B. LA PRATIQUE AMATEURE : UN ACCÈS MOINS AISÉ AUX CLUBS, DES CONDITIONS D'ENTRAÎNEMENT MOINS FAVORABLES
Divers témoignages le rappellent, les conditions d'entraînement des footballeuses ne sont généralement pas aussi favorables que celles de leurs homologues masculins. Cette différence tient en premier lieu à une offre de clubs moins variée pour les joueuses que pour les joueurs.
À cet égard, Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF et vice-présidente du Comité d'organisation de la Coupe du monde féminine de la FIFA, a rappelé sa propre expérience, lorsqu'elle a voulu s'inscrire, enfant, dans un club de football : « J'ai commencé à jouer à l'âge de cinq ans, avec mes six frères. Lorsque j'ai voulu m'inscrire dans un club, on m'a répondu qu'on ne prenait pas les filles... ».
Par ailleurs, Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF, entendue par la délégation le 21 mars 2019, a indiqué qu'un audit réalisé à la demande de la FFF avait permis d'identifier les freins spécifiques à l'accueil des joueuses, « qui portent essentiellement sur les infrastructures ».
1. Une évolution souhaitable : augmenter l'offre de sections féminines dans les clubs
Dans un entretien donné à l' Observatoire de la Géostratégie du Sport 48 ( * ) , Dominique Crochu, ancienne directrice chargée des médias à la FFF et membre de la Conférence permanente pour le sport féminin depuis août 2017 , estime que « la difficulté des accès aux infrastructures est une réalité pour les femmes dans le sport . [...] Si on réfléchit au niveau de l'espace public, toutes les infrastructures publiques sont faites par des garçons pour des garçons, alors que cela devrait être des espaces de mixité ».
De manière générale, les équipements ne sont pas toujours prévus pour une pratique mixte mais tendent souvent à favoriser la pratique des garçons aux dépens de celle des filles. Le football ne fait pas exception à cet égard.
Les co-rapporteures ont en effet pu constater au cours de leurs travaux que l'un des freins à la pratique féminine du football tient effectivement à l'offre limitée de sections féminines au sein des clubs de football.
Pourtant, comme l'a affirmé Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF au cours de son audition devant la délégation, le 21 mars 2019 : « Il convient que chaque fille qui souhaite pratiquer le football, quel que soit son âge, puisse le faire ».
Si une pratique mixte est envisageable pour les enfants, elle n'est pas sans susciter des réticences et devient beaucoup plus complexe au moment de l'adolescence. Les interlocuteurs de la délégation rencontrés en Vendée ont insisté sur cette difficulté. Par exemple, les dirigeants du club de Nieul-le-Dolent ont indiqué que le manque d'effectifs féminins conduisait les plus jeunes joueuses à pratiquer le football de façon mixte avec les garçons jusqu'à l'âge de 12 ans , non sans réserves de la part des parents ou des jeunes filles, d'autant plus que les joueurs ont parfois une attitude moqueuse envers les filles. Dans le même esprit, les joueuses du Paris Football Club ont informé la délégation que, passé l'âge de 15 ans, la pratique mixte se heurtait à un risque de blessures .
Autrement dit, en l'absence de sections dédiées pour accueillir les adolescentes, ces dernières se voient souvent contraintes de mettre un terme à leur pratique.
À cet égard, l'un des enjeux pour les clubs est donc de constituer des équipes féminines à tous les niveaux, de l'enfance à l'âge adulte .
La FFF est consciente de cet impératif et a engagé des mesures concrètes pour aider et inciter les clubs amateurs à créer des sections féminines, pour tous les âges, anticipant une hausse des demandes d'inscriptions en lien avec la Coupe du monde 2019. C'est l'objet du plan « Ambition 2020 » ( cf. supra ).
Selon Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF, « deux ans après le lancement du plan « Ambition 2020 », le football féminin compte près de (...) 8 500 clubs accueillant des filles, dont plus de 3 000 dotés d'au moins une équipe féminine et 905 écoles féminines de football ».
Pour sa part, Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF et vice-présidente du Comité d'organisation de la Coupe du monde féminine de la FIFA, a indiqué que la fédération avait porté de 3 000 à 6 000 le nombre de clubs ayant au moins une équipe féminine depuis 2011. Autre évolution positive, l'augmentation du nombre de sections féminines s'est accompagnée de la hausse du nombre annuel d'inscrites , passé de 1 000 avant 2011 à 15 000 depuis 2018.
De surcroît, l'ambition de la FFF est que, après la Coupe du monde, plus d'un club sur deux accueille des jeunes filles . À cet égard, Brigitte Henriques a insisté sur l'importance de développer l'offre de sections féminines pour susciter la demande : « Chez les filles, c'est l'offre qui crée la demande et non l'inverse. C'est parce qu'on propose une compétition que les équipes se mettent en place, pourvu qu'on introduise de la flexibilité sur le nombre de participants ». De ce point de vue, elle s'est réjouie de la hausse du nombre de licenciées dans chaque catégorie d'âge : « L'accroissement du nombre de licenciées a commencé avec la catégorie 6-8 ans, puis 11-13 ans, puis les adolescentes, et désormais cela concerne tout le monde, et la hausse atteint 24 % cette année ».
Par ailleurs, au cours de la table ronde du 16 mai 2019 sur le rayonnement de la Coupe du monde de 2019, Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF, a souligné les résultats positifs de la politique volontariste impulsée par la fédération pour la structuration des sections féminines , ainsi que la mobilisation des clubs dans la création de sections féminines : « La politique « Héritage » a débuté il y a quatorze mois. Les enveloppes sont dépensées à 75 %, ce qui démontre l'engouement des clubs autour de la structuration des sections féminines (...). Nous avons dépassé certains objectifs, grâce aux clubs qui s'engagent fortement et qui accueillent davantage de licenciées, de sections et d'équipes féminines ».
La délégation prend acte de la dynamique ainsi engagée.
En ce qui concerne le soutien financier de la fédération aux clubs , la délégation s'étonne que le système actuel ne soit pas plus incitatif à la création de sections féminines. Ainsi, Jean-Jacques Gazeau, président du district FFF de la Vendée, rencontré lors du déplacement du 18 mars 2019, a regretté qu'une indemnité de pré-formation existe au profit des petits clubs en football masculin, et non pour le football féminin.
Selon lui, un dispositif de ce type permettrait de soutenir les petits clubs qui jouent un rôle moteur dans la formation des joueuses, mais qui ne bénéficient pas d'un retour financier lorsque celles-ci intègrent des clubs de D1. Il a indiqué que la fédération travaillait sur ce sujet. Une telle évolution semblerait positive.
2. Un maillage territorial à dynamiser, a fortiori dans les territoires ruraux
La création de sections féminines permettra de renforcer le maillage territorial de l'offre de clubs ouverts aux filles, notamment dans les territoires ruraux, et donc de favoriser leur pratique.
La délégation estime que la réduction des distances est un point central de la généralisation de la pratique féminine pendant l'enfance et l'adolescence, puisque les trajets doivent souvent être assurés par des adultes, lorsque les jeunes ne sont pas encore en âge de conduire. Or cet impératif peut affecter la régularité des entraînements. Cet obstacle s'impose plus particulièrement dans les territoires ruraux.
À cet égard, Frédérique Jossinet a commenté, lors de son audition du 21 mars 2019, les efforts mis en oeuvre par la FFF pour réduire la distance moyenne entre le domicile et un club accueillant des filles : « en 2016, la distance moyenne [...] était de 35 kilomètres ; nous souhaitons la réduire à 15 kilomètres en 2020 ».
La délégation, particulièrement sensible à la situation des jeunes filles en milieu rural et très attachée à l'accès des jeunes filles au sport, facteur d'autonomie et d'épanouissement, ne peut que saluer cette initiative et espérer que cet objectif soit effectivement atteint. Elle réaffirme la conviction que les jeunes filles, plus particulièrement celles qui grandissent dans les territoires ruraux, ne doivent pas être privées de la pratique du football faute de club comportant une équipe ou une section féminine suffisamment proche de leur domicile. Elle plaide pour un renforcement du maillage territorial de ces structures, afin que ces jeunes filles puissent bénéficier du facteur d'émancipation que constitue la pratique régulière d'un sport et que leur formation s'enrichisse des valeurs précieuses véhiculées par le football. |
3. Des infrastructures à repenser pour les adapter à la pratique féminine
La hausse de la fréquentation féminine susceptible de résulter du Mondial 2019 du fait de l'intérêt que cette compétition ne manquera pas de susciter auprès de nombreuses jeunes filles rend nécessaire une réflexion sur l'adaptation des infrastructures concernées à un public féminin, ce qui passe par un soutien de la fédération ou des collectivités territoriales. Or ces dernières sont par ailleurs soumises à de fortes contraintes financières.
Cet enjeu a été plus particulièrement mis en exergue par Marianne Gazeau, présidente de Foot d'Elles , au cours de son audition, le 11 avril 2019 : « Je me demande comment cet engouement sera géré en termes d'infrastructures, car les clubs manquent de moyens et d'équipements. Il faudra faire face à ces demandes alors que la place manque déjà. De plus, il sera nécessaire de former plus d'entraîneurs et de bénévoles et de mobiliser davantage de terrains, de vestiaires et de toilettes ».
Comme l'a souligné Cynthia Truong, cheffe de projet Programmes de développement en faveur du football féminin à la FFF, au cours de la table ronde du 16 mai 2019 sur le rayonnement de la Coupe du monde, « si le football féminin est en plein essor, nous faisons face aujourd'hui à des faiblesses structurelles liées à des installations inadaptées à l'accueil des licenciées pratiquantes , mais également à un manque d'encadrement dans les clubs ».
a) Une priorité : la structuration des clubs
La FFF est consciente de l'enjeu de la structuration des clubs et de l'adaptation des infrastructures à la pratique féminine . Elle a mis en place de nombreuses aides pour permettre aux clubs d'améliorer les conditions matérielles d'accueil des joueuses. Par ailleurs, Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF et vice-présidente du Comité d'organisation de la Coupe du monde féminine de la FIFA, a indiqué à la délégation que la fédération avait « mis à la disposition des clubs des prestataires pour les accompagner dans la recherche de partenaires privés et publics ».
Au cours de la table ronde du 16 mai 2019 sur le rayonnement de la Coupe du monde, Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF, a pour sa part indiqué que la fédération disposait d'un budget spécifiquement dédié au développement et à la structuration du football féminin. Une enveloppe de 15 millions d'euros est ainsi répartie :
• 5,5 millions d'euros pour la promotion, le développement et la structuration du football féminin à travers les clubs, les ligues et les districts, dans tous les territoires . La fédération souhaite par ailleurs poursuivre la structuration des clubs à travers le label « École féminine de football » 49 ( * ) , qui offre un gage de qualité sur l'accueil des licenciées et les conditions de la pratique. Les clubs labellisés reçoivent ainsi des dotations matérielles (ballons, sacs à ballons, chasubles, etc.) pour améliorer les conditions d'entraînement. Dans le même esprit, l'opération « Club deuxième étoile », lancée à la suite de la victoire des Bleus en Russie, a permis la redistribution d'une enveloppe financière de 10 millions d'euros au profit du football amateur. Dans ce cadre, 1 600 clubs comptant des licenciées féminines dans les catégories jeunes ont ainsi pu bénéficier d'un bon de 700 euros leur permettant d'investir dans du matériel.
On notera par ailleurs que la présidente de la Ligue de football professionnel a demandé que la part du bénéfice de la LFP issue de la Coupe du monde 2018, d'un montant de 1,2 million d'euros, soit reversée au football féminin dans la perspective du Mondial 2019. Elle a fait observer que cette mesure avait été adoptée à l'unanimité par le Conseil d'administration de la LFP. Nathalie Boy de la Tour a conclu : « Il est normal que le football professionnel aide le football féminin ». La délégation ne peut que se féliciter de cette solidarité.
• 9 millions d'euros pour les infrastructures , qui « restent le frein majeur pour l'accueil des nouvelles licenciées, car les vestiaires, les terrains et l'encadrement ne sont pas toujours adaptés ». Selon Frédérique Jossinet, l'aide versée aux clubs après examen de leur dossier par la FFF correspond à « 50 % du coût des infrastructures, abondée de 20 % supplémentaires si les investissements sont destinés au football féminin 50 ( * ) » ;
• 600 000 euros pour la formation , à travers des bons de formation gratuits pour les femmes qui s'engagent dans l'encadrement et pour les éducateurs impliqués dans l'encadrement des joueuses ( cf. supra ).
b) Une difficulté à surmonter : la question des vestiaires
La question des vestiaires est fondamentale dans la féminisation du football.
Il ne s'agit pas d'un problème anecdotique. La délégation le rencontre régulièrement : l'absence de vestiaires ou de sanitaires pour femmes et le manque de place allégué pour éviter d'en construire ou d'en aménager sont fréquemment opposés à la féminisation de certaines activités ou lieux de formation , comme l'a montré à propos de certains lycées agricoles un précédent rapport sur les agricultrices.
S'agissant du football, nombreux sont les clubs ne disposant pas de vestiaires pour les femmes, ce qui de manière compréhensible rebute certaines joueuses, plus particulièrement à l'adolescence.
C'est précisément ce qu'a regretté Frédérique Jossinet, directrice de la féminisation et du football à la FFF, au cours de son audition par la délégation, le 21 mars 2019 : « Le manque de vestiaires féminins tend à décourager les jeunes filles de pratiquer le football au moment de la puberté ».
Nathalie Boy de la Tour, présidente de la Ligue de football professionnel, entendue le 4 avril 2019, a relevé ce problème dans des termes similaires : « Certaines filles arrêtent le football à partir de douze ou treize ans à cause de l'absence de vestiaire séparé ».
Cette difficulté a également été abordée au cours de la table ronde organisée en Vendée le 18 mars 2019. Les interlocuteurs de la délégation ont regretté que l'absence ou l'insuffisance de vestiaires féminins dans les clubs décourage bien souvent les jeunes filles de poursuivre la pratique du football à l'adolescence.
Laurent Grelier, président du club de l' Étoile sportive ornaysienne football (ESOF), a par exemple indiqué que son club comptait deux vestiaires dédiés à la section féminine. Pour autant, il arrive que les petites filles de niveau U6 et les adolescentes de niveau U16 aient à partager le même vestiaire, ce « qui n'est pas idéal non plus » 51 ( * ) . Le problème peut aussi se poser en cas de déplacement extérieur dans le cadre d'une compétition.
Pour sa part, Dominique Durand, maire de Nieul-le-Dolent, a souligné que les vestiaires de sa commune avaient été rénovés pour prendre en compte la pratique féminine, ce qui a permis de passer de quatre à six vestiaires. Il a mis en exergue le coût de ce type d'investissement, difficilement envisageable sans soutien financier pour les petites communes (cf. infra).
Marianne Gazeau, présidente de Foot d'Elles , a regretté au cours de son audition que, lorsqu'elle a organisé une opération Footworking à Nantes, « il n'y avait pas de vestiaires ni de toilettes pour les femmes ».
À cet égard, elle a cité une entreprise qui propose d'installer des vestiaires dans d'anciens containers , estimant que cela pourrait constituer une solution à moindre coût pour certains clubs : « Il est possible de les installer un peu partout pour une somme raisonnable » 52 ( * ) .
La délégation souligne l'importance de l'existence de vestiaires adaptés dans les clubs fréquentés par des joueuses, afin de fidéliser celles-ci et d'inscrire la pratique féminine du football dans la durée. Elle estime que les incitations et soutiens mis en place à cet effet par la FFF sont indispensables pour encourager les investissements dans de telles infrastructures. |
c) Des difficultés pratiques non négligeables : horaires d'entraînement, accès aux terrains et matériel
Au-delà de la question des vestiaires, d'autres freins matériels tendent à limiter la pratique féminine du football.
En effet, les équipements et les créneaux horaires ne sont pas toujours adaptés ni suffisants pour accueillir des joueuses, suscitant la réticence des parents.
Bien souvent, en l'absence de terrains couverts, les familles ne sont pas toujours favorables à ce que les fillettes ou adolescentes pratiquent un sport tard le soir, sur un terrain parfois boueux en fonction des saisons. L'enjeu est aussi de réserver pour les terrains d'entraînement des plages horaires prenant en compte les préoccupations légitimes des parents concernant la sécurité des jeunes footballeuses. Cette exigence est loin d'être évidente dans la mesure où le nombre de terrains, notamment en synthétique, est limité, la priorité des clubs allant souvent aux équipes masculines.
Le volontarisme des clubs est donc un facteur déterminant pour garantir des conditions de pratique égales entre filles et garçons.
Frédérique Jossinet, directrice du football féminin et de la féminisation à la FFF, entendue le 21 mars 2019 par la délégation, a rappelé que la fédération se montrait soucieuse de sensibiliser à cette problématique les collectivités territoriales qui mettent les créneaux horaires à disposition des clubs : « Nous leur demandons d'exercer une vigilance accrue sur la prise en compte du public féminin, à qui il est préférable de ne pas octroyer le créneau horaire de 18h30. L'idée est de permettre aux jeunes joueuses de pratiquer quelle que soit la saison. Des négociations doivent avoir lieu avec les clubs, via les subventions ».
Sur ce point, notre collègue Laurent Lafon, membre du groupe d'études « Pratiques sportives et grands événements sportifs », a souligné au cours de l'audition de Nathalie Boy de la Tour, présidente de la Ligue de football professionnel, que les réticences à la création de sections féminines émanaient parfois des dirigeants des clubs qui craignent des conséquences négatives sur la pratique masculine au regard de la question des équipements : « Les dirigeants estimaient que si le football féminin se développait dans toutes les tranches d'âge, cela occuperait des terrains et des vestiaires. Par conséquent, le développement de la pratique féminine fait craindre aux hommes de voir leurs disponibilités et leurs créneaux réduits ».
Ces sujets ont été abordés lors du colloque précité « Les semeuses de la République », organisé au Sénat le 26 janvier 2019 par notre collègue Rachid Temal, en lien avec la Ligue Paris-Ile-de-France de la FFF. Les préoccupations concernant la sécurité des petites filles et des adolescentes soucieuses de pratiquer le football ont conduit des intervenants à considérer que le football en intérieur, dans des gymnases disponibles, pouvait constituer une solution.
Des élus ont par ailleurs souligné que la construction d'équipements sportifs pouvait être concurrencée, plus particulièrement en zone urbaine, par la construction de logements (« Quand il y a un terrain, on construit »). Ils ont donc estimé que la question des équipements sportifs devait être systématiquement intégrée à celle de l'urbanisme. Selon Anne Hidalgo, maire de Paris, présente à ce colloque, il est souhaitable d'avoir en matière d'infrastructures sportives une « approche métropolitaine » et de penser « en termes de petite couronne ».
* 48 IRIS, Observatoire géostratégique du sport, Programme sport et relations internationales, septembre 2018 : « La mixité : enjeu incontournable de l'évolution de la gouvernance du sport ? », entretien avec Dominique Crochu.
* 49 La labellisation « École féminine de football » est destinée exclusivement au football féminin et aux écoles de football féminines. Elle permet d'obtenir des dotations fléchées sur la section féminine, au prorata du nombre de licenciées dans le club.
* 50 Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF et vice-présidente du Comité d'organisation de la Coupe du monde féminine de la FIFA, a indiqué au cours de son audition que les aides financières de la fédération étaient entièrement consommées par les clubs, ce qui tend à démontrer une réelle dynamique dans la structuration des sections féminines au sein des clubs.
* 51 Voir le compte rendu du déplacement en Vendée.
* 52 Voir le compte rendu du 11 avril 2019.