchauffement climatique (ONERC), l'ADEME et MétéoFrance, propose aussi une sélection de ressources pour fournir des aides concrètes aux agents. En effet, via cinq parcours utilisateurs (élu, technicien de collectivité, particulier, acteur économique, bureau d'études), ce dispositif traite tous les thèmes de l'adaptation et propose des informations personnalisées sur la réalité du changement climatique, ses enjeux et les solutions existantes. Le moteur de recherche disponible en son sein offre par ailleurs des accès à différentes ressources : rapports, fiches, guides, synthèses, projets de recherche, etc. Globalement, ce support propose une sélection d'actualités et de formations accessibles à tous176(*). Selon la structure, « la France ne pourra pas s'adapter au changement climatique sans l'action des élus locaux qui trouveront sur ce site les ressources de référence, y compris réglementaires, les expériences dont ils peuvent s'inspirer et les leviers qu'ils peuvent actionner ».

L'Office Français de la Biodiversité (OFB), propose aux professionnels de la biodiversité des formations spécifiques à leur métier permettant d'appréhender les enjeux liés à la biodiversité, les outils des politiques de biodiversité et les leviers favorisant sa préservation. Les agents territoriaux sont implicitement renseignés dans ce cadre. Pour les aider au mieux, l'OFB dispose notamment d'un portail de publications techniques177(*). Toujours dans le cadre de la formation des agents, les Conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE)178(*)179(*) ou encore la Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) proposent plusieurs formations à l'intention des collectivités. La FNAU recense d'ailleurs l'intégralité de ses formations professionnelles sur une plateforme spécifique180(*).

Parmi les autres acteurs s'inscrivant dans cette formation des agents, il convient également de renseigner l'Institut de Formation Carbone (ICF), premier établissement européen de formation spécialisé sur les enjeux climatiques et énergétiques. Se mobilisant activement sur la thématique181(*), l'organisme propose, par exemple, des formations au cas où la collectivité souhaiterait réaliser son diagnostic « Bilan carbone » en interne182(*).

Enfin, outre les deux expositions pédagogiques itinérantes gratuites de l'ONERC portant sur « comprendre le changement climatique » et « le climat change », nombre d'autres organismes se mobilisent en faveur de la formation des agents publics sur ces thématiques. Parmi les ressources figurent pêle-mêle l'Institut des hautes études d'aménagement des territoires (IHEDATE), la Chaire Transitions énergétiques territoriales (Trent) de l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux, le réseau du CLER pour la transition énergétique, l'Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (AGREENIUM), la Fabrique des Transitions (territoires pilotes de la transition), le Campus de la transition, etc.

Une offre complémentaire peut être proposée aux agents des services dans le cadre de la formation continue. Ces formations peuvent être de l'ordre de la sensibilisation, de la formation spécifique au métier ou encore de l'aide à la construction de projet.

L'IPEC, sous-direction de l'Innovation Pédagogique et Collaborative du pôle ministériel Transition écologique, Cohésion des territoires et Mer, propose des actions complémentaires au CMVRH, auprès des agents mais aussi au-delà (grand public, public mixte État et Collectivité, interministériel...), tel que le « cycle supérieur du développement durable et de la transition écologique », cycle de séminaires à destination de cadres dirigeants exerçant des métiers relatifs aux politiques environnementales et d'aménagement (État central et déconcentré, agences, opérateurs, collectivités mais aussi, depuis 2020, entreprises et associations)183(*).

Le CMVRH (centre ministériel de valorisation des ressources humaines) du MTECT assure la formation continue des agents du ministère chargé de l'environnement et de la cohésion des territoires avec, comme objectif principal, de développer une culture commune de l'action publique au service de la transition écologique. Parmi les formations-métiers proposées figurent : le développement durable, la biodiversité, « énergie-climat-air », la gestion des risques naturels, l'urbanisme, la mobilité...184(*)

Le  Centre Ressource du Développement Durable (Cerdd) outille et accompagne les acteurs de la région Hauts-de-France vers de nouveaux modèles de société et les incite à être acteurs des transitions économique, sociale et écologique dans les territoires. La boîte à outils numérique «  Voyage au coeur des transitions économiques », développée par le Cerdd et ses partenaires est au service des agents territoriaux et des élu.es des collectivités locales qui s'engagent vers l'Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération (EFC). L'ambition est clairement de soutenir leur engagement via des vidéos, fiches pratiques, témoignages, kits de gestion de projet ou d'animation en accès libre (« creative commons ») et utilisables tels quels pour mener ses projets dans le temps. https://www.transitions-economiques.org/

6. Les ressources plutôt destinés aux élus

Si l'on s'attarde plus longuement sur les ressources destinées en particulier aux élus, il convient de renseigner l'apport notable du GIEC. De manière succincte, ce groupe d'experts ne cesse de produire des rapports sur le changement climatique. Rédigés en anglais, ces publications sont toutefois traduites en français sous la forme de synthèses. Le dernier rapport du GIEC date de mars 2023185(*). Parmi ces productions, le GIEC a notamment produit un résumé à destination des décideurs urbains (en anglais)186(*). Afin d'en faire profiter les élus tricolores, une version de synthèse en français de celui-ci a été produite par The Shift Project187(*).

La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (en anglais : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem services, IPBES) est un groupe international d'experts sur la biodiversité autrement dit une sorte de « Giec pour la biodiversité ». The Shift Project a rédigé un « résumé à l'intention des décideurs »188(*) de leur « rapport sur l'évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques ».

Outre ces traductions évoquées, the Shift Project a également réalisé un mémento illustré afin de rendre la connaissance plus accessible et opérationnelle en matière de transition environnementale. Ce mémento rassemble connaissances, analyses et recommandations afin de façonner des « Stratégies de résilience des territoires ». Il s'organise en trois tomes et 15 chapitres. Si le tome I « comprendre » s'attache aux descriptions des enjeux de résilience, le deuxième tome « agir » passe du constat à une approche plus opérationnelle, déclinée en cinq domaines, en prenant en compte les spécificités des acteurs du territoire. Il s'attache ainsi (i) à la transformation de l'administration territoriale, (ii) à la résilience alimentaire, (iii) à l'urbanisme et l'aménagement du territoire, (iv) à la résilience économique, (v), à la santé. Enfin, le troisième tome « organiser » propose des éléments concrets afin d'aider les acteurs à élaborer une démarche inclusive d'élaboration de stratégies de résilience de leur territoire. Afin d'aligner les politiques et les acteurs autour d'un projet de territoire, ce tome insiste notamment sur l'entraide et la coopération inter échelle, mais aussi la rénovation de la gouvernance locale ou encore le financement de cette stratégie de transition.189(*)

En outre, le cahier des résiliences, toujours élaboré par the Shift Project, est une boîte à outils pour convaincre et mobiliser son territoire. Il sélectionne et illustre les transformations à réaliser pour six types de territoires différents : Villes, Campagnes, Métropoles, Montagne, Littoral, et Outre-mer. Il propose également un parcours en trois étapes que peuvent suivre les élus afin d'orienter leur mandat vers une meilleure prise en compte de la transition environnementale. Ces trois étapes sont déclinées en « Comprendre-Mobiliser-Réorienter ».190(*)

Dans le prolongement direct de ces productions écrites, il convient également de renseigner l'étude de juin 2022 de la Fédération des Scot dénommée « S'engager dans de nouveaux modèles d'aménagement »191(*). Celle-ci présente plusieurs leviers à disposition des élus pour rendre sa place au projet politique de territoire en repensant les modèles d'aménagement du territoire remis en cause par les défis des transitions et l'accélération initiée par la loi Climat et Résilience.

Dans le même esprit, Éco Maires a produit un guide à destination des élus : « protéger et valoriser le patrimoine naturel » en téléchargement libre sur Internet192(*).

Avec le soutien de l'Office français de la biodiversité (OFB), la LPO et les Eco Maires ont publié un guide pratique de l'élu local pour protéger et valoriser le patrimoine naturel et la biodiversité, en amont du renouvellement des équipes municipales en 2020, pour aider les élus municipaux et intercommunaux à élaborer une stratégie, mobiliser des moyens et développer un plan d'actions pour agir en faveur du vivant. Ce guide pratique fournit notamment des expériences déjà mises en place par des équipes municipales, sur 11 thèmes d'actions retenus tels que le recours aux solutions fondées sur la nature, la cohabitation avec la faune sauvage et la lutte contre l'artificialisation des sols :  https://engagespourlanature.ofb.fr/sites/default/files/2022-04/guidepratiqueelulocal_LPO_0.pdf

Dans la dynamique d'accueil en France du Congrès mondial de la nature, les partenaires organisateurs de l'opération nationale « Capitale française de la Biodiversité » (Plante et Cité, ARB Ile de France, OFB,...) ont publié un recueil « best of » des 10 ans d'actions exemplaires du concours. Il s'agit d'une sélection d'actions exemplaires de collectivités françaises qui agissent en faveur de la nature, avec des exemples de toute la France sur des actions comme : concrétiser la trame verte et bleue et la gestion écologique, diagnostiquer les milieux et améliorer la connaissance, renaturer les sols et protéger la ressource en eau, protéger les espèces et leurs milieux de vie, impliquer les acteurs privés aux différentes échelles, favoriser et soutenir l'implication citoyenne, etc.

https://www.arb-idf.fr/nos-travaux/publications/10-ans-dactions-exemplaires-du-concours-capitale-francaise-de-la-biodiversite/

L'ANCT a publié fin 2020 un ouvrage en cinq tomes consacré à « la transition écologique comme moteur de la cohésion des territoires » 193(*) :

- TOME 1 - La place des questions environnementales dans les politiques territoriales : continuités et ruptures

- TOME 2 - Premier défi : intégrer le vivant dans les politiques d'aménagement

- TOME 3 - Deuxième défi : transformer les modes de production, de consommation et de vie dans les territoires

- TOME 4 - Troisième défi : mettre en oeuvre une transition écologique juste, inclusive et démocratique

- TOME 5 - Quatrième défi : inventer de nouveaux mécanismes de coordination, de coopération et de solidarité

Le ministère de la Transition écologique met, sur son site internet, une « boîte à outils des élus » pour aider ceux-ci à mettre en oeuvre la transition écologique194(*).

L'ADEME propose la démarche « Territoire engagé dans la Transition écologique »195(*), accompagnée d'une labellisation. 336 collectivités territoriales, représentant 32,2 millions d'habitants soit 48 % de la population française, se sont déjà inscrites dans cette démarche. Des référentiels sont proposés, ainsi que des formations, un accompagnement personnalisé ou encore un soutien financier.

7. Les ressources pour tous les publics

La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) vise à transmettre un « socle d'information initial ». Constituant une synthèse du problème climatique196(*), ce document aborde successivement l'évolution du climat, ses causes humaines et ses impacts, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et la politique climat en France, les actions menées sur le territoire français par secteur d'activité ainsi que les principaux obstacles bas carbone. Une vidéo du journal Le Monde très pédagogique et d'une douzaine de minutes revient d'ailleurs sur une majorité de ces éléments197(*).

Le Haut Conseil pour le Climat (HCC) se place dans la droite lignée de l'action du CCC avec la version « grand public »198(*) de son rapport 2022 dénommé « Dépasser les constats, mettre en oeuvre les solutions ». Disponible en ligne199(*), cette ressource dresse une analyse des impacts du changement climatique en France, des budgets carbones, du suivi de la SNBC et des politiques associées.

Visant la même finalité, le site du ministère de la Transition écologique propose plusieurs fiches pédagogiques sur les enjeux et la compréhension des politiques publiques, comme par exemple, la « Stratégie Nationale Bas Carbone » (SNBC) en train d'être rénovée (SNBC 3)200(*).

Dans ce sens, la revue francophone Climatoscope réalise de la vulgarisation scientifique portant sur les changements climatiques et s'adresse à un public non expert.

L'Institut des Futurs souhaitables propose, en collaboration avec un comité scientifique d'experts internationaux, un support pédagogique multimédia gratuit. À la dimension internationale et au contenu rigoureux, ce support s'adresse à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les grands enjeux du monde et leurs interconnexions (biodiversité, climat, sécurité alimentaire, etc.) pour mieux appréhender l'avenir. Prenant le nom de « Post-R »201(*), l'outil invite à un voyage pédagogique, esthétique et compréhensible, qui s'adapte en fonction de l'intérêt, du temps et du niveau dont dispose chaque lecteur (trois niveaux de lecture sont proposés : de l'essentiel au plus approfondi).

Au-delà de ces ressources d'ores et déjà très nombreuses, il convient également de citer d'autres acteurs notables. Parmi ceux-ci : l'Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED). Figurant parmi les huit Universités Numériques Thématiques (UNT) soutenues par le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, l'UVED recense, référence et valorise les ressources existantes produites par l'ensemble de ses établissements membres. Au-delà des autotests qu'elle propose afin de connaître son niveau sur la thématique202(*), l'UVED met également à disposition des ressources en libre accès pour la formation initiale et continue, ou encore réalise et coordonne des MOOC dans le domaine de l'environnement et du développement durable. Cette possibilité de formation n'est toutefois généralement connue que des agents publics déjà très sensibilisés aux questions environnementales. L'UVED a en particulier publié un e-book (171 pages) « les connaissances de base des enjeux d'environnement et de transition écologique » (niveau débutant)203(*). Les vidéos correspondant au contenu de l'e-book peuvent être téléchargées en vue de leur utilisation pédagogique204(*). Le CNED propose un parcours de formation en ligne, « le B.A.-BA » du climat et de la biodiversité205(*).Cette e-formation, parrainée par Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, « permet à toutes les personnes qui le souhaitent d'acquérir les connaissances fondamentales sur le changement climatique et la biodiversité ». Elle est « le fruit d'une collaboration entre experts scientifiques reconnus et experts de la pédagogie numérique ». Il y a 5 modules d'une durée de 1h15 à 1h30 chacun : changement climatique ; causes et atténuation ; conséquences et adaptation ; défi de la biodiversité ; société et futurs. La validation des connaissances acquises permet d'obtenir des « badges numériques » pour chacun des modules ou pour l'ensemble de la formation.

Le département de la Gironde a mis en place une formation en ligne gratuite pour comprendre la résilience territoriale. Cet enseignement se décline en trois chapitres : « les neuf regards croisés d'experts », « les pratiques inspirantes » et « les projets résiliences »206(*). Le module comprend aussi un MOOC sur la « résilience territoriale » qui est ouvert à tous207(*).

Le CNFPT propose des MOOC qui traitent des questions environnementales et qui sont réalisés en partenariat avec l'Ademe, l'Office Français de la Biodiversité ou encore l'Institut National Spécialisé d'Études Territoriales (INSET) de Montpellier. Au sein de ceux-ci, figurent notamment « La participation du public dans le champ environnemental »208(*) ou encore « Villes et territoires durables »209(*). Parmi les autres MOOC à suivre, il convient également de renseigner « Comprendre la crise écologique pour réinventer l'entreprise »210(*) réalisé par le collège des Directeurs du Développement Durables (C3D).

Le Campus de la Transition est un organisme de formation à la transition écologique et sociale dont la devise est « comprendre pour agir, former pour transformer ». Laboratoire de recherche-action et écolieu expérimental des modes de vie sobres et solidaires, l'institution propose notamment des « petits manuels de la Grande Transition » qui s'adressent à tous les professionnels concernés par les défis de la transition.

Toujours dans cette volonté de former le plus grand nombre, l'Office for Climate Education, créé en 2018, est à renseigner. Ayant pour but d'organiser la coopération internationale entre organismes scientifiques, ONG et institutions éducatives, ce dernier propose sur son site internet211(*) une multitude de ressources éducatives gratuites pour le grand public, les formateurs ou encore les enseignants. La finalité escomptée derrière cette masse de contenu : faire comprendre le changement climatique et proposer des outils pour un monde en transformation.

Pour parfaire sa connaissance sur le sujet, il existe également des livres numériques en accès libre. Tel est notamment le cas de l'ouvrage intitulé « Enjeux de la Transition Écologique » qui vient tout juste de sortir sur le site d'EDP212(*). À l'aide de nombreuses illustrations, celui-ci donne une vision transversale des changements environnementaux d'échelle mondiale que connaît notre planète aux limites finies. Son objectif est, en particulier, de faire comprendre les mécanismes et conséquences du réchauffement climatique et de l'érosion de la biodiversité ainsi que leurs relations avec nos modes de vie et de consommation.

Guère éloigné de ce dernier, l'ouvrage du Cerema dénommé « La nature source de biodiversité au sein des territoires : de l'outillage à la stratégie »213(*) est également à inclure dans la boîte à outils. De manière concise, ce livre dresse un panorama des actions possibles pour favoriser la biodiversité dans les territoires et aménager les villes avec la nature. Illustré de retours d'expériences inspirants et éprouvés de communes et de leurs groupements, cette production écrite ambitionne d'aider à structurer l'ensemble des actions pour tendre vers une stratégie de nature, et trouver les soutiens financiers et organisationnels nécessaires à sa mise en place. Comprenant 30 actions et 60 retours d'expérience, le livre, divisé en sept axes, recouvre l'ensemble des outils mobilisables par les collectivités pour contribuer à introduire plus de nature et de biodiversité sur leur territoire.

Afin de donner aux territoires les moyens de mieux se préparer aux impacts du changement climatique, la Caisse des Dépôts se mobilise également et publie un ouvrage intitulé « Adapter/Adaptez ». Librement accessible sur son site internet214(*), cette production apporte des solutions pour les territoires face au changement climatique. Au travers des analyses d'experts, des retours d'expériences d'acteurs locaux ou encore du partage de bonnes pratiques, cet écrit aborde successivement des sujets variés tels que l'érosion du littoral, la moyenne montagne ou encore les modèles assurantiels face aux risques climatique. L'enjeu derrière cette publication est d'anticiper, d'identifier les mesures à mettre en place immédiatement, mais aussi les besoins de financements publics associés.

Enfin, l'association Une Fonction publique pour la transition écologique (Une FPTE), disposant d'un groupe de travail « formation »215(*), se mobilise aussi concernant l'accès du savoir au plus grand nombre. Afin d'y parvenir, elle a mis en place un « kit d'autoformation à la transition écologique ». Composé de fiches thématiques librement accessibles et téléchargeables sur son site internet216(*), ce kit a pour objet de fournir un premier niveau d'information à tous les agents publics qui le souhaitent sur les nombreux sujets qui contribuent à la transition écologique. Derrière cet objectif premier, le kit vise aussi à donner des éléments de connaissance générale utilisables par tous les citoyens concernés. Certaines fiches sont spécialement destinées aux agents publics (et aussi aux élus) territoriaux217(*) .

La Région Occitanie est en train de monter un MOOC adaptation au changement climatique, ouvert grand public : https://www.arec-occitanie.fr/actualites/le-mooc-decouvrir-la-transition-energetique-pour-agir-en-occitanie-est-ouvert-inscrivez

Plus spécialisé, le pôle de Recherche et d'Innovation sur l'Hydrogène en Occitanie (Pôle RHYO), porté par l'Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, a pour objectif, en lien étroit avec les industriels de développer des technologies permettant de répondre aux nombreux enjeux scientifiques, technologiques et sociétaux que génère le développement de l'hydrogène décarboné. Son ambition est de nourrir l'écosystème industriel et économique par l'apport de connaissances et de compétences d'excellence liées à l'hydrogène. Il propose un programme unique en France de formations aux métiers émergents de l'hydrogène. https://pole-rhyo.univ-toulouse.fr/

8. Aller plus loin

L'association Une Fonction publique pour la transition écologique en collaboration avec le collectif Labos 1 point 5 218(*), a réalisé une « cartographie219(*) des formations et ressources pédagogiques sur la transition écologique ». Cet outil comprend notamment une liste des formations dans les filières d'enseignement supérieur et des ressources pédagogiques/plateformes à l'intention des enseignants. Si le document se veut informatif et ne prétend pas à l'exhaustivité, il est la source la plus complète qui existe sur le sujet.


* 152 https://www.la27eregion.fr/wp-content/uploads/sites/2/2021/10/TIGA-recettes-V10-WEB.pdf

* 153 https://deformations.la27eregion.fr/wp-content/uploads/sites/16/2023/03/Quizz-Elus-Transition.pdf

* 154 https://www.otmed.fr/creations-pedagogiques/ludicc-appli-sur-le-changement-climatique

* 155 https://fresqueduclimat.org/wiki/index.php?title=Les_fresques_amies#La_Fresque_de_L'%C3%A9v%C3%A8nementiel

* 156 https://www.fresquedelabiodiversite.org/

* 157 https://www.fresquedunumerique.org/

* 158 https://www.lafresquedeleconomiecirculaire.com/

* 159 https://fresquefrontieresplanetaires.earth/

* 160 Informations issues de l'article du journal Le Monde du jeudi 25 mai 2023

* 161  https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/la-federation/actualites/jeu-commence-aujourdhui-et-vous

* 162 https://www.2tonnes.org/

* 163 https://formations.ademe.fr/formations_f26.html

* 164 https://www.territoires-climat.ademe.fr/ressource/271-96

* 165 https://agirpourlatransition.ademe.fr/

* 166 https://www.cerema.fr/fr

* 167 https://www.cerema.fr/fr/actualites/biodiversite-favoriser-sa-prise-compte-maniere-transversale

* 168 https://www.cerema.fr/fr/activites/services/formation-engager-demarche-resilience-territoriale

* 169 https://www.cerema.fr/fr/actualites/cerema-lance-serie-webinaires-partenariaux-territoires

* 170 https://francevilledurable.fr/lassociation/travaux-association/formation/

* 171 https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/les-fabriques-prospectives-accompagner-les-territoires-dans-les-transitions-211

* 172 https://www.academiedesterritoires.fr/etre-un-decideur-territorial-lheure-des-transitions

* 173 https://inet.cnfpt.fr/formation-continue/loffre-services/cycles-professionnels-linet/cycle-superieur-transition

* 174 https://www.cnfpt.fr/doc/9bb6a805-f6e4-4dc3-a1d9-aedec0d63bba

* 175 https://www.cnfpt.fr/se-former/decouvrir-offres-thematiques/accelerer-transition-ecologique/national

* 176 https://www.adaptation-changement-climatique.gouv.fr/formations?f%5B0%5D=d%3A35

* 177 https://professionnels.ofb.fr/fr/documentation

* 178 https://www.fncaue.com/quest-ce-qu-un-caue/

* 179 https://www.fncaue.com/biodiversite

* 180 http://www.fncaue.com/formations-professionnelles/catalogue.php

* 181 Site web de l'ICF : https://www.if-carbone.com/IFC_WEB

* 182 https://www.if-carbone.com/IFC_WEB

* 183 http://www.ipec.developpement-durable.gouv.fr/cycles-superieurs-r13.html

* 184 Découvrir les formations métiers (page 1) | Secrétariat Général - DRH - Centre Ministériel de Valorisation des Ressources Humaines (developpement-durable.gouv.fr)

* 185 https://www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-cycle/

* 186 https://supforclimate.com/

* 187 https://theshiftproject.org/article/climat-synthese-vulgarisee-giec-wg1-shifte/

* 188 https://www.ipbes.net/sites/default/files/2020-02/ipbes_global_assessment_report_summary_for_policymakers_fr.pdf

* 189 https://theshiftproject.org/le-memento-resilience/

* 190 https://theshiftproject.org/resilience-des-territoires/

* 191 https://drive.google.com/file/d/17oANSlvN3Y_mgVJi7ID-xT0o0EkFV1_k/view

* 192 https://www.lpo.fr/media/read/3072/file/GuidePratiqueEluLocal.pdf

* 193 Téléchargeables à partir du site : La transition écologique comme moteur de la cohésion des territoires | Agence nationale de la cohésion des territoires (agence-cohesion-territoires.gouv.fr)

* 194 Transition écologique : boîte à outils des élus | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

* 195 Territoire Engagé Transition Ecologique - ADEME

* 196 https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/wp-content/uploads/2019/10/03102019-convcit-socledoc-web.pdf

* 197 https://www.lemonde.fr/planete/video/2023/04/23/comment-la-france-rechauffe-le-climat_6170690_3244.html

* 198 https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-grand-public-2022/

* 199 https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-annuel-2022-depasser-les-constats-mettre-en-oeuvre-les-solutions/

* 200 https://www.ecologie.gouv.fr/politiques/climat

* 201 https://wedodata.fr/productions/ifs-postr

* 202 https://www.uved.fr/menu-ressources/positionnement

* 203 eBook_UVED_Connaissances_de_base_des_enjeux_Environnement_TE_Debutant.pdf (fondation-uved.fr)

* 204 Dossier_Pedagogique_UVED_Bases-Transition-ecologique.pdf

* 205 B.A.-BA du climat et de la biodiversité | Accueil (cned.fr)

* 206 https://www.youtube.com/playlist?list=PL0Fl9NTAk8N6vp4WvoKvEmt_MIm-6Wfy3

* 207 https://www.gironde.fr/actualites/resilience-territoriale-le-departement-de-la-gironde-lance-son-mooc

* 208 https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/la-participation-du-public-dans-le-champ-environnemental/

* 209 https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/villes-et-territoires-durables-methodes-et-outils/

* 210 https://www.cddd.fr/mooc-comprendre-crise-ecologique-reinventer-entreprise-c3d-pre/

* 211 https://www.oce.global/fr

* 212 https://www.edp-open.org/books/edp-open-books/427-enjeux-de-la-transition-ecologique

* 213 https://doc.cerema.fr/Default/doc/SYRACUSE/592529/la-nature-source-de-biodiversite-au-sein-des-territoires-de-l-outil-a-la-strategie-guide-methodologi

* 214 https://www.caissedesdepots.fr/sites/default/files/2022-11/Mook_CDC_ligh-version-finale_261122.pdf

* 215 http://fpte.fr/?page_id=67

* 216 https://fpte.fr/

* 217 Notamment « Obligations et opportunités des collectivités territoriales en matière de transition écologique » : FPTE-Fiche-Obligations-CT.pdf et « Abécédaire des politiques publiques locales liées à la transition écologique » : FPTE-Fiche_Abecedaire.pdf

* 218 https://labos1point5.org/

* 219 http://fpte.fr/wp-content/uploads/2023/03/FPTE_cartographie-formations_mars2023.pdf

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