B. DES CONTRAINTES QUI LIMITENT LA POSSIBILITÉ D'EXTERNALISER EN TEMPS DE PAIX ET EN MÉTROPOLE

Les externalisations ne doivent pas obérer les capacités nationales d'entrée en premier sur un théâtre et d'un soutien autonome pendant au moins plusieurs dizaines de jours : ce qui fonctionne en France et en temps de paix n'est pas forcément projetable sur un théâtre d'opération.

De ces capacités dépendent l'autonomie stratégique de la France et le maintien de son rang de puissance militaire complète.

Dès lors que les fonctions externalisées ont vocation, le cas échéant, à contribuer au soutien sur place d'une OPEX, il est nécessaire de conserver un minimum de savoir-faire et de moyens proprement militaires.

L'entretien de ce savoir-faire nécessite également de l'éprouver sur le terrain. À Bamako, la restauration du camp de la force Serval est externalisée auprès de l'Économat des Armées.  À Gao, la restauration est assurée par des militaires. Ce choix du CPCO est en partie justifié par la situation sécuritaire et par le coût mais surtout par la nécessité de donner aux militaires chargés de cette fonction une expérience réelle d'un théâtre d'opération présentant des conditions climatiques particulièrement difficile.

C. DES CONTRAINTES QUI LIMITENT LE NOMBRE DE PRESTATAIRES POSSIBLES ET QUI ACCROISSENT LE PRIX DES MARCHÉS

L'environnement économique des théâtres d'opération varie énormément et il n'est pas forcément possible de trouver une entreprise locale capable de répondre à la demande dans le respect des contraintes propres aux OPEX.

Dans ce cas, le recours à des entreprises extérieures au théâtre est nécessairement occasionne un surcoût et se révèle parfois impossible.

Surtout, le respect des contraintes et les conditions d'intervention conduisent à ce que les marchés soient souvent beaucoup plus onéreux qu'en métropole.

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