f) Un défi sociétal pour des sociétés inclusives, novatrices et sûres
Cette thématique qui vise à s'appuyer fortement sur les sciences humaines et sociales pour comprendre et répondre à certains malaises que traversent les sociétés européennes a fait l'objet de nombreuses interrogations lors de sa présentation au Conseil européen et les négociations l'ont beaucoup fait évoluer.
L'idée qui prédomine est une approche commune face aux questions qui traversent et transforment les sociétés européennes : changement démographique (vieillissement et flux migratoires), exclusion sociale et pauvreté, inégalités, comblement de la fracture numérique, problèmes posés par les interdépendances économiques et culturelles . L'objectif est de promouvoir des sociétés inclusives, assurant l'insertion de tous et innovantes, prônant la créativité. Les débats au Conseil ont également fait émerger des thématiques comme la culture et l'identité dans un monde en mutation. Mais, comme l'a fait remarquer la Commission européenne, le risque est de se cantonner en la matière à une approche purement analytique, alors que le but est de trouver et d'apporter des solutions.
In fine , lors de l'adoption de l'orientation générale partielle d' Horizon 2020 par le Conseil le 31 mai 2012, il a été décidé d'intituler le défi « L'Europe dans un monde en mutation : des sociétés inclusives, innovantes et s'interrogeant sur elles-mêmes »
Un point important est que l'ensemble des délégations s'est accordé pour dire que les sciences humaines et sociales ne devaient pas être cantonnées à ce sixième défi, mais bien être présentes de façon transversale dans l'ensemble des défis de société .
Enfin, le thème de la sécurité a été disjoint des précédentes et fait l'objet d'un septième défi.
g) Un défi consacré à des sociétés sures : protéger la liberté et la sécurité de l'Europe et de ses citoyens
Ce défi pose la question des différentes formes d'insécurité auxquelles sont confronté les États : délits et violence à la personne, gestion des frontières, mais aussi atteintes à la vie privée, cyberattaques, voire terrorisme et catastrophe naturelles. L'ensemble des sujets est extrêmement divers et nécessitera une approche transversale.
La structure d' Horizon 2020 semble satisfaire la plupart des acteurs de la recherche ainsi qu'un certain nombre d'États, au premier rang desquels figure la France. Réaffirmer l'importance d'une recherche tournée vers l'excellence tout en soutenant la primauté de l'industrie européenne dans le monde est fait dans une grande lisibilité. En outre, l'approche par grands sujets de sociétés identifiés permettra d'améliorer l'impact des politiques européennes de recherche et d'innovation. Elle ouvre la possibilité de promouvoir un rapprochement entre les initiatives de programmation conjointe lancées par les États membres en 2008 et le futur programme-cadre, et plus généralement une meilleure articulation entre Horizon 2020 et les financements nationaux. Mais cela ne pourra se faire que si le fonctionnement du programme est lui aussi simplifié