B. UN IMMENSE MARCHÉ INTÉRIEUR
Les perspectives du marché africain, qui compte aujourd'hui environ un milliard de consommateurs et pourrait en représenter près de deux en 2050, sont la deuxième motivation des investissements massifs effectués ces dernières années.
Les pays industrialisés s'y livrent une concurrence féroce dans le domaine de la distribution d'énergie ou d'eau, du transport maritime, des infrastructures portuaires, de la téléphonie mobile.
Le continent africain est un marché prometteur pour les produits made in China (habillement, chaussures, petit électroménager, deux-roues, etc.) dont la modicité du coût est bien adaptée à des populations au pouvoir d'achat limité.
Grâce à une main-d'oeuvre bon marché et à une expertise éprouvée, le BTP chinois est très actif sur le continent, poursuivant une tradition qui remonte à la construction du chemin de fer Tazara entre la Zambie et la Rhodésie dans les années 1970 : des routes, des aéroports et des voies ferrées sont construites par la coopération chinoise en Angola, au Soudan ou au Gabon.
Dans cette concurrence, la Chine et les pays émergents ont gagné la première manche. En 2009, la Chine a dépassé les États-Unis et est devenue le principal partenaire commercial de l'Afrique. La part des échanges de l'Afrique avec les pays émergents est elle-même passée de 23 % à 39 %. Les cinq pays émergents partenaires de l'Afrique les plus importants sont dorénavant la Chine (38 %), l'Inde (14 %), la Corée du Sud (7,2 %), le Brésil (7,1 %) et la Turquie (6,5 %).
Dans le BTP, les entreprises occidentales ont perdu des parts de marché considérables, comme l'illustre ce recensement des contrats BTP de la banque mondiale et de la Banque africaine de développement.
Source : Banque Mondiale
Plus que jamais, l'Afrique constitue, en ce début du XXI e siècle, un enjeu majeur qui est au coeur d'un jeu d'influence.
C. DERRIÈRE LES AFFAIRES : UN NOUVEAU BANDUNG ?
Longtemps, ils ne furent que « des taches de couleur sur les cartes symbolisant les empires coloniaux ». C'est à Bandung, en Indonésie, en avril 1955, que cette moitié de la planète devint le « tiers-monde ». C'est ainsi que Jean Lacouture commentait cette conférence qui marqua le début d'une prise de position commune des pays du Sud de la planète.
La conférence s'acheva par un discours mémorable de Jawaharlal Nehru 1 er Premier ministre de l'Inde « Je pense qu'il n'y a rien de plus terrible que l'immense tragédie qu'a vécue l'Afrique depuis quelques siècles [...], depuis l'époque où des millions d'Africains ont été expédiés comme esclaves en Amérique ou ailleurs, la moitié d'entre eux mourant dans les galères. Malheureusement, même aujourd'hui, le drame de l'Afrique est plus grand que celui d'aucun autre continent, tant au point de vue racial que politique. Il appartient à l'Asie d'aider l'Afrique au mieux de ses possibilités, car nous sommes des continents frères. [...] ».
Retrouve-t-on derrière cette ruée économique vers l'Afrique la renaissance d'un nouvel axe politique des pays du Sud au détriment des pays occidentaux ?
Pour Bertrand Badie, cela ne fait guère de doute : « L'Afrique est devenue, à une vitesse effrayante, un champ de manoeuvre politique pour les puissances émergentes . »
Car la percée économique des pays émergents en Afrique s'accompagne d'ambitions politiques souvent concurrentes, comme en témoignent de nombreuses visites de haut niveau. Et on ne compte plus les tournées africaines de grands responsables chinois, indiens, brésiliens ou autres.
L'amitié revendiquée entre ces nouveaux acteurs et les États africains est célébrée à l'occasion de grandes rencontres internationales. En novembre 2006, le troisième forum sur la coopération Chine-Afrique (Focca) s'est tenu à Pékin. La publicité qui a été faite autour de ce sommet, au cours duquel la Chine a promis de doubler son aide aux pays africains et de leur accorder des prêts importants à des taux préférentiels, a largement nourri le soudain intérêt pour la « nouvelle question sino-africaine ».
Le Japon organise depuis 1993 des sommets similaires, les TICAD (Tokyo International Conference on African Development) dont la quatrième édition a eu lieu en mai 2008.
Le Brésil, dont la sphère d'influence naturelle en Afrique, on l'a vu, est constituée par les pays lusophones membres de la CPLP, a organisé, en novembre 2006, un premier sommet Afrique-Amérique du Sud.
L'Inde a accueilli à New Delhi, en avril 2008, un sommet Inde-Afrique.
Il n'est pas jusqu'à la Turquie qui n'ait organisé son sommet africain avec une quarantaine de pays invités à Istanbul en août 2008.
C'est avec la France, en 1973, qu'avaient été lancés les sommets Afrique-France qui se tenaient chaque année, alternativement en France et en Afrique, et qui se tiennent désormais tous les trois ans pour tenir compte des sommets UE-Afrique et des sommets de la Francophonie.
Alors que la formule des sommets Afrique-France a toujours fait l'objet de critiques en France, d'aucuns voyant en ces grand-messes les symboles d'une époque révolue, les pays émergents, qui ont moins d'états d'âme, multiplient les sommets et les tournées africaines.
Les voix convoitées des 53 États africains à l'ONU
Comme la France, les pays émergents, on l'a vu, cherchent, en maximisant leur influence en Afrique, à obtenir le vote africain dans les multiples instances internationales, où les 53 voix des pays africains sont convoitées.
Le Japon, par exemple, a fait de la conquête d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU un de ses objectifs principaux de politique étrangère, qu'il ne pourra pas atteindre si les 53 voix africaines à l'ONU lui sont hostiles. L'Inde espère, elle aussi, un siège permanent au Conseil de sécurité et elle escompte de sa participation aux opérations de maintien de la paix (OMP) de l'ONU en Afrique, notamment au Soudan, au Liberia et en République démocratique du Congo, pour donner l'image d'une puissance respectable.
Le Brésil ambitionne également de devenir un acteur clé d'un système international multipolaire. Le Brésil s'est associé à l'Allemagne, au Japon et à l'Inde afin de présenter en mai 2005 une réforme du Conseil de sécurité visant à élargir le nombre de membres, en ajoutant 6 permanents (G4 + 2 Etats africains) et 4 non-permanents renouvelables tous les deux ans. Le soutien africain est donc essentiel à la stratégie d'influence brésilienne sur la scène mondiale.
La Chine entend évincer du continent Taiwan, qui entretenait pourtant des relations diplomatiques avec un grand nombre d'États africains (le Sénégal, le Niger, le Tchad, la République centrafricaine...), mais qui a vu ses alliés faire défection les uns après les autres au point de se réduire aujourd'hui à quelques confettis (Burkina Faso, Gambie, Sao-Tomé et Swaziland).
Ces différentes stratégies diplomatiques ne s'arrêtent pas là. L'Afrique est désormais un enjeu politique entre les puissances émergentes.
Regardons la carte de l'Afrique : à l'est l'océan Indien, avec une Inde prise dans une concurrence effrénée avec la Chine pour le leadership des pays émergents.
Une Afrique entre océan Indien et Amazonie bleue
La Chine développe manifestement une stratégie qui vise à contenir les avancées que l'Inde a pu opérer en tant que puissance régionale. Pékin a mis en place une coopération militaire avec le Pakistan, ennemi traditionnel de Delhi, et accroît sa présence militaire dans les pays du pourtour de l'océan Indien, tendant ainsi à encercler l'Inde. Géographiquement, la Chine peut s'appuyer sur le flanc oriental de l'Afrique pour soutenir cet effort. Une présence indienne active dans cette région présente donc un intérêt de premier plan pour la sécurité nationale.
La course au développement des activités d'affaires indiennes en Afrique et l'influence économique et diplomatique qui en découle aident non seulement Delhi à contrer la montée en puissance de la Chine en Afrique et dans l'océan Indien, notamment à Madagascar et Maurice, mais jouent également en faveur de l'Inde sur un plan plus général, comme dans sa tentative de décrocher un siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU réformé et élargi.
L'investissement de l'Inde en Afrique permet au pays de se positionner non comme une puissance asiatique, mais comme une superpuissance mondiale. Le changement de statut de bénéficiaire de l'aide à donateur, le lancement de plans comme l'Initiative indienne pour le développement, l'appel de l'Inde à une réforme de la gouvernance mondiale et son aspiration à un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, tous ces éléments font de l'Afrique un facteur essentiel de la politique étrangère indienne.
A l'Ouest, au-delà de l'Atlantique, le Brésil cherche à se positionner comme point de jonction entre les deux rives de cet océan. C'est notamment vrai pour ce qui est des questions sécuritaires. Brasilia considère l'Atlantique Sud comme une zone de grande importance stratégique ; en effet, ces dernières années, de gigantesques gisements pétrolifères ont été découverts à quelques centaines de kilomètres de ses côtes. Il s'agit pour le Brésil d'oeuvrer collectivement pour sécuriser cet espace, qu'il qualifie d'« Amazonie bleue », contrôler le commerce des armes, lutter contre la piraterie maritime et les trafics de tout genre. Pour ce faire, Brasilia a récemment ravivé la ZOPACAS et encouragé une coopération navale dans l'Atlantique Sud entre l'Afrique du Sud et certains pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay).
Un anticolonialisme en partage
L'arrivée en force d'Etats eux-mêmes autrefois victimes de la colonisation est accueillie comme une sorte d'étape nouvelle.
Comme nous l'a déclaré un interlocuteur indien : « Nous avons avec l'Afrique une communauté de souffrance liée à la colonisation. Vous, vous avez une dette historique. Nous, nous faisons des investissements. Vous, vous financez l'aide au développement. Chacun oeuvre selon son passé et ses compétences ».
Le président Lula ne manquait jamais de répéter que son pays compte la deuxième population noire du monde après la Nigéria. Soulignant cette dette historique à l'égard de l'Afrique, il n'hésitait jamais à souligner ce passé commun au Brésil et à l'Afrique que sont la traite, l'esclavage et la colonisation.
Ces pays ont des atouts qui rendent leur offensive d'autant plus sérieuse : dispensés de gérer le passé colonial, ils se plaisent aussi à s'afficher moins sourcilleux en matière de droits de l'homme ou quant à la nature même des régimes et des dictatures, avec des différences selon les régimes politiques de chacun.
Mais surtout, au-delà de leurs différences, qui sont, on ne le soulignera jamais assez, très importantes, les pays émergents ont en commun avec l'Afrique un regard critique vis-à-vis de l'occident, de ses valeurs et d'un système international qui semble encore trop centré sur l'occident.
Participer à une émancipation du Sud, à un renversement du rapport de force avec l'occident
Comme nous l'a dit un interlocuteur en Afrique du Sud, « finalement, le plus petit dénominateur commun entre les pays africains et les autres pays du Sud, c'est d'avoir été agressés par l'Occident d'une façon ou d'une autre. C'est pour cela que, 50 ans après, le discours anticolonial fonctionne toujours ». Un des atouts des pays émergents réside dans ce substrat anticolonial et tiers-mondiste. Quels que soient leurs intérêts particuliers, les pays émergents jouent la carte de l'anticolonialisme, de l'émancipation, voire d'un renversement des valeurs.
Nous étions en Afrique du Sud lors du dernier sommet des BRICS. Dans l'euphorie d'un sommet qui promettait aux pays africains des financements pour des infrastructures, une industrialisation du continent et la mise sur pied d'une banque du développement qui permettrait de se passer du FMI et de la Banque mondiale, on a senti qu'il y avait là, en filigrane, comme une invitation pour les pays africains à participer à un renversement de l'ordre établi. Il y avait jadis, l'Occident et le reste du monde. Ce que proposent les pays émergents comme rêve aux pays africains, c'est de renverser le rapport de force, de procéder, sinon à une passation de pouvoir, du moins à une redistribution des cartes.
L'histoire ne dit pas si in fine les pays africains y gagneront, mais leurs nouveaux partenaires, qu'ils se comportent ou non comme les anciennes puissances coloniales, ont une certaine légitimité pour proposer aux pays africains un programme d'émancipation du Sud.
Ces tentatives de coaliser le Sud gagnent tous les forums sans exception. Quand le Brésil choisit de mettre en place une stratégie de concertation avec les autorités africaines, à travers l'organisation de rencontres diplomatiques telles que le sommet Afrique-Amérique du Sud, il se fixe pour objectif de définir des positions communes vis-à-vis de l'OMC et de l'ONU.
Comme nous l'a dit Bertrand Badie : « Tout se passe comme si les puissances émergentes avaient pour principal souci d'entretenir sous leur direction un bloc uni du Sud qui aurait en outre l'avantage de leur donner des atouts que les Etats développés du Nord n'ont plus. Il n'y a qu'à voir comment le Brésil a une diplomatie active en direction de l'Afrique, à coup de sommets multilatéraux ou de rencontres bilatérales. Il n'y a qu'à prendre la mesure de l'essor du réseau diplomatique indien, de la présence chinoise en Afrique et des efforts consentis par l'Afrique du Sud pour apparaître aux Nations unies comme le champion d'un néo-afro-asiatisme. »
De façon générale, s'il faut insister sur les points communs entre ces nouvelles puissances qui investissent l'Afrique, on ne saurait négliger leurs différences et la concurrence qu'elles se livrent. Comme hier les pays colonisateurs, les pays émergents arrivent en Afrique en ordre dispersé et dans une concurrence parfois exacerbée, comme c'est le cas entre la Chine et l'Inde.
Le sommet des BRICS qui s'est tenu à Durban en mars 2013, s'il semblait porteur d'opportunités pour le continent africain, s'est cependant achevé sur un bilan en demi-teinte : les dirigeants n'ont pas annoncé la création pourtant attendue d'une « South-south bank » visant à contrebalancer la direction occidentale du FMI et de la Banque mondiale.
L'absence d'accord sur ce point souligne la complexité des rapports d'influence qui se jouent en Afrique et l'hétérogénéité de ce groupe d'émergents. Il semble que les intérêts diplomatiques nationaux président à la mise en place d'une politique extérieure commune à travers la présence des BRICS en Afrique. Force est de constater que les intérêts brésiliens et chinois divergent parfois à cette échelle, du fait des alliances tissées par chaque nation.
Cela ne les empêche pas de jouer la carte du Sud contre le Nord.
On a vu, lors de la guerre en Libye, la capacité de mobilisation d'un discours critique à l'égard de l'intervention occidentale qui a rassemblé une grande partie des pays africains et des pays émergents. On se souvient du discours ovationné du Président Lula en 2011 à Malabo : « Il faut que les Nations unies représentent la force pour faire face aux menaces qui entravent la paix mondiale. Il est inacceptable que le continent africain, avec 53 pays, n'ait aucun représentant au Conseil de sécurité. De même, il est inacceptable que l'Amérique Latine, avec 440 millions de personnes, n'ait pas non plus de représentant. Il est inacceptable qu'à peine 5 pays soient responsables des décisions, des actions... Il faut que les Nations unies soient capables d'avoir le courage pour demander le cessez-le-feu en Libye et de constituer une table de négociation. ».
La coopération Sud-Sud : la réussite des émergents comme modèle
La coopération Sud-Sud ne repose pas uniquement sur des fondements idéologiques. Elle se nourrit d'une expérience concrète et récente du développement des pays émergents. Mais elle n'est pas exempte de ce terreau-là. En témoigne cet entretien avec l'ambassadeur Tebogo SEOKOLO, directeur Europe au Ministère des Affaires étrangères (DIRCO) d'Afrique du Sud, qui nous a dit : « l'Occident nous a apporté les 3 c : commerce, civilisation et colonisation, les BRICS viennent avec les trois i : intégration, infrastructure et industrialisation ».
Mais, naturellement, la croissance de la Chine, de l'Inde ou du Brésil, qui ont tiré de la pauvreté des centaines de millions de personnes en une génération, constitue pour les pays africains un modèle de réussite.
Les performances de ces pays ont de quoi susciter l'admiration. Entre 1981 et 2008, la Chine a réduit de 663 millions de personnes le nombre de Chinois vivant dans l'extrême pauvreté. En Inde, où la pauvreté est davantage répandue qu'en Chine, le taux de pauvreté devrait chuter de 51 % en 1990 à 22 % en 2015 contre 5 % en Chine à la même date.
Par comparaison, l'Europe, avec une croissance atone, une population vieillissante et une crise des finances publiques sans précédent, apparaît à la fois moins dynamique et moins transposable.
Les responsables africains ne s'en cachent pas. Pour beaucoup, la création en Chine, à la fin des années 70, d'un « projet national » visant à faire passer la Chine de la pauvreté à un statut de pays à revenu intermédiaire en une génération constitue un modèle. La capacité de l'État à s'engager dans une ligne de conduite claire ouvrant la voie à des initiatives « du haut vers le bas » à tous les niveaux, de la province au village, est pour beaucoup un modèle de stratégie de développement associant dirigisme et pragmatisme.
Le modèle chinois n'est cependant pas le seul. En matière de gouvernance, il apparaît à beaucoup comme peu transposable au contexte africain. En outre, le modèle démocratique reste, au moins dans les esprits, la référence. De ce point de vue, les expériences de l'Inde et du Brésil plus démocratiques suscitent également un intérêt.
Du côté de l'occident, la politique de coopération fait depuis toujours partie d'une diplomatie qui vise à changer la situation socio-économique et politique des pays bénéficiaires pour les conduire vers des valeurs partagées par les pays occidentaux, et notamment par les membres du comité d'aide au développement de l'OCDE, c'est-à-dire les droits de l'homme, la démocratie et le libéralisme économique et politique. De ce point de vue, le soi-disant « alignement des politiques de coopération sur les priorités du bénéficiaire » s'est toujours fait au sein d'un champ des possibles largement prédéterminé.
Sur le long terme, l'enjeu dépasse donc très largement une vision mercantiliste de la coopération. Il s'agit plus fondamentalement de promouvoir à travers des actions de coopération un modèle de développement.
L'enjeu n'est en effet pas de savoir si l'Afrique va se développer, mais comment elle se développe, avec quel impact sur les équilibres régionaux et mondiaux, et avec quels partenaires. Est-ce d'une manière qui favorise la paix et la sécurité ou en cristallisant les sources de tensions qui menacent la sécurité régionale et mondiale ? En favorisant une élévation des conditions de vie et de travail des populations ou en laissant s'approfondir les risques de dumping social et environnemental ? En inventant des chemins de croissance compatibles avec la survie de la planète ou en cédant à la tentation du « rattrapage économique à tout prix » sans considération des dangers sociaux et environnementaux afférents ?
L'Afrique devient ainsi un espace multiplicateur de puissance. Cet intérêt croissant pour le continent nous éclaire aussi sur une réalité nouvelle des relations internationales. L'arrivée des pays émergents ces dernières années en Afrique et leur expansion de plus en plus importante sur ce continent contribue indéniablement au décentrage économique mais aussi politique du pouvoir mondial vers le Sud.