E. AMÉLIORER L'ACCOMPAGNEMENT DES USAGERS DANS LEUR PARCOURS D'INSERTION POUR GARANTIR L'EFFECTIVITÉ DE LEURS DROITS

L'accompagnement joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs visés par les dispositifs d'insertion mis en oeuvre. Sans accompagnement, l'effectivité de certains droits est compromise selon l'ONPES, qui souligne la nécessité d'un accompagnement dans tous les domaines et à tous les niveaux d'intervention des politiques d'insertion.

Cette activité nécessite de plus en plus de compétences voire une certaine polyvalence afin d'assumer les multiples missions qu'elle recouvre : écoute et dialogue, évaluation et diagnostic relatif à la situation de la personne accompagnée, orientation dans un système de solidarité et médicosocial de plus en plus complexe et conseils à chaque étape du parcours.

1. Poser le principe d'un référent unique ou d'un binôme assurant l'accompagnement social et professionnel pour toute personne en insertion

L'insertion doit être conçue comme un parcours que l'individu réalise dans la durée, en plusieurs étapes, allant du diagnostic lors de la prise en charge au simple suivi dans la dernière phase du parcours, lorsque la personne insérée se stabilise.

La réussite de ce parcours suppose la présence à ses côtés d'une personne référente ou d'un binôme assurant à la fois l'accompagnement social et professionnel de façon complémentaire. Qu'il s'agisse d'un référent unique ou d'un binôme selon la situation de la personne en insertion, la qualité de l'accompagnement dépend en premier lieu de la continuité de la prise en charge , ce qui suppose qu'une personne soit suivie sur le long terme par le même travailleur social.

Le rapport de synthèse du Grenelle de l'insertion a prévu la mise en place d'un référent professionnel unique pour tous les bénéficiaires de minima sociaux qui recherchent un emploi. Ce référent, qui dépendra du service public de l'emploi ou d'organismes privés missionnés à cette fin par le nouvel opérateur, accompagnera la personne tout au long de son parcours de réinsertion professionnelle et pourra faire appel le cas échéant à un référent social, d'où l'éventuelle nécessité d'un binôme.

Cela suppose au préalable que l'ensemble des bénéficiaires de minima sociaux en mesure de travailler puissent être inscrits à l'ANPE et accéder au service public de l'emploi, ce qui n'est actuellement le cas que pour un tiers des allocataires du RMI, par exemple. La mission estime que l'accompagnement professionnel et social constitue un droit à part entière dont chacun doit pouvoir bénéficier au cours de son parcours professionnel, notamment lors des ruptures ou transitions inévitables qu'il comporte. L'organisation institutionnelle actuelle, qui a souvent conduit à une segmentation des publics en insertion, ne doit en effet pas se traduire par un accès inégalitaire au service public de l'emploi.

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