b) Les pistes à suivre
(1) Les guichets uniques
Compte tenu de la situation rappelée ci-dessus, seule l'entrée volontariste dans une logique de guichets uniques apparaît de nature à améliorer le service rendu aux personnes et, partant, les conditions d'accès à la formation . On sait pourtant les difficultés concrètes auxquelles se heurte sur le terrain cette idée de bon sens.
(a) L'émergence d'une logique d'intégration
La création des maisons de l'emploi a été un premier pas dans cette direction.
Rappelons qu'elles ont été instaurées par le plan de cohésion sociale de décembre 2004, afin de rassembler dans un même lieu l'ensemble des membres du service public de l'emploi, l'AFPA, les missions locales, les PAIO, les chambres consulaires, les organismes de développement économique et d'insertion professionnelle, ainsi que les acteurs locaux. Elles permettent aux demandeurs d'emploi, salariés et entreprises d'accéder à tous les services utiles à leurs démarches : offres d'emploi, propositions de formation et informations concernant l'indemnisation. Elles sont créées à l'initiative des maires, présidents d'agglomération et de communauté de communes, preìsidents des conseils généraux ou régionaux. Elles interviennent en vue du retour à l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées, en développant des programmes d'accompagnement individualisés, ou de reclassement. Elles aident également les personnes sans emploi à reprendre ou créer une entreprise.
Pour autant, l'ensemble des commentaires présentés à la mission au cours des auditions montrent les difficultés d'acclimatation de ces institutions.
Selon M. Jean-Pierre Revoil, directeur général de l'UNEDIC, leur mise en place est lente : cinquante fonctionnent réellement.
Selon Mme Annie Thomas, secrétaire nationale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), leur situation est extrêmement variable, elles sont parfois un lieu d'affirmation des prérogatives respectives des participants plutôt qu'un cadre de travail en commun. Celles qui réussissent le mieux sont celles où l'habitude de travailler ensemble a été acquise depuis un certain temps.
Enfin, M. Yves Aubert, président du conseil général du Val-d'Oise, secrétaire général adjoint de l'Assemblée des départements de France, a précisé de son côté que les quatre maisons de l'emploi labellisées dans le Val-d'Oise sont loin d'être opérationnelles.
La convention tripartite signée le 5 mai 2006 par l'État, l'UNEDIC et l'ANPE va aussi dans le sens d'une meilleure coordination des acteurs. Rappelons qu'elle prévoit la mise en place d'un « dossier unique » (DUDE) pour le demandeur d'emploi et la mise en commun des réseaux informatiques de l'UNEDIC et de l'ANPE. Toutefois cette démarche ne s'étend pas à la formation professionnelle.