2. Une forte assistance financière européenne
Le 11 juillet 2008, la Commission européenne a organisé une conférence des donateurs à Bruxelles avec des promesses s'élevant à 1,2 milliard d'euros pour les années 2008-2011, dont 800 millions d'euros provenant des Etats membres et du budget européen.
De fait, la Commission européenne, qui dispose d'un bureau de liaison à Pristina, met en oeuvre des programmes financiers conséquents, puisque 326,4 millions d'euros sont programmés pour le renforcement de l'Etat de droit, mais aussi les infrastructures, l'énergie, l'éducation, ou la sécurité alimentaire au Kosovo.
Le pays est dans les tous premiers au monde en termes d'aide par habitant. Le Kosovo bénéficie de l'instrument financier de préadhésion, de l'assistance macro-financière, du programme CARDS et de l'instrument de stabilité.
Le bureau de liaison de la Commission européenne à Pristina a repris en juillet 2008 les programmes CARDS jusqu'alors gérés par l'Agence européenne pour la Reconstruction, dont le montant s'élève à 170 millions d'euros pour 80 projets. Dans le même temps, 122,7 millions d'euros ont été financés par l'instrument de préadhésion en 2008 avec, comme priorités, le renforcement de l'état de droit, les droits de l'homme et la bonne gouvernance, l'amélioration des conditions socio-économiques de toutes les communautés et la coopération régionale.
Le Kosovo participe au processus de stabilisation et d'association avec l'Union européenne. Des réunions thématiques se tiennent régulièrement, sur les thèmes de l'innovation, du marché intérieur, de la bonne gouvernance, de l'économie et des infrastructures. Un "partenariat européen" pour le Kosovo a été adopté par le Conseil en février 2008 et un plan d'action a été approuvé par le gouvernement kosovar en juillet.
Toutefois, tout reste à faire en matière de structures administratives. Le Parlement kosovar a créé en mars 2008 une commission chargée de l'intégration européenne mais il manque, dans ce domaine comme dans d'autres, de capacités d'expertise.