E - LES FINANCEMENTS MIS EN OEUVRE AU NIVEAU NATIONAL SONT PRESQUE SEMBLABLES QUAND ON LES RAPPORTE A L'IMPORTANCE RELATIVE DES DEUX POPULATIONS

Une lettre du Président des Etats-Unis à la Présidente de la Chambre des Représentants en date du 2 septembre 2009 en précise les montants :

Le Président rappelle que le Congrès a attribué 7,65 milliards de dollars au ministère de la santé au titre de la lutte contre la grippe H1N1 de 2009, dont 5,8 milliards de dollars affectés spécialement à la grippe pandémique. L'objectif poursuivi était de permettre le développement des vaccins adaptés au H1N1 de 2009, de financer leurs commandes, de poursuivre des activités de surveillance aux plans national et international, et de préparer la campagne d'immunisation de l'automne.

Le Président rappelle également que le 16 juillet, il a affecté 1,825 milliards de dollars de la somme réservée au virus pandémique pour répondre à des besoins particuliers liés à l'émergence des virus de la grippe. Il indique qu'en date du 2 septembre, il affecte sur cette somme réservée 2,716 milliards de dollars aux ministères de l'agriculture, de la défense, de la santé et des anciens combattants pour financer les achats de vaccins, de médicaments antiviraux et pour préparer la campagne de vaccination ainsi que pour subventionner les agences chargés de la mise en place de cette politique.

Au moins 350 millions de dollars sont affectés aux Etats et aux pouvoirs locaux pour renforcer leurs capacités d'action. Au moins 200 millions de dollars sont attribués aux CDC pour leurs activités de surveillance, leur recherche, leurs diagnostics, leur communication sur les risques, leur réponse rapide et les mesures de quarantaine.

La somme globale consacrée à la lutte contre le virus pandémique est plus importante. Elle semble difficile à établir, dans la mesure où il faut ajouter aux financements fédéraux les financements décidés par les Etats fédérés et les pouvoirs publics locaux. Aucune des nombreuses personnalités rencontrées par les rapporteurs n'a pu indiquer ce chiffre total.

À titre de comparaison, le Président Bush avait demandé en 2005 sept milliards de dollars au Congrès pour faire face au H5N1.

Le coût d'une dose de vaccin, mal et peu connu, est estimé entre cinq et dix dollars, somme à laquelle il faut rajouter des coûts de distribution et de vaccination considérés par tous comme importants.

F - UNE MISE A DISPOSITION DES VACCINS PLUS TARDIVE QUE PREVU

Il y a eu, comme en France, retard dans la livraison de vaccins par rapport au calendrier initialement établi.

Comme en France, il a fallu réserver le vaccin aux catégories prioritaires. C'est ainsi que la semaine du 6 au 12 décembre, 74 % du vaccin était utilisé par ces catégories, 42 % allant du reste aux enfants.

La pénurie ne s'étant estompée que quelques jours avant les fêtes de Noël, il en est résulté un sentiment de frustration. Le vaccin a enfin été produit en quantité suffisante après le pic de la pandémie.

Il y a aujourd'hui un excédent de l'offre de vaccins par rapport à la demande. L'intérêt se porte maintenant davantage sur la prévention de la grippe saisonnière que sur celle de la grippe pandémique.

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