e) Le Japon fait partie des trois Etats dans lesquels le travail à temps partiel est le plus développé
Un autre facteur de faiblesse du chômage conjoncturel est que le Japon est l'un des pays dans lesquels le travail à temps partiel est le plus développé, comme l'indique le graphique ci-après.
Le travail à temps partiel (2003)
(en % des actifs employés)
Source : OCDE
Ainsi, au Japon plus d'un quart des travailleurs sont employés à temps partiel, contre environ 15 % pour la moyenne de l'OCDE. Les seuls Etats recourant davantage au travail à temps partiel sont les Pays-Bas et l'Australie.
En revanche, la Corée est l'un des Etats qui recourent le moins au temps partiel, qui concerne moins de 10 % des travailleurs.
Comme ailleurs, le travail à temps partiel est essentiellement féminin dans ces pays. Cependant, ce phénomène n'est pas plus marqué au Japon que dans le reste de l'OCDE, les femmes y correspondant à environ 60 % des emplois à temps partiel. Ce taux est plus élevé dans le cas de la Corée (70 %), mais on a vu que ce pays recourait peu au travail à temps partiel.
f) Le taux d'activité des femmes, analogue au Japon à ce qu'il est en France, ne peut constituer une explication
On explique parfois la faiblesse du taux de chômage du Japon par un faible taux d'activité supposé des femmes. Telle est en particulier l'explication avancée par le Bureau des statistiques du travail des Etats-Unis 57 ( * ) .
Cette explication doit être relativisée, le taux d'activité des femmes étant au Japon analogue à la moyenne de l'OCDE, et au taux observé dans de nombreux pays, dont la France, comme l'indique le graphique ci-après.
Taux d'activité des femmes (2003)
(en %)
Source : OCDE