2. L'intervention de l'OTAN et la mise sous tutelle internationale
L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) intervient par des bombardements aériens en mars 1999 et 800.000 kosovars se réfugient en Macédoine et en Albanie. Slobodan Milosevic retire ses troupes en juin 1999.
Depuis lors, la présence internationale au Kosovo repose sur la résolution 1244 adoptée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies. Dans son paragraphe 5, elle « décide du déploiement au Kosovo, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies, de présences internationales civile et de sécurité dotées du matériel et du personnel appropriés ».
Le Kosovo est donc placé sous administration de l'ONU, représentée par la Mission Intérimaire des Nations Unies (MINUK), en application de la résolution 1244 du Conseil de sécurité du 10 juin 1999.
Les principales responsabilités de la présence civile internationale sont de faciliter l'instauration au Kosovo d'une autonomie et d'une auto-administration substantielles, d'exercer les fonctions d'administration civile de base en tant que de besoin, d'organiser et superviser la mise en place d'institutions provisoires avant de transférer des responsabilités administratives à ces institutions à mesure qu'elles auront été mises en place, de faciliter un processus politique visant à déterminer le statut futur du Kosovo, de faciliter la reconstruction des infrastructures essentielles, l'acheminement de l'aide humanitaire et des secours aux sinistrés et de maintenir l'ordre public, notamment en mettant en place des forces de police locales.
La présence internationale de sécurité comprend une participation substantielle de l'OTAN.
Des événements dramatiques des années 1990 résultent aujourd'hui une défiance profonde et un ressentiment considérables entre les communautés serbe et albanaise du Kosovo, qui vivent de façon totalement cloisonnées sous le cadre de protection de la KFOR et sous tutelle de l'ONU.