II. LUTTER CONTRE LE DÉVOIEMENT PAR CERTAINS GROUPES DE LA RAISON D'ÊTRE DES ASSOCIATIONS POUR RENFORCER LE VIVRE-ENSEMBLE
A. LES ASSOCIATIONS, ACTRICES ESSENTIELLES DU VIVRE-ENSEMBLE DONT LA RAISON D'ÊTRE EST DÉVOYÉE PAR LES TENANTS DU SÉPARATISME
1. Un Pilier de l'animation des territoires et du lien social
Actrices de proximité, de solidarité et de l'engagement, les associations participent pleinement à l'animation des territoires, au développement du lien social et à l'émancipation de chacun , dans tous les secteurs de la société : jeunesse, aide aux personnes âgées, sport, culture, urgence et besoins de première nécessité...
La France a la chance de pouvoir s'appuyer sur 1,5 million d'associations, mobilisant entre 16 et 20 millions de bénévoles. À bien des égards, elles sont irremplaçables, notamment dans le domaine de la jeunesse. D'ailleurs, la crise sanitaire et le confinement ont entraîné une très forte mobilisation des associations, notamment dans les secteurs social, caritatif, ou de la santé, mais pas uniquement. Ainsi, certaines d'entre elles ont modifié leurs missions traditionnelles, et s'appuyant sur leurs réseaux d'adhérents, ont apporté une aide de proximité.
La commission d'enquête en est convaincue : les associations ont participé à la résilience des territoires pendant cette crise ; elles sont également un acteur incontournable pour renforcer la République .
2. Une utilisation du statut et de l'image associatifs par certains pour affaiblir la République
Toutefois, depuis plusieurs années maintenant, dans certains quartiers, le statut associatif et l'image positive qu'il véhicule sont utilisés contre la République et ses valeurs . Comme l'a souligné M. Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'enseignement et de la jeunesse, et en charge des associations, « l'essentiel des structures qui oeuvre à la désintégration républicaine le font sous couvert du statut associatif, dont l'objet a été dévoyé ».
La commission d'enquête a été alertée à de nombreuses reprises lors des auditions sur des associations, notamment dans les quartiers sensibles, qui sous couvert d'actions de proximité et d'entraide, propagent des idées contraires à la République. Elle s'inquiète particulièrement des associations qui ciblent en priorité les enfants et les jeunes, à travers du soutien scolaire, des activités sportives ou culturelles dans des territoires enclavés ou pauvres en offre extrascolaire - ce que le ministre a appelé « des produits d'appel » - pour chercher à les embrigader et à travers eux leurs familles.