2. Des différences atténuées au regard de la structure des emplois
Les différences de spécialisation sont moins nettes quand on appréhende les structures économiques à partir des emplois mobilisés par les différentes activités.
Sur longue période, l'Allemagne a connu un important recul de ses emplois industriels.
Entre 1991 et 2003, le repli atteint 25 %.
Cette évolution peut être comparée avec la diminution de la part de l'emploi industriel dans la population active en France.
Il y a certes plus d'emplois industriels en Allemagne qu'en France mais l'écart, de 12 points en termes de parts dans la valeur ajoutée, tombe à 6,8 points pour les emplois. De même, pour les services (hors services collectifs), la différence passe de 6 points de PIB à une quasi égalité pour les emplois 9 ( * ) .
Ces données laissent à penser que si les emplois industriels sont en Allemagne nettement plus productifs qu'en France, la situation inverse est vraie pour les emplois dans les services marchands 10 ( * ) .
* 9 D'autres secteurs, la construction notamment, admettent des écarts du niveau des emplois beaucoup plus élevés.
* 10 Par ailleurs, cette dernière singularité se confirmerait pour les services collectifs puisque ces derniers qui représentent une proportion de la valeur ajoutée un peu plus élevée en France qu'en Allemagne (25,4 % contre 22,2 % du PIB - + 3,2 points du PIB) mobilisent une part des emplois plus élevée en France - 31,3 % contre 28,5 % - mais pas tout à fait à due proportion. Cependant, les différences de périmètres des services collectifs ne permettent pas de souscrire à cette dernière conclusion sans autre examen.