2. Le regroupement des unités de recherche
La mutualisation des infrastructures conduit forcément à une concentration des unités de recherche autour des plateformes.
Ce processus est également encouragé par la nécessité de constituer des équipes de recherche interdisciplinaires afin d'appréhender la complexité du vivant.
En effet, l'interdisciplinarité exige le regroupement de chercheurs de spécialités différentes et impose donc une taille minimale aux unités de recherche.
Dans ce but, les instituts de recherche associés aux universités et aux hôpitaux universitaires ont créé des structures regroupant plusieurs unités de recherche afin d'atteindre une taille critique suffisante pour leur donner une visibilité nationale, voire internationale.
Les instituts fédératifs de recherche (IFR) par exemple rassemblent des unités de recherche relevant de différents partenaires institutionnels autour d'une stratégie scientifique commune pour renforcer la synergie entre les équipes, augmenter la visibilité de leurs travaux et optimiser l'usage des moyens techniques dont elles disposent.
Ainsi, l'Institut Fédératif de Recherche Bio-Médicale de Toulouse (issu de la fusion de deux IFR) regroupe 835 personnes représentant l'essentiel des forces de recherche en physiopathologie humaine de Toulouse sur la base de quatre grandes thématiques :
- cardiovasculaire, métabolisme et nutrition,
- cancer,
- immunologie et maladies infectieuses,
- génétique fonctionnelle.
Cet IFR s'appuie sur deux plateformes et plateaux techniques de très haut niveau en liaison avec les plateformes technologiques de la Genotoul.
La plateforme ANEXPLO propose la création et l'exploration fonctionnelle de modèles animaux physiopathologiques (souris, rats, hamsters et porcs) ainsi que leur analyse phénotypique (marqueurs biologiques et histomorphologiques)
La plateforme technique de Biothérapie-vectorologie et d'Ingénierie cellulaire (BIVIC), créée avec le soutien de l'hôpital, propose une aide technique et assure la formation de personnels pour tout projet nécessitant la production de vecteurs viraux recombinants ou la production de cellules à usage thérapeutique.
La stratégie scientifique des IFR s'articule généralement autour de 6 actions :
- susciter et soutenir financièrement des projets scientifiques transversaux ;
- développer des méthodologies innovantes au sein des plates-formes existantes ;
- poursuivre une politique de mutualisation ;
- accueillir de nouvelles équipes ;
- poursuivre les actions d'animation et s'engager dans une politique de communication ;
- stimuler et valoriser le partenariat avec les autres structures de recherche, l'hôpital et l'industrie.