C. AMÉLIORER L'EFFICACITÉ DES FNS ET ACCROÎTRE DE MANIÈRE SIGNIFICATIVE LE PARTENARIAT AVEC LES FORCES DE LA COALITION - RENFORÇER L'UNITÉ D'EFFORT ET DE COMMANDEMENT
Cet objectif découle directement de la volonté de rendre plus efficace la conjugaison d'actions entre les forces de la coalition et les forces nationales de sécurité afghanes. Le général MacChrystal recommande une intégration radicale des troupes à tous les échelons. L'objectif commun est de travailler ensemble pour apporter la sécurité à la population afghane. Pour ce faire, la FIAS intégrerait ses quartiers généraux et ses formateurs avec des unités de l'armée nationale afghane. Les unités de la FIAS seront physiquement localisées avec celles des forces nationales de sécurité, elles établiront ensemble les plans d'opérations et les exécuteront conjointement. Cette initiative augmentera la qualité des FNS et accélérera leur appropriation de la sécurité de l'Afghanistan.
Lors de la rencontre de la délégation avec le général MacChrystal, le 26 septembre 2009, il avait indiqué qu'il fallait : «accroître de manière significative le partenariat avec les forces de sécurité afghane (aggressive partnering) en recommandant l'insertion systématique de personnel de la coalition dans les unités combattantes afghanes. Cette méthode permettrait un échange particulièrement utile aux forces afghanes comme aux forces de la coalition : elle garantirait la diffusion d'une culture de professionnalisme et l'usage des nouvelles technologies, qui fait défaut à l'heure actuelle à l'armée nationale afghane. Elle serait aussi bénéfique à nos propres forces, engagées dans une lutte contre-insurrectionnelle.
Le lieutenant-colonel Goya, dans ses « impressions de Kaboul », partage ce point de vue en soulignant que «Plus que par une augmentation des effectifs, le surcroît d'efficacité viendrait surtout d'une meilleure « greffe » de la Coalition dans le milieu afghan. Celle-ci pourrait prendre plusieurs formes. Les officiers afghans admettraient parfaitement que les bataillons français engagent directement sous contrat des soldats locaux dans leur rang, à la manière des unités « jaunies » d'Indochine. Une unité mixte associant la connaissance du milieu des Afghans et la compétence technique des Français serait un remarquable et peu couteux multiplicateur d'efficacité au sein de chaque bataillon. Des officiers français suggèrent aussi de créer un petit corps permanent d'« officiers des affaires afghanes », dont la connaissance parfaite de la langue et d'un secteur donné faciliterait grandement l'action des unités tournantes. »
Parallèlement à ce partenariat renforcé avec l'armée nationale afghane et avec la police, le général MacChrystal entend remédier à la superposition de quartiers généraux, qui va à l'encontre du but recherché d'unité du commandement et d'unité d'effort.
Un quartier général opérationnel intermédiaire va être créé pour rectifier ce problème. Il permettra aux quartiers généraux de la FIAS de se concentrer sur la stratégie et l'opérationnel et de renforcer la coordination avec le gouvernement afghan, l'UNAMA et la communauté internationale. Il synchronisera les activités opérationnelles, coordonnera les actions civiles et militaires au niveau local et s'assurera qu'il y a la même compréhension partagée de la mission entre toutes les forces. Il collationnera, par ailleurs, informations et analyses de manière à améliorer de manière significative la compréhension qu'a la FIAS des dynamiques politiques, culturelles, sociales et économiques.