3. Une condition nécessaire : la mise en place d'un cadre juridique adapté pour attirer les compétences et les investissements
A l'instar de la stratégie adoptée par le Royaume de Bahreïn depuis une trentaine d'années, l'attractivité et la diversification économiques de la région nécessitent la mise en place de zones franches non seulement fiscales mais également réglementaires.
Cette « privatisation » de l'espace juridique public permet d'offrir aux investisseurs un cadre ad hoc sûr, négocié à la demande et donc particulièrement attractif. Les zones franches sont à la fois des « produits d'appel » mais aussi un « sas » qui permet aux investisseurs étrangers d'intégrer progressivement les particularités régionales.
Ainsi, votre délégation a été très impressionnée par sa visite et la présentation du Dubaï International Financial Center, DIFC , zone franche instituée en janvier 2004 avec l'ambition de s'ériger en place financière la plus importante du Golfe. Elle propose ainsi une véritable supervision « clef en main » en matière financière qui s'inspire pour une très large part des pratiques anglo-saxonnes, en l'espèce du mode de fonctionnement de la City.
Si l'Arabie Saoudite avait , jusqu'à présent, relativement peu attiré d'investisseurs étrangers, les autorités saoudiennes ont désormais instauré un cadre réglementaire jugé particulièrement sécurisant. L'adhésion du royaume à l'OMC, en décembre 2005 après douze ans de négociations, a consacré les efforts poursuivis en matière d'ouverture aux investissements directs étrangers (comme l'a illustré l'ouverture de « l'amont gazier » en 2003).
Mais ces efforts n'en sont qu'à leurs débuts, puisque en dépit de ses atouts, l'économie saoudienne ne demeure toutefois que la 51 ème destination des investissements directs étrangers dans le monde.