B. IL BENEFICIE DE L'ENGOUEMENT ACTUEL POUR LES « COMMODITIES 2 ( *

1. La « ferme du monde » : des richesses agricoles exceptionnelles

Avec une superficie consacrée à l'agriculture de près de 300 millions d'hectares (60 millions d'hectares pour les cultures ensemencées et 230 millions d'hectares pour les pâturages destinées à l'élevage), le Brésil est une puissance agricole de premier plan , en dépit du fait que l'agriculture ne représente plus que 8 % du PIB du pays.

Le Brésil n'est plus seulement cantonné au rang de premier producteur et exportateur mondial de café. Il est aujourd'hui, en effet, leader mondial dans la production de jus d'orange et de sucre, et au deuxième rang pour l'éthanol, le soja et la volaille.

S'agissant des exportations, le Brésil est le premier exportateur mondial de jus d'orange, d'éthanol, de volaille, de sucre, de tabac et de viande bovine.

Classé 3 ème exportateur mondial de produits agricoles par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), derrière les Etats-Unis et l'Union européenne, il devrait s'ériger à la première place d'ici une dizaine d'années selon les estimations de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

En effet, ses capacités de production et d'exportations devraient encore s'accroître grâce aux terres restant disponibles (le chiffre de 90 millions d'hectares hors Amazonie est couramment avancé même s'il est sujet à caution) et à la possibilité de rendre l'élevage plus intensif. De même, ainsi que votre délégation a pu l'observer, des gains de productivité considérables sont à attendre des nouvelles technologies introduites dans la recherche agronomique, que ce soit en termes de mécanisation et de modernisation des techniques de récolte, que de sélection génétique des cultures.

Il convient d'insister tout particulièrement sur les modifications génétiques qui sont l'objet, depuis de nombreuses années, de recherches scientifiques et de mises en cultures systématiques , notamment en matière de canne à sucre et de soja.

2. Des matières premières à profusion

a) Une abondance durable

Le Brésil dispose d'une variété et d'une abondance de matières premières sur lesquelles il peut espérer durablement s'appuyer.

« Pays vert » mais aussi « bleu », le Brésil est richement doté en ressource-eau puisqu'il dispose de 18 % des ressources mondiales renouvelables d'eau douce. Ainsi 93 % de l'énergie produite au Brésil est d'origine hydroélectrique.

Déjà autosuffisant en pétrole (depuis 2006), le Brésil va sans doute devenir un grand exportateur d'ici 2012, depuis la découverte en octobre 2007 du gisement sous-marin de Tupi, au large de São Paulo (bassin de Santos, Etat de Rio de Janeiro) qui pourrait permettre aux réserves de pétrole brésilien de passer de 15 milliards de barils à plus de 20 milliards de barils.

En outre, le gisement Carioca, découvert au printemps 2008, pourrait représenter près de 33 milliards de barils supplémentaires, chiffre encore à l'étude par Petrobras le « géant » brésilien du pétrole (cf. ci-après). Si ces réserves étaient avérées, il s'agirait du troisième principal gisement mondial et ils ne feraient que conforter la place et le rôle du Brésil.

* 2 Cette expression anglo-saxonne, désormais passée dans le langage économique courant, désigne les matières premières cotées sur un marché.

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