IV. LA MÉTROPOLE DE NANTES : DES TRANSPORTS PUBLICS FONCTIONNANT À L'HYDROGÈNE
A. LES OBJECTIFS
Avec 65,8 millions d'usagers en 2009, la métropole de Nantes a dû faire de la mobilité urbaine un axe prioritaire de ses politiques publiques. Disposant d'un des réseaux de transport public les plus performants de France, la collectivité a voulu diversifier, aménager et adapter son offre de transport en fonction des besoins des habitants afin de rendre ce service public plus attractif et plus respectueux de l'environnement.
Pour encourager la mobilité durable et la réduction des coûts liés à la pollution, la collectivité a, dans un premier temps, mis en service des navettes fluviales fonctionnant à l'hydrogène destinées aux usagers. Parallèlement, elle s'est engagée dans une conversion de son parc de véhicules en proposant à ses agents publics des voitures municipales fonctionnant avec ce type d'énergie.
B. LES MOYENS
Initialement, la métropole de Nantes disposait de deux navettes fluviales : une première, déployée dès 1997, fonctionnant à l'électricité et permettant chaque année à 80 000 passagers de traverser l'Erdre ; une seconde, mise en service en 2005, transportant sur l'estuaire de la Loire plus de 500 000 passagers par an. C'est pour, à terme, remplacer ces navettes de première génération que la métropole de Nantes a lancé son projet baptisé « NavHybus ». Actuellement en phase d'expérimentation, une navette fluviale, circulant à l'hydrogène, doit permettre à près de 25 passagers et 10 vélos de relier les deux extrémités de l'Erdre. Dotée d'une puissance de 5 kW et alimentée par 2 piles à combustible, cette navette constitue une véritable innovation en France, puisqu'elle est la première du genre à ne rejeter que de la vapeur d'eau.
Le parc automobile de la métropole nantaise était lui aussi, à l'origine, composé uniquement de véhicules fonctionnant avec des énergies fossiles (essence, gasoil). Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire, la collectivité a complété ce parc avec une trentaine de véhicules fonctionnant à l'hydrogène (des « Kangoo ZE ») et inauguré une première station de recharge pour ce type d'énergie. Développé en partenariat avec la Société d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération nantaise (SEMITAN), ce projet 34 ( * ) , baptisé « MuLTHy », a été destiné prioritairement à une flotte « captive », c'est-à-dire à des véhicules effectuant des circuits prévisibles.
* 34 La Poste et EDF avaient été les premières entreprises à expérimenter ce projet sur le territoire métropolitain.